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Jalons sur la route d’un islam européen (partie 1 sur 2)

La « réforme », rejets interne et externe

Lorsque l’on fait l’expérience de parler de « réforme » dans les communautés[1] musulmanes – pratiquantes ou non – l’on se heurte à une confusion qu’entretient ce mot en français. En effet, sa connotation historique chrétienne qui nous renvoie à l’œuvre des réformateurs chrétiens du XVIe siècle contre l’Eglise (tels Luther[2], Zwingli[3] ou Calvin[4]), produit encore aujourd’hui une méfiance : « Cette réforme dont on parle ne serait-elle pas plutôt un simple suivisme (taqlîd) de “l’Occident”[5] ? » « N’est-elle pas une continuation du projet colonisateur relayé de l’intérieur par une classe moyenne montante de musulmans qui tiennent à leurs privilèges ? » « Qu’autant de journalistes et de personnalités publiques appellent de leurs vœux cet « islam européen » n’est-il pas un signe qu’il y ait anguille sous roche ? » « Ne devons-nous pas plutôt protéger notre dîn en nous cramponnant de toutes nos forces « avec nos dents »[6] aux préceptes de notre foi ? » Et bien d’autres encore…

Par ailleurs, nous vivons actuellement dans un contexte fortement marqué par une vision manichéenne qui amalgame musulmans conservateurs/littéralistes et extrémistes en les opposants en bloc à une catégorie vague : les « musulmans modérés ». Les premiers constitueraient « l’autre », le foncièrement mauvais (ou les « méchants ») et les seconds seraient par opposition les « comme nous » (ou les « gentils »)[7]. Il est à ce propos très révélateur de comparer cette vision binaire avec la pertinente typologie élaborée par le think tank américain « Rand Corporation » qui ne distingue pas moins de sept catégories[8] dans une publication de 2003[9] disponible sur leur site Internet[10].

Un think tank américain qui n’a pourtant pas la réputation d’être islamophile serait donc bien plus mesuré dans sa vision des acteurs de l’islam en présence que nombre de spécialistes autoproclamés de l’islam ou de politologues ou encore de journalistes français  ! Cela en dit long.

Nous voici donc cernés entre deux attitudes de repli qui se regardent en chiens de faïence (en espérant qu’ils ne feront que se regarder !). Et comme l’écrivait Amin Maalouf à propos du Monde musulman et des attitudes en Europe vis-à-vis de l’islam : « Je suis, comme tant d’autres, effaré par ce que je vois et entends aujourd’hui dans le monde musulman. Mais je suis également attristé par ceux qui semblent trop heureux de décréter que ce qui arrive correspond à la nature de l’islam, et que cela ne changera pas. »[11]

Toutefois, le qualificatif de « réformiste » ou plus largement la « Réforme » en islam reste encore aujourd’hui problématique à définir et ce pour trois raisons : 1°) elle est revendiquée par des acteurs allant du salafisme jusqu’aux intellectuels médiatiques les plus libéraux 2°) elle devient de moins en moins illégitime auprès de nombre d’acteurs des communautés musulmanes qui effectuent un véritable « changement de paradigme » personnel en se rendant compte notamment des limites de la jurisprudence traditionnelle (fiqh) ; néanmoins ce type de changement reste encore peu visible et donc difficile à théoriser 3°) les enjeux communautaires d’une réforme sont considérables : Mohammed Arkoun – Paix à son âme – parlait à leurs propos de « conflit herméneutique » qui caractérise la compétition pour la production du sens et le contrôle de la légitimité. Quant aux enjeux nationaux et européens voire mondiaux ils sont non moins considérables.[12]

Deux positionnements médians : T. Ramadan et T. Oubrou

Face à ces crispations, des individualités tentent tant bien que mal de faire émerger de l’intérieur[13] des communautés musulmanes des voies moyennes mais critiques et novatrices que nous qualifieront de réformistes. Nous avons sélectionné ici deux ouvrages de deux auteurs bien connus[14], il s’agit de La réforme radicale[15] de Tariq Ramadan (par commodité nous écrirons désormais T.R.) et Profession Imâm[16] de Tariq Oubrou (par commodité nous écrirons désormais T.O.).

Nous nous sommes rendu compte que ces écrits portaient des idées tout à fait prometteuses à destination des Européens de confession musulmane toutefois celles-ci n’ont pas encore été – selon nous – mises en valeur comme elles le méritaient. Nous voudrions par cet article croiser les deux ouvrages pour faire ressortir ces éléments et peut-être ainsi donner envie à des lecteurs d’approfondir ces questions désormais incontournables voire de susciter des débats.

L’ouvrage de T.R. de par son style présente une théorisation globale de la « réforme radicale » qu’il propose dans les parties 1 à 3 pendant que la 4ème et dernière partie (« Etude de cas ») présente des cas concrets inspirés de sa théorie. Quant à T.O., c’est un ouvrage de type « Entretiens »[17] qui est plus aisé à la lecture toutefois énonce ses idées à travers le filtre des questions posées par son interlocuteur, ce qui nécessite un travail de synthèse de la part du lecteur.

Légitimations

D’entrée de jeu, et pour répondre à cette méfiance de beaucoup de musulmans à l’égard de l’idée même de réforme, T.R. écrit : « D’aucuns, en refusant l’aliénation – se penser selon les catégories de la tradition chrétienne par exemple –, en viennent à promouvoir une aliénation plus profonde encore en identifiant comme “étranger” ce qui pourtant ressortit de la tradition islamique elle-même »[18] ; il poursuit là-dessus en identifiant les causes de cette attitude :
« […] cette ignorance de soi, nourrie par la peur de changer, de se perdre ou plus généralement par la “peur de l’autre”, est l’un des dangers majeurs qui guettent la conscience musulmane contemporaine »[19].

Si la notion de réforme est endogène à la Tradition malgré la frilosité palpable qu’elle suscite dans les communautés musulmanes[20], encore faut-il selon T.O. la promouvoir d’une position qui permettra d’être au minimum écouté et non disqualifié : « Les universitaires ou acteurs médiatiques et associatifs laïques – souvent athées et anticléricaux par tradition intellectuelle – sont encore hâtivement portés à croire que ce sont les intellectuels qui impulsent la marche en avant des masses musulmanes […] c’est prendre nos désirs pour des réalités. »[21], il relève également que les auteurs désignés sous le nom de « nouveaux penseurs de l’islam »[22] : « […] n’exercent aucune fonction religieuse au sein d’un lieu de culte. Au risque de noircir le tableau, c’est un obstacle à la diffusion de l’esprit de réforme qu’il ne faut pas sous-estimer. »[23]

Problème d’ “inaudibilité”[24] double donc : le type de discours et l’appartenance à un « champ religieux » pour réformer ce dernier. Cette remarque pourrait toutefois être sérieusement nuancée car T.R. n’est pas reconnu non plus comme faisant partie de ce « champ religieux » et pourtant sa légitimité à critiquer est tout de même reconnue assez généralement dans les communautés musulmanes en Europe et aux Etats-Unis. Quant à T.O. il est effectivement reconnu comme tel en Europe mais non par les oulémas dans le Monde musulman (il l’exprime humblement lui-même d’ailleurs dans son propre ouvrage)[25].

Enfin, T.O. critique les réponses apportées par un certain nombre d’intellectuels musulmans qui savent déconstruire l’islam mais n’ont pas montré « la même ferveur et la même intelligence quant à sa reconstruction ou sa construction »[26] ; il leur manquerait selon lui cet ijtihâd positif qu’il traduit par « l’interprétation créatrice »[27]. Etant entendu que la nature a horreur du vide, il est clair que les balbutiements de réforme ne peuvent prétendre (pour le moment) le combler et T.O. parle justement ici en connaisseur du “terrain” communautaire religieux de par sa fonction d’imam : il est en effet aisé de déconstruire les structures traditionnelles entre penseurs et intellectuels tandis que satisfaire un individu en quête de sens et de réponses structurantes qui vous sollicite après la prière de jumu’a est autrement plus ardu.

« Double discours » ou grand écart ?

Une posture « endogène » est cependant très difficile à tenir car elle implique de parler en même temps à des publics différents : à l’intérieur des communautés musulmanes et à la société dont on fait partie dans son ensemble. T.O. l’exprime très bien : « Parler plusieurs langages, à plusieurs publics en même temps, ce n’était vraiment pas facile. Le résultat apparut trop conservateur aux yeux de certains […] Pour d’autres, musulmans, je ne l’étais pas assez, j’avais cédé et même trahi l’islam. »[28]

Quant à T.R., son positionnement très médiatisé sur le moratoire qu’il lança officiellement le 18 mars 2005 contre « les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans tous les pays majoritairement musulmans »[29] serait un excellent cas d’école car il fut à la fois rejeté par l’extrême majorité des autorités religieuses musulmanes comme étant une hérésie, rejeté également par nombre de musulmans pratiquants – et non des plus conservateurs pourtant – et rejeté enfin par la majorité de la presse française, celle-ci qualifiant T.R. de « fondamentaliste déguisé », d’« imposteur » ou encore de « maître du double discours »[30].

Finalement que ce soient la disqualification communautaire à l’égard de T.O. et T.R. ou celle de faiseurs d’opinion en France, il est frappant de relever une proximité inattendue entre ces foyers “disqualifiants” : le même présupposé essentialiste sous-jacent qui consiste à concevoir l’islam comme un package tout en un : immaculé pour les uns, maudit par les autres.

Bien d’autres avant nous ont relevé ce phénomène, parmi eux nous citerons Rachid Benzine : « L’image que l’Occident a de l’islam et du monde islamique (et que beaucoup de musulmans ont eux-mêmes) est celle d’une réalité monolithique largement obscurantiste, qui serait devenue incapable de susciter des forces de renouvellement et de s’adapter aux nouvelles conditions d’existence de l’humanité. L’islam comme réalité spirituelle, mais aussi comme gisement intellectuel en éveil permanent, est ignoré, sciemment ou par manque de culture »[31].

Nous conclurons ici la première partie de cette lecture croisée après avoir évoqué la notion de réforme en islam, les crispations qu’elle suscite et les enjeux qui parasitent parfois également la compréhension du changement qu’elle sous-tend ; enfin nous avons terminé par la délicate position qui consiste à parler à des publics divers pour tenter faire bouger des mondes qui se replient de plus en plus.

Dans la seconde partie, nous entrerons plus en amont dans le vif du sujet à savoir le changement de paradigme opéré par nos deux auteurs, leur critique des positionnements actuels au sein des communautés musulmanes ainsi que les outils élaborés par eux pour répondre aux nouveaux défis du XXIème siècle.

 


[1] Le pluriel ici est à dessein car même si dans la théorie est affirmée une « Umma », force est de constater qu’en pratique chacun se réfugie auprès de sa “tribu”, son association, son parti, son courant, ses certitudes inébranlables, son leader, cheikh, intellectuel (ou les trois à la fois), sans débats internes respectueux de la vérité des autres ; comme dit le Coran : كل حزب بما لديهم فرحون kullu hizbin bi-mâ laday-him farihûn (« Chaque groupe se mit à se prévaloir de sa doctrine », Sourate 23, verset 53) ; donc nous parlerons ici de « communautés » musulmanes au pluriel et non au singulier.

[2] Martin Luther (1483-1546), d’origine allemande, prêtre puis professeur de philosophie. En 1517, il affiche 95 thèses en latin sur la porte du château de Wittenberg en protestation à la vente par l’Eglise des « indulgences » pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre à Rome. Parmi ses thèses, l’affirmation que le Pape ne peut effacer les péchés [ce qui sape le principe même sur lequel se fonde la vente des « indulgences » !], ou encore que ce dernier pourrait faire construire la basilique avec ses propres deniers… Il est excommunié en 1520 ; voir Mireille Baumgartner, L’Eglise en Occident des origines aux réformes du XVIe siècle, PUF [Histoires].

[3] Ulrich Zwingli (1484-1531), d’origine suisse, curé puis prédicateur à la cathédrale de Zurich. En 1523 il présente dans sa première Dispute (ou « discussion ») 67 thèses contre les formes du culte catholique qui diffèrent relativement de celles de Luther ; voir Mireille Baumgartner, Op. cit.

[4] Jean Calvin (1509-1564), d’origine française, plus jeune que les deux précédents il fait parti de la 2ème génération de la Réforme : quand il était étudiant à La Sorbonne, celle-ci avait déjà condamné Luther. Il fut chargé à Genève d’organiser l’Eglise réformée et occupa le poste de professeur chargé d’exégèse. En 1553, sa controverse avec Michel Servet aboutit à la condamnation de ce dernier au bûcher ; voir Mireille Baumgartner, Op. cit.

[5] Ce mot est mis ici entre guillemets anglaises car nous ne pensons pas qu’il soit pertinent pour expliquer scientifiquement quoi que ce soit à notre époque (cf. la critique du regretté Edward Saïd dans son célèbre L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, Seuil), et ce, par opposition à sa pertinence pour la période pré-moderne ainsi que dans ce qu’il a été convenu d’appeler « l’époque médiévale ».

[6] Allusion au hadîth n°28 des Quarante hadîths d’an-Nawawî dans lequel on attribue au Prophète de l’islam la recommandation de suivre sa Tradition lorsque de nombreuses discordes apparaîtront avec la métaphore suivante : عضوا عليها بالنواجذ ‘udhdhû ‘ alay-hâ bi-n-nawâjidh (« […] mordez-y à belles dents »).

[7] « L’idée d’une opposition radicale entre fondamentalisme et Occident est typiquement française […] », cf. Olivier Roy, L’échec de l’Islam politique, Paris, Du Seuil, 1992, p.165.

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[8] « Radical fundamentalists, Scriptural fundamentalists, Conservative traditionalists, Reformist traditionalists, Modernists, Mainstream secularists et Radical secularists ».

[9] Cheryl Benard, Civil Democratic Islam. Partners, Resources, and Strategies, 2003, Rand Corporation, p.8-13.

[10] Cf. http://www.rand.org/pubs/monograph_reports/MR1716/index.html.

[11] Amin Maalouf, Les Identités meurtrières, Grasset [Le Livre de Poche], 2007, p.67.

[12] Un essai sur cette « Réforme » émergente de l’islam en Europe qui tentera d’en cerner les contours et de montrer ses potentialités de production positive dans le monde est en cours d’écriture par nous-même.

[13] Elément fondamental qu’oublient souvent nombre d’universitaires, d’acteurs médiatiques et d’intellectuels libéraux et qui disqualifie instantanément leur discours : « […] l’influence exercée par un sujet ou un groupe minoritaire sur une majorité est d’autant plus importante que le groupe minoritaire a les caractéristiques suivantes : […] il est vécu par la majorité comme appartenant pleinement au groupe ; il est vécu par la majorité comme indépendant, c’est-à-dire ni manipulé ni soumis à des intérêts particuliers ; il expose un point de vue cohérent avec les normes latentes de la majorité […] » ; cf. Alain Blanchet et Alain Trognon, La psychologie des groupes, Armand Colin, 2010², p.57 ; de même le regretté Jacques Berque écrivait : « Les vrais réformateurs au contraire entendent coaliser l’ouverture de l’Islam à la nouveauté avec son ressourcement dans l’originel. », cf. Jacques Berque, L’Islam au temps du monde, Sindbad Actes sud, 1984, 2002, p.63. Maintenant si l’objectif de départ n’est pas d’améliorer les choses en faisant avancer les idées, mais d’obtenir une tribune médiatique – et ce qui va avec – c’est un tout autre débat…

[14] Il est particulièrement instructif d’observer l’évolution de la pensée de ces deux auteurs sur l’islam depuis une petite décennie ; cet aspect des choses n’est jamais évoqué car il est plus confortable (et moins fatigant) d’inscrire les individus que l’on décrie dans des cases éternelles ; attitude qui se trouve rapidement dépassée lorsque l’on se confronte aux textes directement et particulièrement dans un monde qui évolue aussi rapidement que le nôtre.

[15] Tariq Ramadan, La réforme radicale. Ethique et libération, Presses du Châtelet, 2008.

[16] Tariq Oubrou, Profession imâm, Albin Michel, 2009.

[17] Sous-titre de la p.5 de Profession imâm  : « Entretiens avec Michaël Privot et Cédric Bayloq ».

[18] Cf. La réforme radicale. Ethique et libération, p.21.

[19] Cf. Ibid., p.21-22.

[20] « Les travaux qui sont toujours mal reçus par les Musulmans sont ceux qui ont pour objet le problème de la réforme religieuse en islam ; et qu’est-ce que cette réforme sinon une tentative de séparer l’essentiel du contingent, ce qui doit être préservé à tout prix et ce qui peut être abandonné si les circonstances l’exigent ? » ; cf. Abdallah Laroui, Islam et histoire, Albin Michel [La chaire de l’IMA], 1999, p.70.

[21] Cf. Profession imâm, p.11.

[22] En référence à l’ouvrage de Rachid Benzine : Les nouveaux penseurs de l’islam, Albin Michel [Espaces libres].

[23] Cf. Ibid., loc.cit.

[24] Il est suggestif que ce vocable n’existe pas en français…

[25] De par sa “tare” de ne pas avoir satisfait aux instances de légitimation constituées par les mosquées-universités du Monde musulman (telle « Al-Azhar » au Caire par ex.). Ce qui est selon nous une critique dénuée de pertinence puisque jusque dans les milieux du salafisme, obnubilés par la connaissances classique des Textes fondateurs, l’on trouve des oulémas considérés comme des sommités qui furent de pures autodidactes : ex. le cheikh al-Albânî. Dans les milieux “frèristes” également, où le cursus traditionnel est auréolé de prestige religieux, l’exemple le plus frappant serait celui de Hasan al-Banna lui-même qui n’a jamais fréquenté Al-Azhar et à qui l’on attribue pourtant le qualificatif de mujtahid mutlaq (degré le plus haut acquis par un ouléma lui permettant de pratiquer l’ijtihâd et d’être reconnu comme tel par ses pairs).

[26] Cf. Ibid., p.51.

[27] Cf. Ibid., loc.cit ; il faut tout de même reconnaître que nombre de ces penseurs ont chacun avec leur style bousculé des questions tabous en place publique dans des contextes où des dictatures – dans un besoin de légitimation constant – se sont souvent posées en défenseurs de la Tradition (ex. l’affaire Nasr Abû Zayd en 1995) ; ils ont eu ce mérite mais malheureusement l’absence de débats n’a pu permettre que ce courage porte des fruits positifs de questionnement et d’échanges respectueux et ils ont souvent payé très cher la simple énonciation de leurs idées. Encore beaucoup dans les communautés musulmanes et même en Europe considèrent que de telles idées n’avaient pas à être énoncées, c’est une mise à l’index qui nuit considérablement à la pensée et à l’avenir.

[28] Cf. Ibid., p.62.

[29] Cf. http://oumma.com/Appel-international-a-un-moratoire.

[30] La mention des sources de ces disqualifications est ici inutile tant elles sont courantes à l’égard de T.R.

[31] Cf. Rachid Benzine, Les nouveaux penseurs de l’islam, Albin Michel [Espaces libres], 2008, p. 11-2) ; voir aussi l’excellent article de Anneliese Nef, maître de conférences en histoire de l’Orient médiéval à Paris-Sorbonne (Paris-IV), qui décrypte cet essentialisme mais à propos des études portant sur l’Islam médiéval dans l’ouvrage collectif dirigé par P. Büttgen, A. de Libera, M. Rashed et I. Rosier-Catach : Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, Fayard [ouvertures], 2009.

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