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Etats-Unis : Aaminah Abdrabboh, la première jeune fille voilée médaillée d’or en Jiu-jitsu

Du haut de ses 12 printemps, Aaminah Abdrabboh, une jeune américaine de confession musulmane, moins frêle qu’elle ne le paraît, excelle dans un art martial millénaire : celui qu’affectionnaient les Samouraïs en des temps reculés, le Jiu-jitsu.

En juillet dernier, sous le soleil de Floride, vêtue de son kimono et de son hijab de compétition, l’étoile montante de « l’art de la souplesse » Outre-Atlantique a montré toute l’étendue de son agilité et de sa puissance sur les tatamis. Offensive tout en douceur, elle a canalisé la vigueur de ses adversaires jusqu’à les terrasser complètement, sans jamais se départir de sa grâce naturelle.

Grâce à la levée de l’interdiction du port du voile survenue dans son sport de prédilection en 2014, alors qu’elle n’était qu’une petite fille qui jouait sur les tapis du club de Jiu-jitsu brésilien dirigé par ses parents, le professeur et ceinture noire Mohammad Abdrabboh et son épouse Nancy Marini, une combattante hors pair est née. 

Il y a tout juste un mois, la très prometteuse Aaminah Abdrabboh a connu la consécration à Kissimmee, marquant de son empreinte un tournoi international de haute volée, le Pan Kids Jiu-Jitsu Championship 2023, ainsi que l’histoire contemporaine de ce noble art japonais, vieux comme Hérode.

La jeune Aaminah aux côtés de son père et entraîneur, Mohammad Abdrabboh

Auréolée de son tout premier titre de gloire qui l’a faite entrer dans les annales du Jiu-jitsu, en tant que première jiu-jitsuka voilée médaillée d’or, Aaminah Abdrabboh a pu enfin donner libre cours à sa joie. La pression de la compétition étant retombée, un beau sourire a éclairé son visage juvénile. 

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La combattante acharnée, soumise à un entraînement intensif, a alors laissé place à une jeune fille aux anges, d’une grande maturité.

« Je suis tellement heureuse d’avoir gagné et d’avoir montré aux gens qu’avec un hijab, on peut tout faire ! Il y a 10 ans, je n’aurais même pas pu m’inscrire à ce tournoi, car le port du hijab était interdit en compétition », a-t-elle exulté dans un entretien accordé au quotidien de Detroit, la ville d’où elle est originaire, qui s’est empressé de recueillir ses impressions. 

Dès l’annonce de la victoire historique de leur fille, les parents d’Aaminah Abdrabboh, comblés de bonheur, ont tenu à remercier celle dont l’influence a contribué, via une pétition en ligne lancée en 2011, à mettre un terme à l’interdiction du hijab dans les compétitions : la Brésilienne Caroline De Lazzer, ceinture noire de Jiu-jitsu, véritable artisan de l’inclusion sur les tatamis.

Caroline De Lazzer

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