Dans la lointaine région du Cachemire, les nuits étoilées d’une petite fille musulmane furent longtemps bercées de doux rêves… Bien que paraissant plus irréalisable que les autres, l’un d’eux n’a jamais cessé de peupler ses songes, jusqu’à ce qu’il ne soit plus une pure chimère, mais au contraire une réalité bien tangible, couchée sur le papier.
Ce rêve merveilleux qui illumina chaque nuit de son enfance, Arbeen Tahir, devenue une jeune fille en fleur, vient de le réaliser magnifiquement, en véritable orfèvre de la calligraphie arabe.
Fascinée depuis toujours par l’élégance de l’écriture coranique, et après avoir acquis une parfaite maîtrise de cet art millénaire majeur, la jeune fille musulmane de Bandipora en a époustouflé plus d’un, en Inde et au Pakistan, en mettant le point final à son bel ouvrage.
Une oeuvre des plus louables, qui a été unanimement saluée par les internautes musulmans du Jammu-et-Cachemire, pour qui l’écriture du Coran et des textes islamiques revêt une importance cruciale.
Tel un ascète des beaux caractères, Arbeen Tahir s’est attelée pendant six longs mois, avec une rigueur et une minutie extraordinaires, à calligraphier l’intégralité du Coran, au fil de 900 pages. Grâce à son talent, sa persévérance et au soutien de sa famille, le doux rêve qui parsema d’étoiles ses nuits d’enfant a fini par prendre forme, et de la plus belle manière qui soit.
« C’était mon rêve d’enfance d’écrire le Coran à la main et avant de l’écrire, j’ai appris l’art de la calligraphie », a-t-elle confié, ajoutant avec émotion : « Ma famille m’a soutenue de tout cœur dans cette entreprise. Je tiens à remercier mon cousin, le Dr Seerat Wani, et mon professeur, Adil Rehman. Tous les deux m’ont constamment aidée et encouragée.»
Comme se plaisait à le dire le regretté Mahmoud Ebrahim Salameh, le plus vieux calligraphe du monde, qui posa à jamais la plume en 2017, à 98 ans :
« La rédaction du Coran est une forme de prière et une action appréciée de Dieu, si l’intention est pure ».
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