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Des dignitaires musulmans pakistanais soutiennent la jeune chrétienne emprisonnée

Enfant de la grande pauvreté, atteinte d’un retard mental que certains ont diagnostiqué comme de la trisomie 21, la détention de la jeune chrétienne pakistanaise, Rimsha Misah, accusée de blasphème après avoir été vue en train de brûler des pages d’un manuel contenant des versets du Coran, ne peut décemment laisser personne indifférent, et a ému des dignitaires musulmans pakistanais qui appellent à faire preuve de clémence envers elle.

La frêle jeune fille, âgée tout juste de 13 ou 14 ans, des médecins chargés de l’ausculter ayant même avancé 11 ans, qui serait en tout état de cause illettrée et  inconsciente de la portée de ses actes, a été interpellée sur dénonciation le 16 août dernier, dans un quartier miséreux de la capitale Islamabad, et jetée en prison sans autre forme de procès, et sans la moindre considération pour son très jeune âge et son état de santé déficient.

L’affaire, qui ne cesse de prendre de l’ampleur, est  extrêmement sensible au Pakistan où les actes blasphématoires sont lourdement condamnés, la graduation des peines pouvant aller jusqu’à la prison à vie et la sentence de mort. L’histoire de Rimsha Misah a fait le tour du monde, bouleversant ou indignant l’opinion publique comme les faiseurs d’opinion, le Vatican, pour sa part, ayant déclaré suivre de près son évolution.

Parallèlement au président pakistanais qui est sorti de sa réserve pour exiger des clarifications sur les circonstances de l’arrestation de la jeune fille, l’influent Conseil des oulémas du Pakistan, qui fédère des dizaines d'associations musulmanes, dont certaines issues de mouvances radicales, a publiquement apporté son soutien à Rimsha Misah, en demandant  une « enquête impartiale et approfondie »

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"Nous demandons une enquête impartiale et approfondie sur son cas. Des mesures strictes devront aussi être prises contre ceux qui l'ont accusée si elle est reconnue innocente", a indiqué le président Tahir Ashrafi, à l'issue d'une réunion du conseil à Lahore, ajoutant : "Le gouvernement devrait faire de ce cas un exemple pour que personne n'abuse de la loi sur le blasphème à l'avenir".

Sans préjuger du fond de l’affaire, force est de constater que certaines interprétations humaines du Coran, souvent hélas bassement humaines, constituent un terrible fléau, par trop minimisé, alors même qu’il porte certainement l'une des plus graves atteintes à la quintessence du Texte.

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