Lundi 19 octobre au Pakistan, le Conseil d'idéologie islamique a estimé que la charia n'oblige pas les femmes à se couvrir le visage, les mains ou les pieds.
Une décision saluée par les défenseurs des droits de l'Homme, dont Farzana Bari déclarant à l'AFP : « C'est un signe positif, le clergé semble avoir compris que sa légitimité était mise en cause, et la décision est destinée à redorer son image ».
En effet, l'an dernier, le Conseil avait causé un émoi international en jugeant le mariage entre enfants compatible avec la charia. Il avait réclamé au gouvernement de continuer cette pratique.
Fondé en 1962, le CII suggère au gouvernement des avis sans contrainte législative sur la conformité des lois du pays avec la loi islamique. Sa décision tombe au moment où des rapports mentionnent l'opposition de femmes conservatrices à se dévoiler pour les photos d'identité.
À Islamabad, l'érudit Muhammad Khan Sherani, président du CII, a toutefois recommandé devant la presse : « Il est préférable que les femmes couvrent leurs membres pour éviter les menaces ou les actions malveillantes », sans détailler ces derniers termes.
Muhammad Khan Sherani est également membre du Jamiat Ulema-e-Islam, littéralement l'Assemblée du clergé islamique, l'un des partis religieux les plus importants du pays.
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