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Comment régler définitivement la question du voile

A l’heure où nos parlementaires se penchent sur ce sujet avec toute l’attention qu’il mérite, il m’est apparu nécessaire de contribuer au débat à ma manière. Contrairement à la position de départ de la mission d’information parlementaire, il me semble que la question du voile dans les lieux publics révèle non pas le fait qu’il y a « trop » d’islam dans noter société, mais plutôt le fait qu’il n’y en n’a pas assez.

Jugez en plutôt.

L’histoire est égyptienne. L’islam interdit en principe à une personne d’être seule dans une pièce avec une autre du sexe opposé, en dehors du mariage ou sans lien de parenté proche. La question s’est posée en Egypte à propos du partage, par deux collègues de sexe différent, d’un seul et même bureau.

Pour résoudre cette épineuse question, Ezzat Attia et Abd El-Mahdi Abd El-Kader, deux professeurs à l’Université d’Al-Azhar, ont ’énoncé en 2007 une fatwa qui a fait peu de bruit à l’époque : cette injustice devait être corrigée… Selon nos deux savants, la femme pourrait désormais enlever son voile et être seule avec son collègue dans un bureau, à condition de l’avoir allaité à cinq reprises, en lui donnant « directement son sein ».

Certes, selon Mabrouk Attia, un autre théologien d’Al-Azhar, cette fatwa ne serait qu’une mauvaise interprétation d’un « cas particulier » du temps du prophète Mahomet. Le prophète aurait en effet conseillé à une femme d’allaiter son fils adoptif, alors adulte, pour devenir ainsi sa mère de lait, après l’interdiction de l’adoption dans l’islam. Cette femme lui aurait donné à boire de son lait dans un bol et non directement de son sein, a-t-il précisé.

Je désavoue formellement M. Attia, et préfère de loin la solution envisagée initialement.

En effet, quelle idée lumineuse ! Et que d’enseignements à en tirer ! Je pense que cette jurisprudence devrait être étendue en France, faire l’objet de circulaires administratives, voire d’arrêtés, fixant le nombre de tétées (5) selon les prescriptions d’El Azhar, car une fois ne suffit pas, nos savants l’ont bien compris !

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Une question à laquelle il n’a pas été – à ma connaissance – répondu, est de savoir s’il faut téter jusqu’à ce que lait s’en suive, ce qui, selon la collègue concernée, peut durer longtemps, ni si ces liens “familiaux” doivent être préalables au partage du bureau. Si tel est le cas, on pourrait également imaginer une vaste campagne de prévention (ou de pré t’étage) pour les fonctionnaires en voie de mutation.

J’imagine aussi de nouvelles modalités pour les DRH lors des campagnes de recrutement, les lignes qui apparaîtront sur les CV, les questions aux concours administratifs, etc., etc….

Cela – et c’est le principal avantage de cette fatwa – permettrait en outre de résoudre la “question de la burqa” : en effet, outre qu’il n’est pas très commode de garder cette pièce de vêtement pour donner le sein, l’établissement de liens de parenté entre collègues de bureau par les voies d’Al Azhar rend inutile de conserver ladite burqa ! CQFD !

J’invite donc la mission d’étude parlementaire devrait se saisir immédiatement de cette jurisprudence azharienne et l’introduire en droit français ! Les syndicats pourraient le faire aussi en déployant des banderoles dans les manifestations : “Nous voulons le sein !”, les mouvements laïques suivraient : “le sein plutôt que le voile !” Ah ! mes amis, quel bouleversement de la vie politique ! Ce serait la révolution par la tétée !

Ayons une dernière pensée pour les vénérables savants qui ont rendu cette judicieuse décision : ils ont du certainement maudire leurs prédécesseurs qui n’avaient pas eu d’idées aussi brillantes ce qui a sûrement rendu leurs premiers pas dans la carrière beaucoup plus difficiles. Il fallait aider les jeunes : Al Azhar l’a fait !

Mais Dieu est le plus savant…

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