in

« Si violer est un art, donnez à Polanski tous les Césars ! »

Si, à Hollywood, les tapis rouges ont perdu de leur lustre depuis que le scandale Weinstein les a souillés de ses turpitudes, à Paris, un tapis rouge, éclatant d’indécence, a été déroulé lundi 30 octobre sous les pieds d’un réalisateur franco-polonais adulé par le Tout-Paris artistico-politico-mondain, au point de fermer les yeux sur sa face obscure de prédateur sexuel. Proprement effarant !

L’ octogénaire Roman Polanski, l’intouchable cinéaste à qui la France et ses directeurs de conscience du parisianisme, toujours les mêmes, ont décerné la palme d’or de l’impunité sur laquelle ni le temps, ni les cinq accusations de « viol sur mineurs » n’ont de prise, a été mis à l’honneur par la Cinémathèque française, dans le cadre d’une rétrospective de son oeuvre… à donner la nausée.

« Si violer est un art, donnez à Polanski tous les Césars ! », ont scandé, lundi soir, la centaine de militantes féministes en colère qui se sont rassemblées sous les fenêtres de la Cinémathèque, à l’appel de Osez le féminisme, du Collectif féministe contre le viol et de la Barbe.

Comment en effet ne pas être révulsé par ce deux poids deux mesures criant, si typiquement français, qui encense un fugitif précédé par sa réputation sulfureuse depuis 40 ans – Polanski a déserté les Etats-Unis et tenté d’échapper au glaive de la justice américaine pour avoir « drogué, puis violé une adolescente en 1977 » – alors même que l’affaire Weinstein n’en finit pas de produire des secousses sismiques de très forte magnitude d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique ?

Publicité
Publicité
Publicité

Les jours se suivent et sont riches en révélations sordides, les noms de stars américaines (Dustin Hoffman, Kevin Spacey…) ou encore du ministre britannique démissionnaire, Michael Fallon, s’égrenant dans la presse, tous étant rattrapés par leurs frasques sexuelles, tandis que les nombreuses victimes, qu’elles soient connues ou inconnues, françaises ou non, brisent l’omerta ambiante avec frénésie.

Dans ce grand déballage sur les abus sexuels de tous ordres, comment ne pas être révolté devant l’incroyable indulgence dont fait preuve la France des Lumières, cette incorrigible donneuse de leçons à l’indignation très sélective, envers Roman Polanski, mais aussi envers DSK, lequel, en mai 2013, gravissait les plus célèbres marches du monde, celles de Cannes ?

 

Publicité
Publicité
Publicité

Deux associations israéliennes témoignent contre les violences de leur Etat sur les mineurs palestiniens

Algérie : pagaille lors des inscriptions au test de français à l’Institut français d’Alger