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Harcèlement sexuel: les femmes arabes témoignent sur le hashtag #MeToo #انا_كمان

A chaque contrée son hashtag évocateur qui brise l’épaisse chape de plomb pesant sur les violences sexuelles faites aux femmes, dans le sillage glauque et avilissant du scandale planétaire Harvey Weinstein.
Si en France, le hashtag sans fioritures #Balancetonporc fait florès, déclenchant une avalanche de témoignages indignés, écoeurés, parfois très crus, de victimes de l’abus de pouvoir masculin et autres « droits de cuissage », et de leurs graves dérives ou déviances, que ce soit dans la sphère professionnelle, dans la rue ou les transports en commun, c’est #MeToo, lancé par la comédienne américaine Alyssa Milano, qui contribue à délier les langues aux Etats-Unis et dans les pays anglophones.
Qu’en est-il du monde arabe ? Préférant à la trivialité « coup de poing » à la française, la sobriété pudique à l’américaine, les femmes arabes ont choisi de s’épancher sans retenue sur  #أنا_كمان, l’équivalent de #MeToo.
Alors que la retentissante affaire Weinstein – ce secret de polichinelle qui a surtout révélé l’insondable hypocrisie qui règne derrière les tapis rouges du septième art, à Hollywood et ailleurs – a provoqué un tsunami de confessions intimes dans toutes les langues, de célébrités comme d’illustres inconnues, la parole des femmes arabes s’en est trouvée, elle aussi, libérée depuis quelques jours.
Le harcèlement sexuel qui porte gravement atteinte à la dignité et à l’intégrité physique de la gent féminine n’a pas de frontières, mais a des causes et des conséquences différentes, que l’on soit en Occident ou en Orient.
Voici un florilège de tweets postés par des femmes arabes (source Huffington Post) dont la majorité est composée d’Egyptiennes, victimes pour 90% d’entre elles d’un véritable fléau considéré comme la “onzième plaie” nationale : le harcèlement de rue qui n’épargne aucune femme, voilée ou non, et sa forme la plus répandue faite de mains baladeuses, de quolibets vulgaires et d’insultes blessantes.

«Comment tu étais habillée, c’est de ta faute. Estime-toi heureuse qu’on te regarde. Allez, ce n’est pas grand-chose. Tu veux juste te rendre intéressante. Tais-toi c’est honteux. Que fais-tu dehors en pleine nuit. Que vont dire les gens?»

«J’ai été harcelée en Grande-Bretagne, Egypte et en Espagne, bien que je ne portais pas d’habits inappropriés.»

 

«Ne vous taisez pas»

 

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Un commentaire

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  1. Quand l’individu devient la cellule élémentaire de la société , tout devient permis., c’est la logique de force, être faible est un délit.
    Avant , l’état , le pouvoir s’arrête au seuil des portes de chaque maison , il ;franchit la porte avec le code et les coutumes ancestrales.
    Meme , les différents armés inter tribus sont résolu à l’ancienne , tout le monde trouve son compte. Depuis qu’on est devenu moderne , constitution , justice , fonctionnaire , tout devient tiroir caisse , l’homme devient un simple numéro d’identité.
    Les gens ne sont pas bêtes , l’injustice est ne pas mettre les choses à leur place.

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