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Bulgarie : une descente de police sans précédent dans une mosquée et 40 domiciles

Les récents rapports sur l’islam en Bulgarie se suivent et se ressemblent à la virgule près, tous observant la stigmatisation banalisée des musulmans et, son corollaire, la montée en flèche de l’islamophobie, cette haine de l’altérité inextinguible qui se propage à la vitesse de l’éclair en libérant les pires pulsions, à laquelle l’arrivée d’un nombre croissant de réfugiés, syriens notamment, a donné un puissant coup d’accélérateur.

C’est dans ce climat nationaliste fiévreux et vengeur, propice à toutes les suspicions, qu’une descente de police sans précédent a été orchestrée, mardi 25 novembre, au nom de la lutte contre « l’extrémisme, et l’idéologie anti-démocratique, fasciste ou autre » dans cinq villes du pays, les forces de l’ordre armées jusqu’aux dents déboulant simultanément dans une mosquée et une quarantaine de domiciles pour les fouiller de fond en comble.

"Quelque 40 adresses ont été passées au peigne fin jusqu'à présent et de nombreux éléments de preuve saisis", s’est félicitée l'Agence d'Etat pour la sécurité nationale (SANS), le bras armé du ministère de l’Intérieur, via un communiqué officiel, en indiquant avoir interpellé plusieurs individus vivant dans le sud.

Parmi les musulmans arrêtés au saut du lit, le placement en détention de l’imam de Pazardjik, Ahmed Moussa, converti à l’islam il y a quatorze ans de cela et accusé « d’incitation et de propagation de croyances anti-démocratiques », en d’autres termes de prêcher le radicalisme, a suscité une houle de protestations au sein de la communauté musulmane locale, plus d’une centaine de fidèles s’étant aussitôt rassemblés devant son lieu d’habitation pour s’insurger contre cette incarcération jugée arbitraire.

Il est bon de rappeler, dans un tel contexte inflammable, qu’en début d’année, les hooligans bulgares manifestaient, déchaînés, sur les pavés de la capitale Sofia, bombant le torse devant la police, étonnamment inerte, scandant des slogans abjectes à tue-tête, et menaçant crânement de multiplier les ratonnades punitives, et ce jusqu’aux abords des mosquées, tout en revendiquant fièrement le lynchage d’un jeune turc de 28 ans, en novembre 2013, sur le parvis de la grande mosquée historique Banya Bashi, qui a d’autant plus horrifié les fidèles que ce crime abominable est resté impuni.

 

 

 

 

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