Nul besoin de lire dans une boule de cristal pour prédire que la polémique passionnelle et nauséeuse, livrant la semaine dernière à la vindicte Fatiha Bacha, l’élue voilée d’Argenteuil, irait en s’amplifiant dans et hors l’agorasphère.
Dans un ciel hexagonal assombri en permanence par les noirs nuages de la laïcité sectaire, agressive et liberticide, il y avait hélas pleins de signes annonciateurs de ce funeste présage, à la consternation de Georges Mothron, le maire « Les Républicains », qui est sorti de sa réserve pour défendre son adjointe chargée de l’Enfance, devenue la cible d’injures et de menaces intolérables.
Face à l’hystérie collective qui, une fois encore, a empoigné le voile, ou ce qui y ressemble, en repoussoir de la République, et fait de celle qui l’arbore une véritable paria, le premier magistrat de la cité a rappelé avec force « son engagement en faveur de la laïcité », insistant sur le fait « qu’aucune loi n’empêche un élu de porter un signe religieux lorsqu’il siège au sein d’une assemblée municipale ».
Un « Fait confirmé par un arrêt de la Cour de cassation en 2010 », a-t-il assuré de manière péremptoire pour clore définitivement le débat houleux, en renouvelant sa confiance à la malheureuse Fatiha Bacha « dont le nom a été jeté en pâture et qui a été victime de propos outranciers ainsi que de menaces inadmissibles ».
C’est à se demander qui d’une conseillère municipale apparaissant, la tête couverte, sur la photo officielle, et d’internautes viscéralement anti-voile et anti-islam jusqu’à nuire intentionnellement, porte véritablement atteinte à la loi de 1905 et souille la devise républicaine gravée sur nos frontons…
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