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Une réalisatrice danoise l’a testé: le niqab est officiellement interdit à Cannes

Une cinéaste gravissant les marches les plus célèbres du monde, au milieu de stars du septième art qui prennent fièrement la pose sous les crépitements des flashes, cette scène typiquement cannoise n’a rien d’extraordinaire, tant elle est rejouée à l’infini jusqu’au clap de fin du Festival le plus prisé de la planète.

Une scène tout ce qu’il y a de plus banal sous le soleil de la Croisette, sauf si la réalisatrice en question, la Danoise Charlotte Schioler, lui apporte sa petite touche toute personnelle pour proposer un « remake » de la traditionnelle montée des marches version niqab… A la fois scénariste et actrice de sa performance expérimentale, celle-ci n'aura pas eu à chercher longtemps le titre qui s’imposait pour illustrer son apparition furtive en voile intégral : « Le niqab n’est pas le bienvenu à Cannes »…

Ancienne chorégraphe passée derrière la caméra, Charlotte Schioler n’est pas musulmane mais se passionne pour le sujet du niqab et les motivations profondes qui animent les femmes qui le portent. Auteur d’un court-métrage de comédie, intitulé « Slor » ou « Niqab ni soumise », qui met en scène les mésaventures, souvent burlesques, d’une femme voilée intégralement en quête d’un appartement à Paris, cette dernière avait eu la joie d’être sélectionnée à Cannes dans la section « Short Film Corner ». C’est là que l’idée de faire sensation, voilée de la tête aux pieds, a germé dans son esprit, passant très vite de l’idée à la réalisation.

"J'ai voulu savoir si je pouvais monter les marches revêtue du niqab. J'ai donc fait la demande auprès du service de sécurité. Je n'ai pas de trace écrite de la réponse qui m'a été faite. Mais un agent qui a des années de métier m'a expliqué qu'ils avaient reçu des ordres, par mail, de ne pas discriminer les personnes portant des signes religieux, y compris le niqab », a-t-elle relaté dans un entretien au Monde.

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Si le 15 mai, date de sa première tentative, Charlotte Schioler est magistralement passée à travers les mailles du filet pour assister à la projection du film de Mike Leigh « Mr.Turner », son deuxième essai, dimanche 18 mai, s’est en revanche soldé par un échec cuisant, refoulée en bas des marches et forcée de retirer son long voile enveloppant, sous peine d’être éconduite sans ménagement, ni glamour…

Trois petits jours auront donc suffi à la direction du Festival de Cannes pour se ressaisir et opter pour la politique de la tolérance zéro envers le niqab, sur un tapis rouge qui devrait pourtant rougir d’avoir été piétiné par des célébrités abusivement idolâtrées, des faux philosophes mais vrais « intellectuels faussaires », tel le sinistre va-t-en-guerre BHL en 2012, ou encore des personnages aussi sulfureux que DSK, l'an passé, qui, lui, expérimentait une phase de normalisation de son image grâce à des petits arrangements entre amis…

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