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DSK monte les marches à Cannes

Peu importe de savoir si DSK a bien gravi les plus célèbres marches du monde, l’essentiel étant de savoir comment l’impensable a bien pu se produire en lui permettant de les gravir…

Hors du temps et au-delà des disparités criantes, Cannes a déroulé son tapis rouge rituel qui, comme chaque année, est allègrement piétiné par de fausses divinités abusivement vénérées, dans l’effervescence frivole du star système et la légèreté indécente de l’argent roi.

Rien de nouveau sous le soleil de la Croisette, si ce n’est que, dans une France exsangue et écoeurée par les compromissions d’une partie de son élite et de sa classe politique, cette débauche de luxe et de privilèges provoque une collision d’images encore plus violente que les années précédentes, notamment quand la silhouette massive de Dominique Strauss-Kahn est apparue, samedi soir, sous les crépitements des flashes.

Deux ans après le scandale New Yorkais retentissant qui l’a fait choir lourdement de son piédestal du FMI, révélant le redoutable prédateur sexuel sous le masque du notable amateur de troussage de domestiques, et après avoir été rattrapé par ses frasques sordides du Carlton de Lille, accusé de « proxénétisme aggravé en bandes organisées », DSK a été autorisé à parader, tout sourire, au bras de sa nouvelle compagne Myriam L'Aouffir, présentée comme telle par la presse people, dont on se demande quelle femme peut bien accepter de partager la vie du Docteur Jekyll et Mister Hyde du socialisme, aux déviances sexuelles étalées au grand jour.

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Les marches les plus glamour au monde se croiraient-elles au dessus de l’éthique et de la morale pour tolérer un personnage peu recommandable, qui se rêvait un destin présidentiel aux côtés de sa muse et complice Anne Sinclair,  entre deux pensées pour Israël, comme il l’avait confié en 1991, lors de la première guerre du Golfe : « Chaque matin quand je me lève je me demande qu’est ce que je peux faire aujourd’hui pour Israël », clamait-il alors sans ambages ?

Faut-il voir là une tentative de normalisation et de banalisation de l’image sulfureuse de DSK, sur lequel planera toujours le spectre du violeur laissé en liberté, par ses amis du Festival de Cannes qui n’hésitent pas à nous vendre un obscène « Happy End » à l’américaine ? Voilà un bien mauvais synopsis dont le moins que l’on puisse dire est qu’il en dit long sur les petits arrangements entre amis, tout en ternissant la splendeur, déjà bien flétrie, de la vitrine cannoise du septième art.

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