Dans une Nouvelle-Zélande qui, plus de deux ans après l’effroyable massacre de Christchurch, panse encore ses plaies, et pleure toujours ses 51 citoyens musulmans morts dans les mosquées Al Noor et Linwood, fauchés par les balles de la barbarie islamophobe, l’aspiration à la paix et l’unité se fait plus forte que jamais.
Alors que les esprits restent hantés par l’impensable tragédie qui a ensanglanté ce lointain eden, extraordinairement luxuriant et diversifié, la volonté commune de serrer les rangs, afin de mieux promouvoir la concorde, la pluralité et l’inclusion, en ressort renforcée, presque vivifiée.
Sous l’impulsion du ministère néo-zélandais de l’Education et en collaboration étroite avec le Conseil islamique des Femmes (IWCNZ), ce souhait national ardent de consolider les passerelles de la Connaissance et de l’entre-connaissance, et ce dès le plus jeune âge, a trouvé sa première grande réalisation concrète : la parution d’une série de quatre livres illustrés sur l’islam et les musulmans, qui enrichiront autant qu’ils raviront tous les enfants.
Né sous la plume féconde et résiliente du Dr Marysoon Salama, douloureusement éprouvée par la perte de son fils Atta, l’une des victimes de l’attaque terroriste de Christchurch, l’album « Aya et le papillon », outre le fait qu’il a servi d’exutoire à sa souffrance indicible, a particulièrement plu en haut lieu.
Ce livre que la coordinatrice émérite du Conseil islamique des Femmes a écrit pour sa petite-fille Aya, et dédié à l’ensemble de la jeunesse de Nouvelle-Zélande, riche de ses multiples racines et métissage, est en effet le premier à être publié à la fois en anglais et en arabe par le ministère de l’Education.
« C’est une première à marquer d’une pierre blanche », s’est récemment félicitée Anjum Rahman, la porte-parole du Conseil islamique des Femmes, sur les ondes de Radio New Zealand. « Nous ne pouvons que nous réjouir du formidable soutien du gouvernement dans cette initiative livresque, qui s’inscrit en parfaite adéquation avec la volonté politique de favoriser une meilleure connaissance et compréhension de l’islam auprès des enfants », a-t-elle ajouté.
Comme la plupart de ses concitoyens, de toutes origines et confessions, elle nourrit l’espoir que l’art du vivre-ensemble néo-zélandais, loin d’être une douce utopie, sera toujours préservé comme le plus précieux des trésors.
GIPHY App Key not set. Please check settings