Un ancien responsable Front National de Saint-Gilles a été condamné mercredi soir par le tribunal correctionnel de Nîmes à 4 mois de prison avec sursis et 105 heures de travail d'intérêt général pour "outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique". En outre, il devra verser 600 euros à la victime, une gendarme.
Le 27 juin dernier, les gendarmes sont appelés dans l'après-midi à Générac pour régler un conflit conjugal. Des voisins d'une villa inquiets ont contacté les militaires. Ces derniers arrivent et sonnent chez les personnes concernées. Ils veulent s'assurer que madame est en bonne santé physique et psychologique. Le mari ouvre la porte. Les quatre gendarmes pénètrent au domicile. Ils sont accueillis par un homme qui d'emblée met à l'écart la gendarme d'origine maghrébine. "Je veux bien vous parler mais pas à elle", dénonce le mari en pointant du doigt la militaire qui garde son calme. "Elle ne vous plaît pas ma décoration", poursuit l'homme dans un élan de provocation en parlant des photos de Jean-Marie le Pen et de sa nièce Marion Maréchal qui tapissent les murs de son salon. "Vous n'êtes pas poursuivi pour vos opinions et vos engagements politiques, mais uniquement parce que vous avez eu une attitude outrageante vis à vis des gendarmes qui n'étaient venus chez vous que pour essayer de calmer les esprits", recadre en instruisant le dossier le président du tribunal correctionnel, Johan Denis. "Vous avez demandé à votre cochon domestique qui était à l'intérieur de votre domicile de mordre la gendarme. Et lorsque les gendarmes vont partir vous allez faire le salut nazi", complète le président du tribunal correctionnel de Nîmes.
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