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Un brillant économiste italien pris pour un terroriste à bord d’un avion de l’American Airlines

Dans une Amérique qui vibre et exulte au son des harangues « trumpiennes » si follement électrisantes, se pourrait-il que plus terrifiante que la présence d’aliens sur le territoire national, il y ait la vue d’une formule mathématique sophistiquée à bord d’un avion de l’American Airlines ?

Economiste distingué de quarante ans, primé pour ses travaux de recherche par la très prestigieuse Ivy League qui regroupe en son sein les huit universités américaines les plus anciennes et prisées du pays, l’Italien Guido Menzio, les cheveux bouclés, la peau mate, la barbe taillée et l’accent étranger chantant, ressemble davantage à un intello ou à un éternel étudiant, derrière ses lunettes noires et sous son pull Lacoste, qu’à un redoutable terroriste en train d’élaborer un code secret sur son carnet de notes…

Mais c’était sans compter le regard fortement soupçonneux et l’imagination malsaine de la passagère qui avait pris place à ses côtés, jeudi dernier, à bord de l’avion reliant Syracuse à Philadelphie, là où le brillant chercheur, venu d’ailleurs, était impatient de prendre ses nouvelles fonctions de professeur titulaire au sein de l’Université de renom de Pennsylvanie.

Ignorant que son physique ne plaidait pas en sa faveur aux yeux de sa voisine blonde de 30 ans, l’infortuné Guido Menzio était loin d’imaginer les pensées délirantes qui allaient naître dans son esprit pour ne pas avoir fait cas d’elle, absorbé qu’il était par la résolution d’une équation mathématique complexe griffonnée sur son carnet.

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Une équation différentielle absconse qui était de l’hébreu pour son accusatrice, mais que celle-ci a pris pour un code secret en arabe, forcément explosif, cela va de soi  !

Trop typé et concentré pour être foncièrement honnête, selon le prisme déformant de cette Américaine chaussée de tongs, l’universitaire, dont ses pairs se sont disputés les compétences, a très vite réalisé que son insigne distinction de meilleur économiste italien de moins de 40 ans, décernée il y a quelques années, ne pesait pas grand chose à bord de l’avion en délire de l’American Airlines.

Passant pour ce qu’il n’était pas aux yeux de tous et contraint de s’expliquer devant le commandant de bord dont il a perçu l’embarras, alors que le décollage avait été retardé de plus de deux heures en raison de l’islamo-paranoïa aigu de sa voisine, Guido Menzio, lavé de tout soupçon, a pu finalement rallier sa destination finale, non sans être en proie à une profonde consternation devant un « protocole de sécurité des plus rigides qui déclenche la sonnette d’alarme un peu trop vite et sans les précautions d’usage, à l’encontre de passagers qui sont totalement impuissants et peuvent être désemparés ».

Jeudi dernier, à bord de l’avion qui devait lui permettre de s’envoler vers l’horizon radieux de Pennsylvanie, un économiste italien de renommée internationale a fait l’amère expérience de l’hystérie islamophobe qui peut faire perdre pied sur la terre ferme, comme dans les airs…

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