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Réformer l’islam de France ou réformer l’islam tout court ?

Emmanuel Macron a annoncé, il y a quelques mois, une série de mesures concernant l’islam en France. Ces décisions portent sur la formation des imams et le financement du culte musulman. L’objectif de ces réformes est de rompre avec la tutelle de certains pays et leur mainmise sur l’islam et les musulmans de France. Ce qu’il était temps de faire car, si la France est un pays laïc où l’État ne doit pas s’occuper des affaires du religieux, ce n’est pas une raison pour que la gestion du culte des citoyens français soit sous le contrôle de pays étrangers. Cependant cette mesure est loin d’être la solution contre le salafisme et le radicalisme car, d’une part, ces phénomènes sont aujourd’hui confortablement installés en France et, d’autre part, la révolution numérique et les moyens de communication ont aboli les frontières culturelles et géographiques.

On ne peut évoquer une réforme de l’islam que si l’on interroge l’islam 

Autre élément important à préciser : ces décisions ne constituent en aucun cas une réforme de l’islam, mais seulement une réforme de la gestion de l’islam de France, c’est-à-dire de son organisation. On ne peut évoquer une réforme de l’islam que si l’on interroge l’islam en tant que religion. Interrogation qui concerne non seulement la manière de comprendre et de pratiquer l’islam, mais aussi la relation que les musulmans entretiennent avec les textes. Cela passera nécessairement par un travail sur l’histoire de l’islam et de la pensée musulmane dans l’objectif d’une révision des théories et des concepts qui ont entouré l’islam et en ont fait ce qu’il est aujourd’hui. La réforme de l’islam, que l’époque actuelle exige, ne peut donc pas se contenter d’une réinterprétation de certains textes coraniques ou de remettre en cause l’authenticité des certains hadiths. Elle doit être une réforme qui remue en profondeur les idées installées contre lesquelles la pensée se heurte dès lors qu’il faut penser ou repenser l’islam. 

La réforme de l’islam n’est pas une question de décision politique

Une telle tâche n’est assurément pas une question de décision politique. Il s’agit d’un travail intellectuel qui ne peut émaner que d’une prise de conscience de l’existence d’un problème et du désir d’y apporter des solutions. Il doit être fait par ceux qui portent cette religion : les musulmans de confession ou de culture. Nouer le dialogue et l’échange avec les adeptes des autres religions et avec d’autres cultures est certainement louable, mais c’est aux musulmans que revient le rôle de réformer leur religion. Tout discours, concernant la question de la réforme de l’islam, venant des non musulmans et notamment des Occidentaux sera vu par la grande majorité des musulmans comme une intrusion étrangère dans les affaires de leur religion et une nouvelle offensive de l’Occident contre l’islam. Cela sera un alibi pour les conservateurs pour riposter et précipitera ainsi l’échec du projet de réforme que certains intellectuels musulmans, qui ne vivent pas forcément en France, veulent porter aujourd’hui. 
Si la réforme de l’islam dépend étroitement de la volonté politique, le rôle de cette dernière consiste à protéger et à faire entendre la voix de ces penseurs qui proposent une nouvelle manière de comprendre et de pratiquer l’islam, un autre islam qui n’est pas celui des anciens, mais celui des musulmans d’aujourd’hui et de demain. 

Former les imams aux valeurs de la République ne fera pas d’eux forcément des islamologues

La réforme de l’islam ne peut se faire que par les intellectuels : des islamologues, autrement dit ceux qui pensent l’islam avec rationalité et objectivité ; tous ceux qui parlent de l’islam ne sont pas des islamologues tout comme tous ceux qui parlent des phénomènes naturels ne sont pas des physiciens. La formation des imams aux valeurs de la République, la laïcité et la démocratie, est certainement indispensable. Elle n’est cependant pas une garantie de faire d’eux des islamologues, autrement dit les artisans de cette réforme réelle et profonde dont a besoin l’islam. Tout d’abord, les imams sont des religieux gardiens de leur paroisse. Ensuite, comme beaucoup de ceux qui défendent les valeurs de la modernité, ils se contentent souvent d’affirmer que l’islam n’est pas incompatible avec ces valeurs sans que ce discours n’entraîne un désir de rectification ou de rénovation. 

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La réforme de l’islam ne peut se faire indépendamment des autres pays musulmans

Évoquer «la réforme de l’islam de France », dans le sens de s’occuper de ne réformer que l’islam qui existe en France et en faire un islam distinct, comporte une arrogance teintée d’une ignorance. Si les problèmes qu’engendre la présence de l’islam en France posent la question de sa réforme, celle-ci ne peut se faire en France ou en Occident indépendamment des autres pays musulmans. Envisager un islam en France réformé et moderne, alors que dans les autres pays musulmans il continue d’être figé et pratiqué dans sa version traditionnelle, est impossible sauf si cela ne touche qu’aux apparences et c’est ce que veulent justement les conservateurs. Les musulmans de France vivent certes en France, mais lorsqu’il s’agit de leur religion, c’est vers les pays musulmans, pour la grande majorité leur pays d’origine, qu’ils se tournent ; cela ne fera qu’accroître leur sentiment, lorsqu’ils veulent être pratiquants, qu’ils vivent dans un pays qui ne leur permet pas d’être de bons musulmans. 

L’idée d’un islam spécifique à la France accentuera la crispation et le rejet de la réforme

L’idée d’un islam de France, ou d’un islam français comme certains préfèrent traduire cette expression, autrement dit d’un islam spécifique à la France, est une utopie. Si l’islam se divise en plusieurs islams, ces derniers ne se caractérisent pas selon leurs zones géographiques mais selon leurs doctrines. Certaines spécificités culturelles, relatives à la manière de le pratiquer dans les différents pays, ont été éliminées par le projet de réislamisation des musulmans mené par les wahhabites et mis au point grâce à l’argent du pétrole et aux moyens numériques. Jadis, lors des premiers siècles de l’islam, les Médinois avaient également riposté contre l’école de l’Irak notamment qui voulait son propre islam. L’idée d’un islam spécifique à la France ne fera que renforcer les attaques de ceux qui croient détenir le vrai islam. Ils s’appuieront sur l’argument que l’Occident veut la fin de l’islam, ce qui accentuera la crispation et le rejet de cette réforme. 
La réforme de l’islam, qui n’est plus aujourd’hui une question de choix mais de responsabilité, n’est pas celle de l’islam de France ou d’Occident, mais celle de l’islam tout court. Elle n’est pas non plus une exclusivité pour les musulmans de France ou d’Occident, car ceux qui vivent dans les pays à majorité musulmane ne sont pas à l’abri des bouleversements que connaît le monde et ne sont pas insensibles aux problèmes que rencontre l’islam dans les sociétés actuelles. Cependant, les problèmes que rencontre l’islam en Occident et les débats à son sujet que permet la France sont très importants. Ils invitent les musulmans, y compris ceux qui ne vivent pas en Occident, à interroger leur religion ; à poser les questions qui étaient jusque-là taboues. Ils sont contraints de le faire s’ils veulent affronter les défis de l’époque actuelle et de l’avenir. 
 

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27 commentaires

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  1. Après avoir parcouru quelques commentaires, beaucoup de foutaises et quelques vérités, à mon sens.
    L’Islam n’a pas à être réformé … simplement sa compréhension, qui elle, a besoin de pas mal de réflexions. Il serait intéressant d’écouter, analyser les écrits et dires du Pr Shahrour, qui actuellement, est le seul à voir l’Islam tel qu’il doit être. S’il en était ainsi, les musulmans auraient une toute autre position que celle qu’ils sont actuellement.
    Dieu ne peut se tromper, seuls les hommes se sont trompés et se trompent toujours … de plus Dieu a tout prévu, en tous lieux et à toutes époques.

  2. Excellente analyse et beaucoup de vrai dans ce que vous dites mais à mon sens, vous commettez hélas une maladresse majeure dans la sémantique et dans votre vision du couple ancien/nouveau qui risquent de vous rendre inaudible pour une majorité de musulmans attachés à la raison comme à leur foi et donc de neutraliser complètement la substance de votre message. Ladite s’exprime clairement dans cette phrase entre autres, je vous cite :
    «de ces penseurs qui proposent une nouvelle manière de comprendre et de pratiquer l’islam, un autre islam qui n’est pas celui des anciens, mais celui des musulmans d’aujourd’hui et de demain. »
    Faux, ils proposent au contraire de revenir à la manière originelle de comprendre et de pratiquer l’islam, celle du Coran et de la pratique clairvoyante du messager du temps de son vivant, avant que – justement la nouvelle en ce temps là -, religion née des crises et des séditions successives, de la lutte pour le pouvoir et des intérêts des pouvoirs successifs, avant surtout la prolifération d’une littérature surajoutée à la religion ne vienne la dévoyer de manière significative.
    En clair, ce n’est pas l’islam de Dieu qui est en cause mais ce que certains bipèdes ont prétendu en faire sur des siècles.

  3. Voui, madame la philosophe islamologue seule apte à parler et réformer l’islam car disposant de l’intelligence et de la capacité ultimes. Nous ressentons tous votre grande culture tout à fait rationelle et équilibrée dans vos écrits dignes d’une analyse tant attendue et pourtant tellement lue et relue. Ôh grande maîtresse, vous êtes la sauveuse tant recherchée de l’islam, celle qui va nous illuminer de son grandissime savoir.
    Votre appel à la réforme est digne d’une éminente et grande islamologue bien qu’une philosophe aurait du commencer à définir les termes employés pour que nous nous comprenions. Je vous invite à partager votre doctrine, vos textes et vos explications histoire que nous nous abrevions de votre excellence. Nous pourrions ainsi discuter de supérieure à inférieure pour voir un peu ce que vous appelez réforme de l’islam même si la lecture du Noble Coran vous apprendra qu’il n’y a de réforme que par le peuple et que seul lui peut se réformer en direct avec Allah swt pour peu qu’il pratique une religion pourtant compliquée que chez les islamologues. Ceci est certainement une chose qui vous dépasse, vous, les islamologues.
    Quand j’entends “je suis la seule apte à penser l’islam” parce que islamologue sortie du néant (comme nous tous), j’entends une violence envers tous les versets coraniques qui invitent chaque croyant à raisonner par lui-même et qui expliquent que Seul Allah swt donne Sa Science à qui Il veut. Critiquer le fait que certains empêchent la libre pensée tout en se préparant à imposer la sienne est un délice de fine gourmet.
    Je suis donc désolé pour vous et vos longues années d’études mais il existe également un Doctorat attribué par Allah swt.
    Tout cela pour dire : calmez-vous les islamologues philosophes, revenez à l’humilité et travaillez collégialement avec d’autres musulmans d’autres domaines scientifiques sans quoi vous parlerez toujours dans le néant face aux musulmans car rien que vos analyses sont déséquilibrées et irationelles. Croyez-moi, les doués d’intelligence sont bel et bien croyants et vous ne la ferez pas aux serviteurs d’Allah swt. Même en opposant 4 doctorats et 100 livres en islamologie, Allah swt pourvoira de Sa Science qui Il veut et vous fera toujours apercevoir votre ignorance et vos limites cartésiennes. Si vous souhaitez faire adhérer un maximum de croyants, commencez par vous apercevoir que ce sont bien les rationels que vous rebutez en premier lieu par votre analyse. D’autant que les plus compétents n’ont que faire de l’arrogance pédante.
    Attention car la philosophie demande une très grande culture scientifique pour se distinguer des autres et savoir parler à tous. L’art des mots n’est rien sans l’art des chiffres. La science humaine n’est rien sans sa production en science technique. Si vos explications ne sont pas claires et donc mal aimées, c’est que vous savez mal ou connaissez mal. La clairevoyance, la clairevoyance! Là nous nous rejoindrons et nous échangerons constructivement dans le sentier d’Allah swt inchahallah.
    Le problème n’est pas l’islam mais les Hommes qui portent cette religion. Il faut les bases de l’éducation pour apprendre à réfléchir par soi-même. L’islam est horizontal pas vertical. Votre rôle ne devrait consister qu’à communiquer les outils de la réflexion et ne peut pas vous concerner uniquement (vous les islamologues philosophes). Le prêt-à-penser ne sert à rien. A vous lire, je me réjouis malheureusement du statut quo. Quand j’entendrai plus d’éducation et la construction de mosquées universitaires, alors je saurai que le coeur des musulmans se réveille enfin librement sous La Bienveillance d’Allah swt.

  4. Peut-être serait-il plus pertinent de considérer non la réforme de l’islam (de France ou de tout autre lieu ou même de tous les lieux, ou de l’islam tout court) mais la réforme du musulman.
    Pourquoi une personne musulmane doit-elle attendre qu’un groupe d’humains (imams, ulémas, ”élites”, intellos, États, gouvernements…etc.) lui dise ce que doit être sa religion, c.à.d. sa relation au divin ?
    La question se pose non seulement pour le(la) musulman(e) mais pour tout humain.
    La personne musulmane serait incapable de se diriger elle-même sans être tiraillée à hue et à dia par les rênes tenues par une autre ?

  5. Femme courageuse. L’islam devra être reformé, ou ne sera plus.
    Pensée aussi à l’intellectuelle Hela Ouardi qui a secouée le monde islamique avec son livre « les derniers jours de Mouhamed ».
    Interroger l’islam ça fait peur aux sectaires de tous bords ; mais ce travail sera fait. Bon gré, mal gré.

    • @Foulan
      Pas sûr que les réformes profitent aux religions. Vatican II fut un véritable naufrage pour les catholiques, tandis que les évangéliques cartonnaient avec une religion limite salafisme. Le bon pape François, (en hommage à St François d’Assises, le tolérant charitable et ami des musulmans), a vite changé de cap après avoir timidement suggéré quelques glissements en direction de la DUDH. A l’aune du bide de sa politique humaniste, le saint homme est redevenu homophobe et borné. Il a raison. … Stratégiquement parlant.
      Partout dans le monde, les versions démentes des religions font un carton. Même chez les braves bouddhistes, ou les babas hindouistes, qui ont muté en bêtes sauvages.
      Si l’Islam cartonne, c’est grâce aux FM et aux salafistes, qui proposent une interprétation du Coran totalement fermée.
      Les réformes ne font qu’initier la remise en question du dogme, avec l’athéisme en aboutissement naturel. Vatican II a amorcé Mai 68. Ca n’est pas une critique, mais une constatation. Je note le fait que Michel Onfray confirme cette analyse, que j’avais faite bien longtemps avant lui. “Décadence”, écrit l’année dernière, conclut d’ailleurs à la victoire de l’Islam sur le christianisme, tout comme “Soumission” de Houellebeck. La fameuse décadence est en fait celle d’une chrétienté qui a abandonné ses valeurs pétainistes. Onfray, tout comme votre serviteur (touchez ma bosse), décrit sans trop juger, sauf quand il fait état de la suite angoissante de massacres générés par la religion. Il assimile aussi le communisme et le nazisme à des religions profanes. En fait, je suis d’accord avec presque tout dans son analyse, sauf quand il évoque la genèse des religions.
      En attendant, “Décadence” mérite vraiment le détour. Le bouquin est ultra documenté, avec peu de répétitions (le défaut de Onfray), et on apprend plein de choses. 800 pages, tout de même. Quand je pense que j’ai résumé ma thèse sur l’origine des religions en 35 pages A4. …
      Je soupçonne Onfray d’être un peu bavard.
      Mais bon…

      • Bonjour Patrice,
        Je l’ai lu Décadence de Onfray. Sacré pavé mais il en vaut le détour. Onfray m’a refilé son pessimisme ambiant. J’avais moins accroché Cosmos (achevé la moitié à peine).
        Pour la réforme que j’appel de mes vœux c’est justement pour court-circuiter le salafisme et la confrérie des FM. Ces deux idéologies sont un fléau qui doit son (relatif) succès aux crises identitaires du monde musulman qui n’a jamais su intégrer son histoire de façon rationelle et apaisée.
        Avec une réforme radical de l’islam on peut espérer que les quelques récalcitrants salafistes et/ou FM se reduiraient comme peau de chagrin. A l’instar des juifs orthodoxes ou loubavitch qui aparissent très marginaux et très sectaires. Ils ne font ch… personne. Le terrorisme est un autre problème encore. Mais les piétistes et les idéologues salafistes/FM, il faut les pousser dans leur retranchement : les mettre face à leur disonance cognitive. La réforme par le haut a déjà commencé. Il suffit de voir certains débats dans le monde islamique où l’on n’hésite plus à questionner l’historicité de l’islam, de la place du Prophète en tant qu’homme etc..

        • @Foulan
          Bonjour, Foulan,
          J’avoue être perplexe. Les religions qui renouent avec le bon sens se ramassent lamentablement, tandis que les littéralistes cartonnent. Même au Brésil, le pays catholique par excellence, un catholicisme plutôt permissif, d’ailleurs, la religion évangélique est en train de prendre le dessus. D’où le retour de l’extrême droite. Chez les musulmans, la doctrine FM est désormais de plus en plus répandue. On le constate sur ce site. On y découvre aussi des gens ouverts, sous réserve de ne pas contester une seule ligne du Coran. Sûr que ça limite le domaine du débat.
          Il me semble aussi que ce littéralisme pathologique est assez récent. Idem chez les évangéliques, qui admettaient Darwin et la Terre ronde il y a quelques années.
          Je crains fort que la prise de conscience de l’impasse dans laquelle s’est engagée l’humanité ne favorise le retour des fanatismes. On en prend acte dans le monde entier. En Russie, où les orthodoxes ultras mènent désormais la dance, en Inde, où les fanatiques religieux sont au pouvoir, en Birmanie, où les braves bouddhistes exterminent la concurrence, en Israël, où les orthodoxes font désormais la loi, en Afrique, où l’alternative au salafisme est désormais la religion évangélique, autrement dit, une secte démente.
          Je me pose récurremment une question étrange: Et si je devenais pape demain, je ferais quoi? C’est un problème marketing, donc je connais. Le créneau, c’est l’extrême droite pétainiste. On oublie l’Abbé Pierre. Je sers la soupe à la Manif pour Tous, à Civitas, tout en perpétuant mes accords avec la mafia. Car l’argent est le nerf de la guerre. On vit dans un monde ignoble. Il faut faire avec. Même Jean XXIII a du en convenir. Il a laissé faire Marcinckus… Et on ne parle même pas de l’autre artisan de Vatican II, Paul VI, dont Marcinckus était l’adjoint.
          Et alors?
          Personne ne demande aux saints d’être honnêtes.

  6. “La France, vous permet de former la Oumma, et, vous pourriez devenir une référence, dans le monde !”
    Encore une de ces phrases lénifiantes qui montre à l’envi les velléités même inconscientes, des suffisants, qui s’arrogeront le bénéfice d’une telle perspective si d’aventure elle venait à se réaliser. C’est grâce à nous, les français, que la oumma brille sur le monde. On est pas sorti du colonialisme intellectuel français qui continue son travail de sape en martelant mordicus qu’il est le centre de l’univers. Alors le roy du pop corn autocentré: affligé ou infligé ?

    • Rachid Zani : Vous avez vraiment l’ esprit tordu, mais a un point pas possible, vous êtes toujours, a vous torturer l’ esprit, pour en sortir le mal, c’est un sport, dans certains courants de l’ islam !
      Alors, que le spirituel, devrait vous ouvrir sur la lumière, vous, par votre réflexions, vous ne cherchez, qu’ a concrétiser l’ obscurité !
      Pensez vous vraiment, qu’ en vous fabricant une vie de martyr, sur cette terre, cela vous ouvrira les portes du paradis ?
      A croire, que vous prenez Dieu, pour un naïf !

      • Le problème avec les esprits étroits, plus on en dit, plus ils gesticulent; C’est que ça tonne dur dans le carafon.
        Essaye juste de raisonner un chouia mon amigo, et après on verra à construire un dialogue intéressant et pourquoi pas intelligible.
        Ps: fais comme le roy du poncif, inscris toi en faux et afflige toi de lire toutes ces horreurs, toutes ces “fotes d’orthografs” qu’il ne saurait voir.

        • Rachid Zani : La rhétorique de l’ ignorant, ” apprends , après on pourra parler ” , aucun arguments, juste critiquer la forme, car incapable d’ avoir du fond!
          Mais, bon, quand tu parles d’ étroitesse d’ esprit, sache que bien souvent,on voit dans les autres, ses propres tares !

  7. A3oudhoubilah ! Vous ne vous rendez pas compte de la gravité de vos propos. Lislam n’est pas une religion d’extrême c’est la voie du juste milieux. Les lois que nous suivons n’ont pas été inventer par des hommes ! Comment peut on se dire musulman et proferer des propos aussi abjects !! Les savants qui on fonder les 4 écoles avait atteint les degrés de saints et étaient apte à interpréter les textes ce n’est pas le Cas de vos sois disant imam

  8. Remarque liminaire: Je suis athée, donc je ne crois pas que le Coran est autre chose qu’un livre écrit par des hommes.
    Lesquels? On n’en sait rien! Idem pour l’AT et le NT.
    Peu importe. Chacun ses croyances, ou ses mécréances.
    Ce qui me choque le plus est bien sûr le littéralisme, qui conduit à décrypter, par exemple, les deux sourates sur le voile au mot à mot, alors qu’on ne sait même pas qui a rédigé ça, et dans quel but.
    Même en supposant que la Prophète a existé, et qu’il a été inspiré par l’ange Gabriel, ça n’est ni Mohamed ni a fortiori l’Ange Gabriel qui ont rédigé le Coran. La lecture mot à mot des sourates est donc injustifiée. On peut bien sûr envisager que l’esprit général de l’enseignement du Prophète ait été respecté. Mais, comme rien n’a été noté par écrit du vivant de Mohamed, le risque d’erreur est évident.
    Jadis, j’avais une secrétaire qui notait en sténo quand je lui dictais des courriers. Il arrivait qu’elle se plante. Pas de problème, je relisais. Et je corrigeais. Mais que dire d’un texte non noté, et rédigé de mémoire 10 ou 20 ans plus tard? Comment peut-on décemment défendre l’idée que sa lecture mot à mot sera signifiante?
    Notez le fait que je me mêle de choses qui ne me regardent pas. Ce sont juste des remarques logiques.

  9. Il faut donner des exemples concrets, des pistes…
    Ce sont des généralités, on le sait qu’il faut réformer l’Islam.
    Et puis entre nous, c’est pas demain la veille ! Nos anciens avaient la pratique et la culture religieuse “archaïque” (sans que ce soit péjoratif), nos générations de musulmans, outre les ravages de la société moderne, sont empêtrés dans des contradictions et des complications à n’en plus finir. Quand l’esprit, le corps, la communauté est trop morcelée, l’unification n’est plus possible.
    D’autre part il n’est pas pas besoin de s’unir par l’Islam (une utopie qui plus est), l’Islam se vit très bien individuellement, par contre il est urgent de progresser en humanité, de devenir fort, car nous sommes bien faible en vérité

  10. Réformer l’islam c’est réformer la compréhension des textes. D’ailleurs cette notion existe déjà dans le coran: l’ijtihad. Seulement la plupart des réformistes à travers l’histoire ont été balayé…
    Il est temps en effet de faire un effort de compréhension de nos textes à la lumière de notre contexte sans pour autant trahir le sens.
    Je pense qu’il est important que les islamologues, théologiens, philosophes réfléchissent en profondeur sur les sujets tel que: la condition de la femme, le voile, l’héritage, le hallal, l’abrogation, etc…

  11. Ne touchez pas un mot à un texte sacré. Ne reprochez pas aux autres ce que vous êtes vous-même. Laissez les gens en paix. Occupez-vous du peuple palestinien, et trouvez les réponses chez eux, voyez ce que vous en avez fait, à vouloir reformer une Terre sacrée. Ne touchez pas à la France ! Les musulmans de France sont des français, je suis à leur côté ! Vous commencez à me taper sur les nerfs. Je suis témoin depuis ma naissance de vos actions. Je sais qui vous êtes.

    • GERLIER : Vous êtes grave, quand même, vous aboyer, comme un pitbull, mais en fait, il n’y a aucune réflection, dans votre propos.
      Bien sûr, qu il faut réformer l ‘islam, dans les pays non islamiques, c’est une évidence, nous ne voulons pas voir, sur le sol français, des attentats, comme a Kaboul, ou des musulmans tuent d ‘autres musulmans, parce qu’il ne sont pas du même groupe. A l ‘heure actuelle, il y a beaucoup trop de courants, manipuler par des pays étrangers, et avoir un islam, qui renoue tous les fidèles qui vivent en France sous une même direction, serait l ‘idéal, les musulmans responsables, Turcs Tchetchenes,Algériens, Marocains, et d ‘autres, frequentants, les mêmes mosquées, serait une bonne chose. La France, vous permet de former la Oumma, et, vous pourriez devenir une référence, dans le monde !

      • De quoi je me mêle? Les musulmans engagent-ils les juifs ou les chrétiens à réformer leurs religions?
        Qu’a donc à voir l’islam avec les attentats? Suffit-il simplement de se revendiquer musulman et être terroriste pour condamner une religion de près de deux milliards de personnes? A vos yeux peut-être.
        Etes vous islamologue pour connaître et juger qu’il y a trop de courants dans l’islam. Que savez-vous de soi-disant manipulations étrangères?
        Si vous connaissiez un tant soit peu l’islam vous sauriez qu’il n’y pas de clergé dans l’islam sunnite (le plus important des courants) et qu’en l’occurrence vous pouvez toujours rêver d’une autorité qui dirigerait tous les musulmans de France. Jamais un tel organisme n’existera et je m’en félicite. La liberté de conscience bien sentie commence par l’absence d’intercesseur entre Dieu et sa créature. La Oumma n’attend la permission d’aucun état ou organisation pour exister. Elle existe au delà des frontières preuve s’il en était de votre méconnaissance de l’islam. Quand au fait de devenir une référence, elle l’est déjà ma pauvre amie.
        Vous devriez allez prêcher en Israël, peut être aurez-vous plus de chance.

      • La guerre en Afghanistan qui l’a lancée ? Qui a envoyé et financé des commandos formés par les Saoud et la CIA en Afghanistan en 1979 ? Qui a installé des bases de la CIA en Afghanistan début 1979 ? Qui.a cherché à renverser le gouvernement afghan en 1979 ? Lisez l’interview de Z. Brzezinski au Nouvel obs de 1995 et vous trouverez la réponse. Regardez les photos des rues de Kaboul en 1975 et regardez les mêmes rues aujourd’hui dans un pays occupé. Vous comprendrez alors qui a voulu que ce pays régresse vous vous comprendrez aussi que ceux qui ont lancé le terrorisme Gladio/Stay Behind en Europe dans les années 1970 sont les mêmes qui ont lancé le terrorisme « islamiste » en Afghanistan puis, à partir de là, dans tous les pays non alignés.

        • baraa : Autre problème, ce n’ est pas la CIA, qui est a l’ origine de la mésentente entre Chiites et Sunnites, car, c’est une vrai guerre pour le pouvoir, disons, que les Américains, ont profités de cet antagonisme, je suis d’ accord, mais, ils n’ en sont pas les géniteurs. Maintenant, vous vous focalisez sur les États Unis, mais il me semble qu’ en 1979, ce sont les Russes, qui ont envahies l’ Afghanistan, et ceci, jusqu’ en 1986 !

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