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Qui a tué le gendarme Myriam Sakhri ?

Myriam Sakhri, originaire de la région lyonnaise, tout juste trente deux ans, célibataire, a été retrouvée morte dans son logement de fonction de la caserne Delfosse à Lyon, samedi 24 septembre 2011. Elle présentait une blessure par balle au niveau du cœur et son arme de service était à ses pieds.

Elle avait contacté l’Adefdromil en juillet, exposant sans détours la souffrance morale qui résultait de son travail au sein du CORG de Lyon. Elle avait raconté les allusions et injures à caractère raciste, les humiliations, dont elle avait fait l’objet.

On lui avait conseillé de recueillir les témoignages de camarades en vue d’établir les faits.

Après un silence de plus de deux mois, elle venait de recontacter l’association, le 19 septembre. Bien sûr, ses camarades s’étaient défilés. L’un d’eux lui avait même envoyé un SMS en lui expliquant qu’il ne pouvait rien pour elle, tout en reconnaissant une certaine lâcheté. Elle avait été déçue de cette pusillanimité.

Détachée depuis quelques temps dans une brigade de l’agglomération lyonnaise où tout se passait mieux qu’au CORG, à ce qu’elle avait rapporté, elle voulait néanmoins faire reconnaître les injustices, dont elle se sentait victime. Elle pensait qu’on voulait la faire démissionner, car elle avait du caractère.

Dans ses contacts avec l’Adefdromil, le gendarme Sakhri n’est jamais apparu comme suicidaire ou déprimé. Au contraire, son discours était déterminé et volontariste. Elle semblait sûre de son bon droit et voulait que les personnes qui l’avaient fait souffrir, aient des comptes à rendre.

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Bien sûr, il ne nous appartient pas de conjecturer les causes réelles de son décès. Une enquête a été confiée à cet effet, à l’Inspection générale de la gendarmerie par le Procureur de la République.

Il reste que l’Adefdromil ne peut que s’en tenir aux faits, dont elle a eu connaissance.

Sa famille tient la thèse du suicide comme improbable. Elle a décidé d’agir en justice pour connaître les causes réelles de sa mort.

Nous nous inclinons devant sa douleur et nous soutenons sa démarche.

Jacques Bessy

Président de l’Adefdromil

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