La finance islamique émerge comme une solution innovante face à l’urgence climatique, révèle une analyse conjointe de Greenpeace MENA et du Global Ethical Finance Initiative. Les projections financières sont éloquentes : le secteur devrait mobiliser plusieurs milliers de milliards de dollars d’ici 2027. Plus précisément, une allocation de seulement 5% de ces actifs vers les énergies renouvelables permettrait de dégager près de 400 milliards de dollars d’ici 2030, un montant colossal pour accélérer la transition énergétique.
Cette mobilisation répond à une nécessité criante. Les régions à majorité musulmane subissent de plein fouet les bouleversements climatiques : catastrophes naturelles dévastatrices, insécurité alimentaire croissante, perturbation des pratiques culturelles et religieuses. Le Ramadan, notamment, devient particulièrement éprouvant dans les zones touchées par les sécheresses ou les inondations.
Face à ces défis, plusieurs pays ouvrent la voie. La Malaisie se distingue par son programme d’obligations vertes conformes à la charia, tandis que les Émirats arabes unis multiplient les initiatives écologiques. L’Arabie saoudite, quant à elle, déploie un ambitieux plan de développement durable visant une réduction massive de ses émissions carbone à l’horizon 2030.
Au-delà des aspects financiers, cette approche s’enracine dans une philosophie ancestrale conjuguant responsabilité sociale et environnementale. Les principes traditionnels de bienfaisance et d’investissement éthique trouvent ainsi une nouvelle résonance dans le combat contre le dérèglement climatique. Des initiatives concrètes, comme l’installation de panneaux solaires sur des lieux de culte ou le financement de projets d’adaptation climatique, illustrent ce potentiel de transformation.
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