La pêche au gros a été très prisée cet été par notre classe politique, qui n’a pas lésiné sur les appâts, même les plus extravagants, pour prendre dans ses filets des électeurs en villégiature.
Parmi les français qui, d’une oreille plus ou moins distraite, ont suivi les joutes rhétoriques estivales, nombre d’entre eux ont dû être saisis d’effroi face aux leurres populistes qui se sont déployés de tous côtés, depuis le sommet de l’Etat jusqu’au fondateur du Parti de gauche, Jean-Luc Mélanchon en personne.
Et, ce dernier n’a pas fait dans la dentelle, instillant le doute sur une stratégie qui navigue en eaux troubles, au point de qualifier Marine Le Pen de “modérée” et de la recommander au poste de “Ministre de l’Intérieur sur la question de la nationalité” le 18 août sur RMC. Une bienveillance sidérante à l’égard des frontistes qui ne devait pas en rester là, puisque le sénateur a remis de ça de plus belle le 31 août dernier sur BFM-TV, dans une diatribe contre l’islam des théoacrates iraniens que la dynastie des Le Pen n’aurait pas reniée.
Alors que le sort tragique et en suspens de l’iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani était évoqué, l’élu du peuple n’a pas contenu sa colère, mélangeant tout, sans discernement aucun, jusqu’au bouquet final : “ce sont des obsédés sexuels parce qu’ils passent leur temps, dès qu’il s’agit de femmes, soit à les voiler, soit à les injurier avec des mots aussi vulgaires. Je pense qu’on voit à quel point la religion en politique projette dans l’arène publics les névroses qui sont le propre de l’obsession religieuse”.
Qu’est-ce qui fait courir aujourd’hui Mélanchon, ou plutôt qu’est-ce qui l’attire irrésistiblement vers le bas ? Vaste question, que l’on peut retourner à ses partisans, qui seraient bien inspirés de méditer son coup de chaleur extrémiste de l’été…
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