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Pour Geert Wilders, l’islamophobe néerlandais,”Il devrait y avoir moins de Marocains aux Pays-Bas”

Comme tout tribun fielleux qui se respecte, les saillies verbales de Geert Wilders, le semeur de haine néerlandais qui ne jure que par Israël, sont autant de flèches empoisonnées décochées contre le multiculturalisme des Pays-Bas, afin de mettre le feu à ce petit miracle du vivre-ensemble sur une terre qui s’en fait une haute idée.

Il n’a de cesse de sonner la charge contre les « sarrasins » qui polluent son oxygène, avec le cynisme d’une extrême droite européenne décomplexée, le leader du PVV, ardent promoteur de « l’alliance internationale de la liberté », placée sous le signe de l'aliénation des esprits, de l’intolérance religieuse et de la stigmatisation de l’altérité, a eu un mot malheureux, un de plus et peut-être un de trop, dans son flot de paroles acerbes et mortifiantes qui infectent le débat public.

S’autorisant tous les débordements langagiers, aussi outranciers soient-ils, Geert Wilders a récemment martelé, à plusieurs reprises, qu’il "devrait y avoir moins de Marocains" au pays des tulipes, créant émoi et sidération au sein des organisations marocaines, livrées brutalement à la vindicte populaire, tout en surprenant les observateurs de la politique nationale, intrigués par cette nuance rhétorique qui voue aux gémonies une nationalité plutôt qu’une religion. Une subtilité inédite dans la bouche du grand pourfendeur de l’islam, qui en dit long sur sa nouvelle stratégie de la diabolisation.

Outrés et inquiets, les différents représentants des associations marocaines ont condamné avec force la nouvelle dérive infâme et tonitruante de Geert Wilders, annonçant qu’ils n’hésiteraient pas à porter plainte contre le département du ministère public si aucune mesure n’était prise pour sanctionner ses propos anti-marocains et couper le micro à ce dangereux agitateur des esprits.

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"La balle est maintenant dans le camp du ministère", a déclaré le président du conseil national marocain, tandis que Mohamed Rabbae, un ancien député de la gauche-verts GroenLinks, a précisé : "Nous allons attendre jusqu'à lundi pour voir si le ministère a décidé d'agir concrètement pour protéger les citoyens de la discrimination."

Sourd à la réprobation du Premier ministre en personne, Mark Rutte, qui n’a pas usé de périphrases pour blâmer cette énième incitation à la haine, du Geert Wilders pur jus, ce dernier, loin de la mettre en sourdine, s’agite et tempête de plus belle en menaçant de poursuivre en justice une certaine presse qui le compare à Hitler, estimant que c’est "une insulte grave faite à son parti et à ses électeurs". De qui se moque-t-on, aimerait-on rétorquer à ce sinistre apprenti sorcier, qui n’a jamais craint de faire renaître le spectre du fascisme en osant une analogie abjecte : "Le Coran est pire que Mein Kampf !", a-t-il lancé, à maintes reprises, devant une foule en délire.

Jusqu’ici la justice a fait montre d’une extrême clémence en sa faveur, considérant que ses diatribes inflammables qui jettent en pâture les éternels mêmes boucs émissaires, les musulmans, ont été prononcées dans le cadre d’un débat politique et social sur le multiculturalisme, et à ce titre ne tombent pas sous le coup de la loi. Chanceux Geert Wilders, dont le discours raciste désinhibé a pu se propager d'autant plus facilement que la justice lui a offert une tribune nationale en toute légalité !

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