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Moncef Marzouki «blessé et indigné» par l’image de la Tunisie véhiculée en France

Calomnier, diaboliser, livrer à la vindicte, que ne ferait pas le Tout-Paris politico-médiatique pour colporter sa vision d’épouvante de l’après-Ben Ali, tous ces oiseaux de mauvais augure qui refont le printemps arabe et la révolution du Jasmin toujours en pire, parmi lesquels les éditocrates tiennent le haut du pavé?

Aussi interchangeables que les émissions de télévision dans lesquelles ils sévissent quotidiennement, ces visages de l’exacerbation des peurs sur fond d’islamisation de la société ne nous sont que trop familiers.

Passés maîtres dans l’art consommé de faire frémir dans les chaumières, la Tunisie en phase de redressement subit de plein fouet leur campagne de dénigrement systématique, qui ne se lasse pas de brouiller l’image d’une démocratie en devenir, même en subliminal…

Cette stratégie d’image destructrice a fait sortir de ses gonds Moncef Marzouki, le président tunisien, offusqué par cet acharnement à la française : "J'aime la France, mais je suis accablé, scandalisé, blessé, indigné par l'image qu'on y donne de la Tunisie, à savoir un pays qui va basculer dans l'escarcelle de l'islamisme, qui est sur le point de verser dans le salafisme", a-t-il vivement déploré dans un entretien publié dimanche sur le site du Figaro..

"La situation est difficile, complexe (…) mais la Tunisie n'est pas en train de basculer dans l'islamisme à outrance. Prétendre cela relève du fantasme", a déclaré ce dernier, alors que les incidents liés à la mouvance radicale salafiste se sont multipliés au cours des derniers mois. Mais depuis l’Hexagone qui a succombé à l’islamophobie décomplexée, à la radicalisation droitière, et au populisme débridé, ces incidents ont pris la dimension d’une nouvelle terreur.

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"Le moindre petit incident, qui n'a strictement aucun impact sur la société tunisienne, est grossi, comme cette malheureuse attaque d'un élu français qui a déclenché un branle-bas de combat médiatique. Je ne veux pas dire que ce n'est pas un acte condamnable, mais il y a des millions de touristes en Tunisie et ils ne sont jamais agressés", a insisté Moncef Marzouki, en faisant référence au conseiller régional socialiste Jamel Gharbi.

Ne niant pas pour autant les crispations et autres dissensions inhérentes à toute troïka au pouvoir, Moncef Marzouki exige de la patrie des droits de l’Homme un peu plus de hauteur de vue et de probité intellectuelle.  

Et comment ne pas être exigeant envers la France, dont la Révolution reste un exemple, qui n'est pas sans ignorer, sauf amnésie, que sa liberté chèrement conquise a été entachée de bains de sang et du  règne de la Terreur, avant que n'éclose l'ère démocratique ?

 

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