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Mahmoud Sarsak pourrait être libéré le 10 juillet

Son incarcération brutale, le 22 juillet 2009,  à la manière d’un rapt sauvage typiquement israélien, qui l’a arraché aux siens en le faisant disparaître de la planète football, connaîtrait-elle enfin un heureux dénouement, à l’immense soulagement de sa famille, mais aussi de tous celles et ceux qui se sont mobilisés pour sa libération ?

Mahmoud Sarsak, cette étoile montante du ballon rond en Palestine, fauché en pleine jeunesse sur la route de ses exploits sportifs pour devenir l’otage de la cruauté du gouvernement israélien, derrière des barreaux sans horizon et sans justice, aurait reçu de la part des autorités de l'Etat hébreu la promesse de sa libération le 10 juillet prochain.

Promesse écrite, ou ne sont-ce que des mots d’apaisement pour rompre un jeûne largement médiatisé et devenu très embarrassant pour l’image idyllique d’Israël ? Nul ne le sait, et c’est bien là que le bât blesse…

Le jeune homme, qui n’est plus que l’ombre de lui-même, après s’être imposé une terrible grève de la faim, longue de 90 jours, a néanmoins mis un terme lundi à sa privation de nourriture, selon son avocat Muhammad Jabarein.

Arrivé à un stade très critique de son combat désespéré contre la barbarie à visage démocratique – il a perdu 30 kg -, l’emblématique Mahmoud Sarsak aurait fait un mort très encombrant pour le gouvernement de Netanyahu, au vu de la clameur de protestation mondiale qui n’a cessé de s’amplifier, notamment par des stars du football, des intellectuels, et des artistes engagés, allant jusqu'à s’opposer à la tenue de la coupe d’Europe junior de football en Israël, en 2013.  

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Le 12 juin, Joseph Blatter, le président de la Fédération internationale de football, appelait  la fédération israélienne à un sursaut de conscience envers les joueurs palestiniens "détenus de manière prétendument illégale", dont Mahmoud Sarsak.

A l’agonie, nécessitant des soins urgents, que va-t-il concrètement se passer pour lui à présent ?

"Il sera transféré demain (mardi) dans un hôpital civil pour être soigné et le 10 juillet il rentrera dans la bande de Gaza", dont il est originaire, a indiqué son avocat à l’AFP. De son côté, l’agence palestinienne Maan News précise qu’il ne serait hospitalisé qu’une journée dans un hôpital civil et qu’il retournerait ensuite à la prison de Ramleh en attendant sa libération le 10 juillet. Une perspective qui  n’est pas sans inquiéter l’association israélienne des médecins pour les droits de l’homme (PHR) : "Un homme qui vient de faire plus de 90 jours de grève de la faim et qui recommence à s’alimenter, doit être suivi médicalement de façon très sérieuse, autrement il court un énorme danger", s'alarme cette association.

Mahmoud Sarsak s’était joint, le 23 mars dernier, à la grève de la faim entamée par quelque 1 600 à 2 000 détenus palestiniens, afin de dénoncer l’arbitraire de la détention administrative. Ce footballeur très prometteur, qui n’avait foulé que les pelouses comme unique champ de bataille, ses crampons aux pieds comme seule arme, face à des adversaires en guise d’ennemis qu’il s’employait à dribbler, faisait un bien singulier « combattant ennemi », ainsi que l’a qualifié la sidérante perfidie israélienne pour justifier une interpellation injustifiable.

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