Sur un air nationaliste de déjà-vu, Israël exhume d’un sinistre passé européen le concept de la «pureté de la race», et le reproduit en redoublant de haine à l’encontre des Arabes, à travers une stratégie d'épuration ethnique qui va en s'intensifiant.
En ordre de marche, l’extrême droite israélienne écume depuis plusieurs semaines les marchés de Jérusalem afin de repérer les commerces arabes, et exhorter au boycott de leurs produits, mais aussi de tous les négoces tenus ou employant des Arabes.
« Israël aux juifs », ou encore « le travail juif pour ceux qui aiment les Juifs », tels sont les leitmotivs fielleux qui figurent sur des tracts largement diffusés, et scandés par ceux qui sont passés du statut de victimes à celui de bourreaux implacables.
Selon le magazine israélien Walla News, cette chasse aux sorcières appelle à consommer exclusivement "juif", et à n’acheter que des produits estampillés "100% juifs". Sur un plan des marchés minutieusement établi par ces ultra-sionistes, et destiné au grand public, la lettre «X» marque dérsormais au fer rouge les magasins arabes à éviter comme la peste.
"Travailler avec des Arabes crée un véritable risque d’assimilation, c’est pourquoi nous encourageons le travail juif", a déclaré Bentzi Gopstein, président de l’association Lehava (pour la prévention de l’assimilation en terre sainte) qui est à l’initiative de ce projet, comme le rapporte le site CAPJPO-Europalestine.
"Nous continuons la tradition de Ben Gourion, et nous sommes décidés à renforcer ceux qui n’emploient que des juifs", a renchéri ce dernier.
Alors que le spectre du néo-fascisme plane sur le Vieux Continent, attisé par une démagogie populiste rageuse qui a poussé le norvégien Anders Breivik à commettre l’irréparable, le miroir de la «seule démocratie du Proche-Orient» ne cesse de renvoyer le reflet de sa noirceur, selon un cycle tragiquement perpétuel.
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