Habituellement sur tous les fronts pour lutter, à coup d’articles de loi et d’initiatives fédératrices, contre les discriminations et le racisme anti-musulmans qui sévissent de l’autre côté de l’Atlantique, l’indispensable Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) est actuellement sur les dents à l’approche d’un 10 octobre qui ne présage rien de bon.
Comment en effet ne pas craindre le pire à la perspective d’un samedi de tous les dangers, annonciateur de plus d’une vingtaine de rassemblements ultra-nationalistes à travers le pays, contre une seule et unique cible de prédilection : les mosquées ?
Les récents rapports de surveillance des principaux sites islamophobes américains sont à cet égard édifiants, les mots d’ordre haineux et les appels à la mobilisation générale qui en ressortent ayant alerté les responsables du CAIR, lesquels ont aussitôt exhorté l’ensemble des lieux de culte musulmans à redoubler de vigilance et à prendre toutes les mesures de sécurité nécessaires en concertation avec les forces de l’ordre.
"Les organisateurs de ces manifestations de haine ont fait savoir que les participants dans les Etats qui ont légalisé le port d’armes seraient les bienvenus armés, tout en encourageant les provocations les plus outrageantes telles que l'utilisation de porcs vivants et la profanation du Coran", s’est indignée la direction nationale du CAIR en mentionnant une page Facebook dont le titre, à lui seul, donne des sueurs froides : « Le Rassemblement mondial pour dire Non à l’islam ». Rien de moins !
Alarmistes à juste titre, les dirigeants du CAIR se veulent toutefois raisonnablement optimistes quant au nombre de manifestations qui auront lieu, convaincus qu’il risque fort d’être revu à la baisse. Cela étant, ils ne sauraient trop recommander aux dignitaires religieux du culte musulman, ainsi qu'aux fidèles, d’être sur leurs gardes, à l’heure où l’islamophobie et la stigmatisation de l’islam sont constamment exacerbées lors de meetings enflammés, par des politiciens sans scrupules, notamment Républicains, qui en ont fait leur fonds de commerce pour la présidentielle.
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