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Le récit édifiant d’un ex-espion du FBI infiltré dans les mosquées de Californie

L’habit ne fait pas le moine, et derrière l’apparence trompeuse d’un musulman surgi de nulle part et fréquentant assidûment les mosquées peut se cacher une taupe du FBI, à l’instar de Craig Monteilh, cet Américain au lourd casier judiciaire, qui s’est racheté une virginité et a arrondi ses fins de mois en infiltrant les lieux de culte californiens pendant plus d’un an, se faisant passer pour celui qu’il n’était pas « Farouk al-Aziz » auprès de fidèles innocents qui n’y ont vu que du feu.

Espion aujourd’hui repenti, l’usurpateur d’identité que le FBI, connu pour ses méthodes peu recommandables, a fait entrer tel le loup dans la bergerie dans les mosquées de Los Angeles et de Orange County de juillet 2006 à octobre 2007, se livre à cœur ouvert, relatant avec force détails son immersion au sein de la communauté musulmane de Californie et tous les stratagèmes employés pour la faire tomber dans de grossiers traquenards, faute d’avoir de vrais complots terroristes à se mettre sous la dent…

"Le FBI m'a payé pour infiltrer les mosquées de Los Angeles et d'Orange County en Californie du Sud, dans le cadre d’une opération de surveillance très large. Ma mission consistait à fournir des renseignements personnels très précis sur les Musulmans approchés, tout en tentant de les piéger à travers une rhétorique extrémiste que je reprenais à mon compte en l’amplifiant à dessein", a-t-il expliqué au Huffington Post, en évoquant la formation préalable intense qui lui fut dispensée afin de faire plus musulman que nature et tromper son monde.

Craig Monteilh, alias le vrai faux "Farouk al-Aziz"

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Epiant et traquant les hommes comme les femmes, installant des micros dans les bureaux de plusieurs imams ainsi que d’une Union d’étudiants musulmans, allant jusqu’à jouer les cœurs à prendre auprès de musulmanes qu’il accostait en leur déclarant sa flamme, tandis que la rumeur selon laquelle il désirait convoler en justes noces se répandait à la vitesse de la lumière, Craig Monteilh, dont l'épouse, bien en chair et en os, se languissait à l’attendre au domicile conjugal, a fait feu de tout bois pour mener à bien sa mission souterraine, jusqu’à ce que sa conscience ne se rappelle soudainement à lui, ne lui laissant plus aucun répit.

"Je me suis présenté comme un homme célibataire, alors que j’étais marié dans la vraie vie" a-t-il précisé, ajoutant : "J'ai fait courir le bruit selon lequel je voulais me marier, afin que la communauté musulmane se charge de me présenter des épouses potentielles. J’avais le feu vert du FBI pour organiser des rendez-vous et plus si affinités, aussi longtemps que cela servait mon devoir patriotique."

Un devoir patriotique dont le sens profond s’est émoussé au fil des mois, Craig Monteilh réalisant qu’il frayait dans des eaux extrêmement troubles, dénuées de la moindre éthique, tout en ouvrant  les yeux sur les musulmans qu’il côtoyait régulièrement et qui, pour la plupart d’entre eux, ressemblaient davantage à d’honnêtes citoyens qu’à de redoutables terroristes en train de fomenter l’attentat du siècle…

En proie à un violent conflit intérieur, l’informateur du FBI, envahi par le doute et les scrupules, jeta l’éponge fin 2007. "J’espionnais des personnes innocentes qui n’avaient rien à se reprocher, pas la moindre activité criminelle, et cela a fini par me poser un grave cas de conscience au bout d’un moment", a déclaré l’indicateur du FBI rangé des voitures, un vrai faux « Farouk al-Aziz » de plus parmi les nombreux autres créés de toutes pièces et actionnés sans état d'âme par le renseignement intérieur américain…

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