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Le hadith aux abois

Dans une précédente synthèse[1], à partir d’une focale historico-critique et affranchis du carcan doctrinal de la tradition musulmane, nous nous entretenions des premiers temps de l’islam en tant que phénomène apparu dans l’histoire réelle de l’humanité. On y rendait compte, sur la base de données académiques solidement établies, que le véritable contexte d’apparition de cette religion était bien étranger à ce qu’en rapporte la Tradition musulmane elle-même. La moindre des conclusions – bâties sous l’autorité des études islamologiques les plus reconnues – est qu’elle est la somme de transformations caractérisées. Dans le propos qui nous occupe ici, et sans disserter des diverses stratégies par lesquelles les califes musulmans ont façonné leur histoire à travers les siècles, nous tournerons notre regard sur le hadith en ce qu’il est un marqueur emblématique de cette surréalité historiographique musulmane. Le canevas textuel auquel il a donné naissance[2] constitue le principal pilier de l’édifice coranique. Il en est une pierre angulaire au croisement de l’exégèse du texte sacré et de l’édification d’une identité historique de l’islam. Problème : les investigations historico-critiques ne laissent plus guère de doute sur l’authenticité de ces récits prophétiques, même si peu de musulmans ont encore sacrifié à cette conviction.  
A mesure que s’organisait l’empire musulman naissant, le facteur nouveau qui demandait instamment à être amendé fut celui d’un habillage mythique de la genèse de l’islam. Quoi de plus efficace, pour atteindre une justification a posteriori, dans un contexte de concurrence redoutable avec le christianisme, que de jeter l’argument du silence historique sur une tradition orale qui n’a existé que de façon informelle – la tradition « légale » ayant largement prévalu[3] – et de travailler sur l’espace des origines ainsi que sur le miracle que sa figure fondatrice prétendument illettrée a laissé dans l’imaginaire[4]. En termes de stratégie opératoire, cette réécriture du passé se caractérise par une concentration de contrastes miraculeux qui resserrent leurs entrelacs autour d’une origine de l’islam mythifiée. Ces recueils d’actes et paroles attribués au Prophète sont indéniablement la colonne vertébrale du Coran, la clé de voûte qui a permis aux exégètes du Xème siècle d’introduire une chronologie circonstanciée de la révélation[5] et de formaliser le dogme de « l’abrogeant/abrogé »[6] fixé à la même époque et censé lever des contradictions internes du discours coranique. Le hadith a donc visé à surmonter cet écueil en répondant, par exemple, à la nécessité impérieuse de mettre en cohérence appels à la tolérance et injonctions violentes. On mesure l’enjeu soulevé par les lectures historico-critiques qui vont suivre et qui dépassent largement le strict cadre académique.

Le contrôle impérial

C’est dans un contexte de règne califal absolu que survient l’irruption soudaine et massive de la littérature du hadith, en réponse aux besoins politico-religieux d’un immense empire étendu du Maroc à l’Inde. L’éloignement du milieu originel des faits[7], l’absence de tradition orale, et la nature consonantique du texte coranique[8] conduiront à une volatilisation progressive de la signification originelle du discours coranique. Par un effet de vases communicants, va alors proliférer une véritable industrie du hadith destinée à son exégèse, dans un volume sans cesse croissant de détails et de précisions biographiques[9]. Les califes contrôleront[10] ainsi de façon rémunérée[11] la production d’un discours officiel sur les origines de l’islam dès la première moitié du IXème siècle et commanderont à leurs scribes officiels de dresser sa généalogie et tous les épisodes-clés de sa vie. Ce n’est qu’à cette époque que la biographie (sīra) du Prophète est rédigée pour la première fois tandis qu’un siècle plus tard sont écrits le discours des origines, les premières exégèses coraniques (tafāsīr), les premières histoires de conquêtes islamiques (maġāzī) et un nombre incalculable de hadiths forgés à la demande des califes dans le but de légitimer leur autorité et d’expliquer le Coran en forçant son interprétation[12]. Ce n’est qu’au Xème siècle qu’advient la fixation définitive d’un récit musulman présenté comme « historique » sur les premiers temps de l’islam. Des réminiscences de cette emprise califale ont été exhumées et attestent d’intérêts politico-religieux évidents dont témoigne le récit suivant :
« J’ai entendu Ali bin Al-Madini dire :
Je suis rentré chez l’Emir des Croyants {calife} et il m’a dit :
– Est-ce que tu connais un hadith avec une bonne chaine de narration au sujet de quelqu’un qui insulte le prophète et qui est tué ?
J’ai dit : oui, et je lui ai cité le hadith d’Abd al-Razak, d’après Maamar, d’après Simak bin al-Fazhl, d’après Ourwa bin Mohammed d’après un homme de {la tribu de} Bilqayn qui avait dit : “un homme insultait le prophète. Le prophète a donc dit : qui me règle le compte de mon ennemi ? Khalid ibn al-Walid a répondu : moi. Le prophète l’a donc envoyé à l’homme pour le tuer”.
L’Emir des Croyants répondit : ceci n’est pas une chaine de narration. Il est raconté d’après un homme. Je lui ai dit : Ô Emir des Croyants, cet homme est bien connu et il est venu prêter allégeance au Prophète. Il est célèbre et bien connu.
Il continua : il a donc ordonné qu’on me donne mille dinars ».[13]
On le voit : prétendant rendre compte d’expériences biographiques, ces hadiths ne sont pas de simples anecdotes mais répondent, dans une logique d’administration de l’empire[14], à des fonctions précises, notamment celle d’asseoir une autorité califale extrêmement menacée dans les temps troubles, sanglants de guerres civiles à répétition[15] et d’incessantes luttes intestines qui ont marqué les premiers temps de l’islam[16].

Une tradition écrite

Il est indéniable que des hadiths circulaient dès le VIIIème siècle[17] même si tous les recueils supposés être antérieurs au IXème

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siècle ne nous sont connus que par des recensions bien plus tardives sous forme de récits informels[18], de traditions « légales » formalisées par l’attribution d’une chaîne de garants (isnād) et de contenus en phase avec les attentes du pouvoir[19].
La question qui fuse à l’esprit est donc de se demander pourquoi si peu de récits écrits du Muwaṭṭa[20] de l’imam Mālik (m. 795) ou du Ṣaḥīfa[21] d’Ibn Munabbih (m. 738) ont été retenus par Buḫārī (m. 870) et Muslim (m. 875) quand on connaît le contexte de mainmise califale totale qui s’exerçait alors sur ses opposants ? Ibn Mālik a été écroué et torturé pour, précisément, s’être opposé au calife. Celui-ci a-t-il interféré dans son entreprise de collecte ? Des opérations de sélection, de réécriture ont-elles été imposées[22] ?
Face au déficit troublant de témoignages matériels musulmans attestant des origines historiques de l’islam[23], l’argumentaire apologétique islamique a longtemps consisté à prétendre que les hadiths – comme le Coran – se seraient transmis oralement à l’identique depuis le vivant de Muḥammad jusqu’à l’édition des premiers recueils aux IXème et Xème siècles. La mémoire collective comptant des milliers de mémorisateurs chargés de transmettre les récitatifs oraux appris par cœur pendant les premiers siècles aurait protégé les textes de possibles risques d’altération.
Cependant, une telle réalité devrait témoigner, à tout le moins, de procédés de mémorisation très structurés et hérités de l’anthropologie bédouine profonde qui se serait exprimée dans la poésie arabe antéislamique. Or il n’en est rien et l’absence historique de marques propres à l’oralité objecte un argument imparable à l’hypothèse d’une tradition orale. La singularité de leur structure textuelle interne s’oppose en effet à ce que l’on connaît des civilisations d’oralité[24]. En supposant par des hypothèses improbables que les Arabes fassent exception dans l’histoire des civilisations humaines, et au regard de la difficulté de mémorisation du texte, comment expliquer qu’une entreprise de transmission orale aussi massive ait fait l’économie de procédés formels aussi connus que la rime, l’allitération, la symétrie syntaxique, la métrique et autres colliers de récitation ?[25]
Par ailleurs, on se demandera pourquoi, selon ce que la Tradition rapporte, les premiers califes n’ont-ils pas jugé utile de consigner par écrit le hadith ainsi qu’ils l’avaient fait avec le Coran lui-même ? Ces récits prophétiques n’étaient-il pas aussi précieux que le texte sacré ? La disparition progressive des compagnons ne constituait-elle pas une nécessité impérieuse au même titre que ce qui a poussé, toujours selon la Tradition, à mettre par écrit le Coran face au risque de les voir disparaître ?[26]

Des chaînes de transmission suspectes

Une autre interrogation de pur bon sens n’a pas échappé aux historiens. Elle se porte sur la nature purement déclarative des hadiths et le caractère parfois insensé de certains récits. Le discours musulman a été obligé d’en défendre la légitimité et c’est ainsi que la chaîne de transmetteurs (isnād) a joué un rôle de première importance. Cette entreprise de légitimation par attribution de chaînes de « garants » n’était pas nouvelle jadis et n’est pas sans rappeler le registre d’écriture célèbre des isrā’īliyyāt, « des collections de récits d’inspiration légendaire, dans lesquels se mêlent des éléments empruntés à l’Ancien et au Nouveau Testament, aux midrash-s de la Torah, à divers pseudépigraphes, et aux traditions orales arabes et proche-orientales, en fournissant pour chaque récit une “chaîne de garants” (isnād) ».[27]
C’est donc près de trois siècles après la mort du Prophète que les « grands compilateurs » de hadiths auraient œuvré à partir de cette chaîne de transmission « orale » bien qu’elle-même soit aussi de nature purement déclarative. Parmi les recueils considérés comme sérieux par le discours musulman figurent évidemment ceux de Buḫārī et Muslim qui comptent à eux deux près de 7 000 hadiths différents, soit un récit par journée vécue par le Prophète. D’autres compilateurs viennent compléter ce premier « noyau » de hadiths : le Sunan al-Suġra d’al-Nasā’ī (m. 915) ainsi que ceux d’Abū Dāwūd (m. 888), d’al-Tirmiḏī (m. 892) et d’Ibn Māǧa (m. 886), le Sunan d’al-Daraqutnī (m. 995), le Sunan al-Kubrā d’al-Bayhaqī (m. 1066), etc[28]. En comptabilisant la somme des hadiths parvenus à ce jour, on atteint un nombre dépassant le million et demi de récits[29].
Le nombre invraisemblable de hadiths classées apocryphes par les traditionnistes musulmans nourrit aussi le scepticisme des historiens. Seulement 20 000 unités sont jugées authentiques sur près de 1 500 000 recensées, au bas mot. Soit une proportion de faux hadiths de près de 95% du matériau collecté[30]. Pourquoi un tel volume de chutes ? Que penser de cet homme, Abû Hurayra, censé n’avoir fréquenté le Prophète que deux années et auquel la Tradition attribue 1/3 de la transmission des hadiths sahīhs[31] ? Comparativement, Abū Bakr – compagnon de longue date et premier calife de l’Islam, n’en a rapporté qu’une centaine. Signalons par ailleurs que nombre de hadiths « rapportés » par Abū Hurayra seraient probablement tirés de la tradition des isrā’īlliyyāt rapportée par le juif yéménite Ka‘b al-Aḫbār. D’où le scepticisme de nombre de musulmans face aux histoires « étranges » d’Abū Hurayra (connait-on celle du singe et de la guenon lapidés pour avoir copulé en public ?). Enfin, d’autres chercheurs ont mis le doigt sur une « mode » apparue après le IIIème siècle hégirien qui consistait à reprendre des hadiths portant sur le vécu de ‘Umar et d’Abū Bakr qu’on aurait attribués à Mu‘âwiya pour défendre la légitimité de son pouvoir.

Le mythe de la « Mecque islamique »

D’autres incohérences jettent la suspicion sur la fiabilité de la transmission des hadiths et sur l’authenticité de leurs récits. La description de La Mecque telle qu’on la trouve dans la littérature historiographique islamique[32] est en totale contradiction avec ce que donnent à voir les récentes découvertes archéologiques.
Premièrement, les référents climato-géographiques rapportés par le Coran et les hadiths correspondraient au mieux à un environnement méditerranéen proche de la Syrie[33]. La topographie réelle de La Mecque avec son climat subtropical désertique, exclut l’existence d’activités agricoles, pastorales ou halieutiques[34] que la Tradition décrit pourtant dans les prêches prononcés par le Prophète auprès de ses contemporains mecquois. Un tel climat interdit toute possibilité d’agriculture permettant aux nombreuses populations mecquoises décrites par la tradition musulmane de vivre sur le site actuel de La Mecque. Comment imaginer en effet la présence de plantations d’oliviers ou de troupeaux de moutons à des températures avoisinant les 50 degrés ? Comment admettre qu’on y cultivait le blé, les dattes, l’olivier, la vigne, les grenades ?
« Les jardins de raisins, l’olive et la grenade, semblables ou différents les un des autres; Regardez leurs fruits au moment de leur production et de leur mûrissement »
(Coran : VI-99) ;
« (…) l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits, quand ils en produisent ; et acquittez-en les droits le jour de la récolte. Et ne gaspillez point car Il n’aime pas les gaspilleurs
(Coran : VI-141) ;
« Nous avons produit pour vous des jardins de palmiers et de vignes, dans lesquels vous avez des fruits abondants et desquels vous mangez »
(Coran : XXIII-19).
Deuxièmement, la tradition musulmane évoque l’existence d’un système tribal polythéiste ancestral à La Mecque dominé par celui des Quraych. Or les recherches archéologiques font apparaître que tous les Arabes de la Péninsule, avec ceux de Syrie et de Palestine, étaient christianisés[35]. Et, contrairement à ce qu’affirme la tradition musulmane, La Mecque ne se situait pas non plus sur la route de l’encens, et ne constituait pas le carrefour commercial prestigieux décrit dans la Sira et la littérature du hadith. Enfin, les recherches récentes d’un archéologue canadien, Dan Gibson, établissent qu’aucune mosquée ne pointe sa qibla vers La Mecque avant 725 et que certaines des mosquées construites entre 640 et 725 pointaient très précisément la qibla vers Pétra en Jordanie, cité majeure des Arabes étonnamment absente du récit traditionnel musulman. Il a montré de plus que c’est seulement à partir de 822 que toutes les nouvelles mosquées pointèrent leur qibla vers La Mecque.[36]
Enfin, ce décor historiographique forgé par les hadiths est en totale contradiction avec ce que laissent observer les découvertes archéologiques récentes. Cette vision traditionnelle d’une Arabie préislamique en décadence morale relève plutôt d’une littérature apologétique forgée[37] par les historiographes musulmans. Ces données font donc s’interroger sur l’arrière-plan de cette réécriture de l’histoire des origines telle qu’évoquée par les sources musulmanes. Pourquoi donc les historiographes musulmans se sont-ils accordés à dresser le décor fictif d’une Arabie polythéiste ? Il y a tout lieu de penser qu’il s’agissait, à leurs yeux, d’établir un contraste très fort entre une Arabie préislamique décadente croupissant dans l’ignorance et une Arabie faste et triomphante par la grâce divine de l’islam[38], contraste qui fonctionne toujours aujourd’hui comme un argument apologétique très puissant.

La fiction du « Prophète illettré »

Toute une littérature du hadith a donc consisté à magnifier la nature miraculeuse de l’islam et l’une de ses merveilles reposerait sur la situation d’illettré d’un prophète au capital culturel négligeable et incapable, ce faisant, de tirer le moindre enseignement d’une tradition écrite religieuse. Ce mythe fondé sur l’emploi du vocable coranique « ummiyy »[39] ne résiste pas à l’analyse philologique puisqu’il est désormais établi que, de l’aveu même de Muḥammad Hamidullah, l’expression « nābiyy al-ummiyy » procède des mêmes impératifs apologétiques que les références musulmanes elles-mêmes donnent à voir et qui revêt la signification de « Apôtre des Gentils / des Nations »[40] (révélé par Dieu) »[41].
Par ailleurs, un large pan de hadiths jugés « authentiques » mettent en scène le Prophète en situation de scribe (selon un hadith ṣaḥīḥ célèbre, le Prophète rédige lui-même le contrat de mariage le liant à sa future épouse Aïcha, alors âgée de 6 ans[42]). La vision selon laquelle Muḥammad était illettré s’avère donc être « une élaboration hagiographique et apologétique tardive destinée à appuyer le caractère miraculeux et sui generis du Coran »[43].

Des témoignages troublants[44]

L’examen des témoignages non-musulmans contemporains du Prophète et des premières conquêtes arabes dresse un portrait de Muḥammad tout à fait inédit au regard de la biographie convenue qu’en donnent Sīra[45] et Sunna. Ce matériel historique est constitué de chroniques indépendantes les unes des autres mais concordantes sur l’irruption d’« Arabes conquérants »[46], conduits par des « juifs » lors de la prise de Jérusalem et se pressant pour y édifier un lieu de prière. Aucune de ces chroniques n’évoque l’existence de « Coran », « d’islam », de « musulman », ni même de « prophète ». Pour « désigner les conquérants, jamais, dans ces témoignages, n’apparaît un terme tiré du mot arabe muslim (musulman). Ceci donne à penser que « les conquérants ne se désignaient pas eux-mêmes ainsi »[47]. Par exemple, on n’en trouve aucune référence dans le premier dialogue « islamo-chrétien » de Homs (644) entre le patriarche de Syrie Jean Ier (631-646) et Saïd ibn Amir, gouverneur et compagnon du Muḥammad[48]. Aucune mention d’islam ou de « musulmans » non plus dans les Homélies de Saint Sophrone de Jérusalem (634-639)[49], dans la Didascalie de Jacob[50] (634), dans la chronique de Thomas le Presbyte[51], rien dans le Sébéos (ou Pseudo-), rien dans la Lettre de Théodore, rien dans la Lettre de l’Académie de Jérusalem à la diaspora d’Egypte, rien dans le traité d’Arculfe (679 et 688), rien dans les témoignages de Théophane (758-817), de Jacques d’Edesse (640-708) ni de Jean de Damas (676-749) : 
« Que Dieu accorde à nos empereurs des sceptres robustes et puissants afin qu’ils brisent l’orgueil de tous les Barbares, et surtout des Saracènes (= Arabes des tentes) qui (…) se sont dressés soudainement contre nous et se livrent à un pillage total avec cruauté et sauvagerie… »[52]
Homélies de Saint Sophrone de Jérusalem (634-639)
« Mon frère Abraamès m’a écrit, dit Ioustos à Jacob, qu’un faux prophète est apparu.
“Lorsque le Candidat fut tué par les Saracènes, j’étais à Césarée – me dit Abraamès -, et j’allai en bateau à Sykamina6 On disait : Le Candidat a été tué ! Et nous, les juifs, nous étions dans une grande joie. On disait que le prophète était apparu, venant avec les Saracènes, et qu’il proclamait l’arrivée du Christ oint qui allait venir. (…) Je lui dis : Que me dis-tu du prophète qui est apparu avec les Saracènes ? Et il me répond en gémissant profondément : C’est un faux prophète : les prophètes viennent-ils armés de pied en cap?… (…) j’appris de ceux qui l’avaient rencontré qu’on ne trouve rien d’authentique dans ce prétendu prophète : il n’est question que de massacres. Il dit aussi qu’il détient les clés du Paradis, ce qui est incroyable.” Voilà ce que m’a écrit mon frère Abraamès d’Orient… »[53].
Didascalie de Jacob (634)
« Il y avait un des enfants d’Ismaël, du nom de Mahomet, un marchand. »[54]
Sébéos (ou Pseudo-)
«… et Mhmt (Mohammad) alla pour le commerce en terres de Palestine, des Arabayâ et de Phénicie des Tyriens. »[55]
Jacob d’Édesse (m. 708)
« En l’année 945 (…) eut lieu le combat des Romains et des Tayayê (= les Arabes) de Mahomet en Palestine, à 12 milles à l’est de Gaza. Les Romains s’enfuirent, abandonnant le patrice Bar Yardan que les Tayayê (= les Arabes) tuèrent. Furent tués là environ 4000 paysans pauvres de Palestine, chrétiens, juifs et samaritains. Et les Tayayê (= les Arabes) dévastèrent toute la région. »[56]
Chronique de Thomas le Presbyte 
« Aussitôt – entrés à Jérusalem -, en courant, ils arrivèrent au lieu qu’on appelle Capitole. Ils prirent avec eux des hommes, certains de force, d’autres de leur plein gré, afin de nettoyer ce lieu et d’édifier cette maudite chose, destinée à leur prière, qu’ils appellent une midzgitha (lieu de prière). Parmi ces hommes se trouvait Jean, archidiacre de Saint-Théodore-le-Martyr, parce qu’il était, de son métier, poseur de marbre. Il se laissa séduire par eux pour un gain malhonnête et il alla de son plein gré travailler là-bas. Il était très habile de ses mains ».[57]
Lettre de Théodore
« Sur cet emplacement célèbre où se dressait jadis le Temple magnifiquement construit, les Sarrasins (Saracinij) (= les Arabes) fréquentent maintenant une maison de prière quadrangulaire qu’ils ont construite de manière grossière (vili opère) sur ces ruines. Elle est faite de planches dressées et de grandes poutres. On dit de cette maison qu’elle peut accueillir 3 000 personnes à la fois. »[58]
Traité d’Arculfe (670)
« Ce fut la volonté de Dieu de nous avoir en faveur dès avant le royaume ismaélite, au temps où, conquérant la Terre sainte, ils l’arrachèrent des mains d’Edom. Lorsque les Arabes vinrent à Jérusalem, il y avait avec eux des hommes d’entre les Fils d’Israël qui leur montrèrent l’emplacement du Temple. »[59]
Lettre de l’Académie de Jérusalem à la diaspora d’Egypte
Comment concilier ces témoignages d’époque, contemporains des faits, indépendants les uns des autres, concordants et convergents vers une toute autre histoire à celle rapportée par la Tradition, elle-même produite des siècles plus tard, dans un milieu contrôlé par une autorité centralisée (le califat) ? Par conséquent, et de toute évidence, le moindre hadith qui contredirait ces sources et témoignages établis sous l’autorité d’examens historico-critiques serait à tout le moins suspect. 

Concluons

Devant l’évidence des conclusions historiques qui s’accumulent ces dernières décennies, beaucoup[60] de fidèles musulmans en viennent à rejeter toute une littérature que les traditionnistes de l’islam médiéval ont contribué à forger. Or que reste-il de l’islam une fois celle-ci rejetée ? L’exégèse du texte sacré est en effet intrinsèquement subordonnée au contexte supposé de la Révélation. Dépourvu de commentaire, le texte coranique se révèle alors particulièrement abscons, et ne peut être lu que pour ce qu’il dit littéralement car seul le hadith lui confère une signification, en oriente la lecture, en force l’interprétation, en assure la clarté et la logique par une justification à rebours. Cela souffrira donc de personne le moindre doute : en répondant moins au critère du témoignage historique qu’à celui de l’impératif politico-religieux, l’historicité du hadith est aux abois et n’a plus guère que la conviction des fidèles pour résister à l’impitoyable réalité de l’histoire.
 
[1] Kerzazi. H. « L’islam à l’épreuve de ses origines », academia.edu, 2018 : https://www.academia.edu/36521519/Lislam_%C3%A0_l%C3%A9preuve_de_ses_origines ; https://blogs.mediapart.fr/hocine-kerzazi/blog/270418/l-islam-l-epreuve-de-ses-origines.
[2] Comprenant une batterie impressionnante de commentaires coraniques (tafsīr) et prophétiques (šarḥ). Ex : Al-Barbahārī (m. 941): « Kitāb šarḥ as-Sunna » qui fait référence dans les milieux djihadistes : dans son introduction, l’auteur affirme que quiconque est en désaccord avec lui sort de l’islam ; à la tête d’un secte violente, il organisait des pogroms délinquants en menant des assauts contre des habitations et des commerces à Baghdâd) ; Fatḥ al-Bari de ‘Asqalanī (m. 1479) (šarḥ de (Bukhari ; Sharh Nawawi (šarḥ de Muslim) ; Nayl al-Awtar : al-Šawkānī (m. 1839).
[3] Exemple : la tradition qui rend compte du rôle apocalyptique de Jésus.
[4] En lui conférant une stature de « prophète » : attribution de miracles, narration d’une histoire sainte des origines par idéalisation des conquêtes, etc.
[5] En opérant notamment des distinctions entre telle période mecquoise et telle autre médinoise.
[6] Al-nāsiḫ wa al-mansūḫ
[7] De l’arabo-araméenne Médine, en passant par l’araméenne Damas jusqu’à Bagdad la persane selon Des « Nazaréens » aux « Emigrés », Strasbourg II, 2004, 2 vol., 369 p., 403 p. (Théologie catholique) Edité à Versailles par les Editions de Paris en 3 volumes sous le titre Le messie et son prophète : aux origines de l’islam (tome I), du Muḥammad des califes au Muḥammad de l’histoire (Tome II), histoire et légendologie, annexes (Tome III), 2005, 582 p..
[8] Rasm
[9] What do we actually know about Mohammed, P. Crone, Opendemocracy, 2008
[10] Mohammad Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant. Sources scripturaires de l’islam entre histoire et ferveur, Paris, CNRS Éditions 2011, p. 211. Lire également la recension de Jan M.F. Van Reeth, « Le Coran silencieux et le Coran parlant : nouvelles perspectives sur les origines de l’islam », Revue de l’histoire des religions, 3 | 2013, 385-402.
[11] J. Schacht, A revaluation of Islamic Traditions, dans JRAS, 1949; Medieval Islamic Historiography: Remembering Rebellion, Heather N. Keaney, Routledge, 2013.
[12] Se référer à la thèse intitulée Des « Nazaréens » aux « Emigrés », Strasbourg II, 2004, 2 vol., 369 p., 403 p. (Théologie catholique) Edité à Versailles par les Editions de Paris en 3 volumes sous le titre Le messie et son prophète : aux origines de l’islam (tome I), du Muhammad des califes au Muhammad de l’histoire (Tome II), histoire et légendologie, annexes (Tome III), 2005, 582 p.
[13] Ibn Ḥaḏm, al-Muhalla, vol.11, p.413. Ibn Taymiya, al-Sārimu al-Maslūl, p.59.
[14] Impôts, statut des chrétiens majoritaires, des juifs, etc. cf. What do we actually know about Mohammed, P. Crone, Opendemocracy, 2008
[15] « Fitna » : schisme politico-religieux ayant entrainé une guerre civile ; « ḥurūb al- Ridda » : guerres d’apostasie, etc.
[16] L’histoire des premiers temps de l’islam, telle que rapportée par la tradition musulmane, s’inscrit dans un contexte instable et agité : on ne compte plus les cas de califes assassinés durant cette période ; trois des quatre premiers califes sont assassinés ; d’incessantes luttes intestines opposent à mort les plus intimes compagnons du Prophète ; des guerres civiles à répétition sur fond de conquête armée menée en terre non musulmane et d’autorité califale absolue exercée brutalement au sein de l’empire. Dans cette période tourmentée, le Coran aurait été conservé de façon miraculeuse tout comme le récit fidèle des faits et gestes du Prophète (hadīṯ).
[17] Nous disposons en effet de fragments du Muwatta d’Ibn Malik datés de cette époque (Nabia Abbott: Studies in Arabic literary papyri. II. Qur’ānic commentary and tradition. (University of Chicago. Oriental Insitute Publications, Vol. LXXVI)XVI, 293 pp., 27 plates. Chicago: University of Chicago Press, 196).
[18] De type: « je me souviens qu’il faisait chaud à Médine »
[19] Comme l’invraisemblance totalement anachronique de récits censés être contemporains au Prophète et faisant mention de données postérieures : évocation, par exemple, dans certains hadiths, de la Jiziyya qui fut pourtant instituée des décennies après la mort supposée du Prophète). Cf. J. Schacht, A revaluation of Islamic Traditions, dans JRAS, 1949, 143 sqq.
[20] Le seul fragment dont on dispose est daté de la fin du VIIIème siècle et se trouve être extrêmement parcellaire http://www.islamic-awareness.org/Hadith/PERF731.html
[21] Consultable sur https://archive.org/details/Sahifah-asSahifaTulSahiha–sahifaHammamIbnMunnabbih.p. Le manuscrit a fait l’objet d’une recension de la part de Mohammed Hamidullah http://na.mo.free.fr/ebooks/sahifa.pdf
[22] Mohammad Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant. Sources scripturaires de l’islam entre histoire et ferveur, Paris, CNRS Éditions 2011, p. 211
[23] On retrouve cependant de plus en plus de témoignages et écrits non musulmans.
[24] Durand Marie-Laure, « Usage chrétien de la tradition orale juive : quelle déontologie ? », Nouvelle revue théologique, 2003/3 (Tome 125), p. 387-400. DOI : 10.3917/nrt.253.0387. URL : https://www.cairn.info/revue-nouvelle-revue-theologique-2003-3-page-387.htm
[25] On trouve au cas par cas dans le Coran ce genre de structures (y compris parfois modifiées à l’écrit, ce qui permet de caractériser les modifications), mais on ne les trouve pas dans les hadiths.
[26] De même, on peut se demander pourquoi les hadiths ne sont-ils pas appris par cœur aujourd’hui, vu que l’argument principal de l’orthodoxie islamique actuelle pour justifier l’authenticité du Coran est d’arguer qu’il est appris par cœur à chaque génération depuis ses origines ?
[27] Extrait de. LAGRANGE, F. Commentaire de la traduction des Récits des Prophètes (Qiṣas al-anbiyā’) d’Abū Isḥāq al-Tha‘labī al-Nīsābūrī (m. 1035).
[28] Jonathan Brown : The Canonization of al-Bukhârî and Muslim. The Formation and Function of the Sunnî Hadîth Canon
[29] On publie toujours de nouveaux recueils de hadiths : http://al-misbah.org/quarante-hadith-khomeiny/, http://www.hadithdujour.com/hadiths/hadith-sur-Liste-de-hadiths-faibles_476.asp
[30] Et même parmi les hadiths « authentifiés », un courant d’exégèse récent continue d’en invalider certains, même issus de recueils sahih. Cf. la floraison de « traditionnistes » autoproclamés sur internet (YouTube) comme Karim Hanifi, Islam ibn Ahmad, Alfred Boissy, etc.
[31] Près de 5300 hadiths à lui seul sur un total de 20 000.
[32] Hadith, Sira, Coran
[33] P. Crone, How Did the Quranic Pagans Make a Living?, Bulletin of the School of Oriental and African Studies, University of London, Vol. 68, No. 3 (2005), pp. 387-399
[34] P. Crone : How did the quranic pagans make a living ? ; Patricia Crone et Michael Cook, Hagarism – The making of the islamic world, Cambridge University Press, 1977, 279 p.
[35] L’Arabie chrétienne avec Christian Robin, https://www.franceculture.fr/emissions/foi-et-tradition-12-13/larabie-chretienne-avec-christian-robin ; « La péninsule Arabique à la veille de la prédication muḥammadienne », dans Les débuts du Monde musulman (VIIe -Xe siècle). De Muhammad aux dynasties autonomes, sous la direction de Thierry Bianquis, Pierre Guichard et Mathieu Tillier (Nouvelle Clio), Paris (Presses universitaires de France), 2012, pp. 5-33 et XIV-XV
[36] Sauf la mosquée du Dôme du Rocher (Jérusalem) qui est dépourvue de qibla. M. Cuypers et G. Gobillot, Le Coran…, p. 23 sqq. La religion arabe ancienne patrimoniale influença profondément Muḥammad : voir Kurt Rudolph, « Die Anfänge Mohammeds im Lichte der Religionsgeschichte », dans Festschrift Walter Baetke, éd. Kurt Rudolph, Rolf Heller et Ernst Walter, Weimar, 1966, p. 298-326.
[37] « Remaniées dans un sens apologétique » https://www.canal-u.tv/video/fmsh/fouilles_archeologiques_au_yemen_et_en_arabie_saoudite.31299. Se porter à la minute 38’’
[38] https://www.canal-u.tv/video/fmsh/fouilles_archeologiques_au_yemen_et_en_arabie_saoudite.31299. Se porter à la minute 37’’.
[39] Coran VII:156-157; LXII:2 ; II:93-96 (cf. tafsîr de Tabari 296,15) marques à l’consisté à ienrigines de l’les nerae historico-critique.les témognages d’de son parcours
[40] La Mecque Mahomet, W. Montgomery Watt, chapitre 3: Religion En Arabie pré-islamique, p26-53
[41] « Saint Paul aimait à se dire l’Apôtre des Gentils », annotation du Coran de Mohammed Hamidullah.
[42] Sahih Bukhari Volume 7, Livre 62, Numéro 88
[43] Premare A-L., Aux origines du Coran…, p.65.
[44] https://www.youtube.com/watch?v=xErXLJwnVAQ
[45] La légitimité de l’auteur, Muḥammad Ibn Ishâq Ibn Yasâr fut même contestée par certains grands noms de l’islam qui le traitèrent de faussaire (« mudallis ») : cf. Mu’jam al-Udaba’ de Rumi ; Ta’rif ahl al-Qadis d’al-‘Asqalani).
[46] Selon Guillaume Dye, il n’y a qu’un seul texte du VIIe siècle à mentionner les « Arabes ». Les autres parlent des « Emigrés », des « Hagarènes », des « Sarrasins », des « Ismaëlites » etc. https://www.youtube.com/watch?v=xErXLJwnVAQ
[47] Alfred-Louis de Prémare, Les Fondations de l’islam. Entre écriture et histoire, Le Seuil, 2002, p. 30.
[48] Manuscrit de 875 dans laquelle est recopiée la lettre de Mar Jean (Jean 1er)
[49] Alfred-Louis de Prémare, Les Fondations de l’islam. Entre écriture et histoire, Le Seuil, 2002, pp. 153
[50] Patricia Crone et Michael Cook, Hagarism – The making of the islamic world, Cambridge University Press, 1977, 279 p.
[51] Chronica minora, traduction partielle d’Alfred-Louis de Prémare, dans les Les Fondations de l’islam, édition du Seuil, 2002, pp. 147, 385-386.
[52] Alfred-Louis de Prémare, Les Fondations de l’islam. Entre écriture et histoire, Le Seuil, 2002, p. 152-153
[53] Ibid. p. 148
[54] Ibid. p. 37
[55] Ibid. p 37
[56] Ibid. p146
[57] Ibid. p. 165.
[58] Ibid. p. 166.
[59] Ibid. p. 161
[60] Aux premiers rangs desquels figurent les coranistes : https://www.cath.ch/newsf/jinterprete-coran-a-maniere-disaac-newton/

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50 Comments

  1. C’est une plaisanterie ?
    ”Dépourvu de commentaire, le texte coranique se révèle alors particulièrement abscons”
    Je lis le texte coranique et il me paraît particulièrement plus clair une fois dépourvu de commentaire. Il faut le lire de bout en bout car des versets en expliquent d’autres et ils ne sont pas forcément à la suite.

  2. Pour répondre à cet article, je tien à dire qu’il est claire qu’au vu de leurs transmission, plusieurs hadiths ont été inventé dans des buts politique. Cela s’observe par exemple dans le fait qu’une multiplicités de hadiths viennent contredire le coran qui est le texte suprême des musulmans. Mais cependant, cela ne signifie pas que tous les hadiths sont faux. Pour répondre à la question de savoir pourquoi les hadiths n’ont pas été mis à l’écrit par les premiers khalifs, il faut savoir qu’il s’agissait d’une volonté du prophète pour que ses paroles ne soient jamais confondus avec le coran. Sachant également qu’à cet époque,, beaucoup de personnes avaient vu et observé le prophète et n’étaie donc pas dans le besoin d’avoir un écrit relattant les actes et les paroles du prophète. C’est alors pour cela que les hadits n’ont été mis à l’écrit que deux siècles plus tard car c’est à ce moment-là que se fit ressentir l’urgence d’avoir des paroles fiables du prophète mises par écrit. Les arabes n’étant pas lettrés pour leurs majorités, il est donc clair qu’ils se devaient donc de posséder une culture de l’oral. Preuve en est, on observe qu’une multiplicité de personnes connaissaient le coran par cœur sous l’empire arabo-musulmans. Cette tradition se retrouve encore aujourd’hui chez bon nombre de musulmans. Le travail de la mémoire a donc toujours été important tout au long de l’histoire musulmane. Pour ce qui est des versets du coran cités dans cet article, il est important de souligner que ceux-ci ne disent en aucun points qu’ils réalisent une description de la fône et la flore mecquoise. Le coran étant universel, il ne s’adresse pas qu’à l’environnement des arabes. Dieu nous dit à propos de cela au verset 107 de la sourate 21 que le prophète Mohamed a été envoyé comme miséricorde pour l’univers. Dieu rappelle également à plusieurs reprises que le corn est un guide et un rappel pour l’univers. Par conséquent, ces éléments ne viennent donc pas témoigner d’une description erronée de la Mecque. Pour
    Pour ce qui est la partie de cet article concernant la prière en direction de la Mecque, le coran dont la version que nous avons date de 644 fait lui-même mention de l’ordre divin concernant cette pratique dans la sourate 2 s’intitulant La Vache. Pour ce qui est de l’illettrisme du prophète, il est intéressant de remarquer que l’auteur de cet article lui-même se base sur les hadits pour essayer de prouver la fausseté de ce fait. Ces mêmes hadiths nous démontrent à de multiples reprises que le prophète ne savait pas écrire c’est d’ailleurs pour cela qu’il a désigné une femme chargée d’enseigner la l’écriture à sa femme Aïcha. L’histoire du pacte de Houdebiya nous montre que le prophète ne savait pas écrire car il a décidé de désigner son cousin Ali afin qu’il écrit le contenu de ce contrat avec les mecquois. Le coran nous dit lui-même à ce sujet “avant la révélation, tu n’auras écrit aucun livres de ta main droite”. Si cela était faux, les adversaires du prophète se seraient en presser de prouver le contraire mais il en a rien été.

  3. Les hadiths ne sont pas une parole divine mais une transcription humaine tardive de propos attribués au prophète à une époque de dictature morale et politique. Ils doivent donc, selon les normes de la méthodologie scientifique, être confrontés aux paroles de leurs adversaires, ce que fait ici l’auteur en citant des chrétiens antimusulmans de l’époque. Il aurait fallu aussi qu’il cite des chrétiens pro-musulmans comme par exemple les nestoriens qui ont eu une lecture positive des musulmans. Quoiqu’il en soit, la sunna c’est l’intelligence collective de la communauté musulmane au moment où elle élaborait les premières règles qui allaient mener vers la méthodologie de la recherche scientifique. Elle est donc incomplète, imparfaite et contestable mais elle représente un effort admirable, malgré les contraintes de l’époque, dans la recherche de l’objectivité. La Sunna a des critères de sélection des témoignages bien plus élaborés que ceux utilisés par les scribes de la Bible et moins élaborés que ceux de leurs successeurs scientifiques. C’est une démarche, une trajectoire, admirable mais ce n’est pas une oeuvre divine. Aucun hadith n’est incontestable. Il ne peut être vérifié, contesté, admis sous condition de critique permanente, que si on en fait l’analyse en le confrontant à d’autres chaines de transmission, à d’autres témoignages, musulmans et non musulmans, et au Coran lui-même. Le Coran est une oeuvre infinie, un film dans la trajectoire de l’humanité, la Sunna ce n’est qu’une photographie d’une époque donnée dans un contexte donné. Ce qui explique pourquoi par exemple nous avons si peu de hotba du prophète qui nous soient parvenues …car même si cela représentait bien plus que la plupart de hadith, le prophète lui-même n’a pas voulu, et Dieu ne le lui a pas demandé, que ses 23 ans de hotba soient retenue. Il en va de même pour les centaines de milliers de hadith transcrits.

  4. les chretiens ont totalement vider leur religions de sa substance depuis des siecles,certains musulmans veulent faire la meme chose avec l islam apparement,la prochaine etape apres vous dire que les hadiths ne sont pas valables il vous dira que le coran n est pas valable non plus le diable ne vient jamais directement mais petit a petit.

  5. bonjour
    concernant la culture des vigne au moyen orient par chaleur avoisinant les 50degrés est votre vision personnelle et faussée de la réalité. Pour preuve les arabes étaient de grands buveurs de vins et le vin ne peut provenir que des vignes… Mais en quoi 50 degrés favoriserait une sécheresse continuelle il ny a aucune preuve à ce vous dites…
    La qibla selon Gibson.. J’aurais aimé que ce cher monsieur nous explique comment se fait-il que la mosquée sacrée de la mecque se trouve exactement au centre du monde avec une étonnante precision mathematique! et comment se fait-il que la mosquée de la mecque et de medine se trouve dans l’axe du pole nord et du pole sur reliés..
    merci de me repondre

  6. @Amine
    Tous les croyants pensent détenir la vérité. Grand bien leur fasse.
    Pas moi. Le concept même de vérité me parait illusoire. A la fin du XIXème siècle, les physiciens les plus éminents croyaient avoir tout compris, à l’exception notable de quelques détails, comme les résultats de l’expérience de Mickelson et Morley, ou le mystère du périhélie de Mercure. 15 ans plus tard, Einstein leur démontrait que tout le monde était dans l’erreur. Mais la Relativité n’est pas “la Vérité”. Elle sera démolie un jour ou l’autre par une théorie plus performante. Et cette théorie sera sans doute remise en cause plus tard.
    Depuis le paléolithique, il est incontestable que la compréhension que nous avons du monde a progressé. Non, les éclairs ne sont pas produits par une entité logée dans les cieux. Non, les maladies ne sont pas générées par des démons malveillants, etc.
    La croyance, c’est la béquille de l’ignorance. On y a longtemps recouru pour suppléer l’incompréhension des phénomènes observés, mais, avec, trop souvent, des arrières pensées sociétales bien glauques. Sauf que, désormais, l’ignorance a reculé, et les croyants n’ont plus comme seul échappatoire que l’obstination fanatique.
    Par exemple: “Tel Livre détient la Vérité, vu que c’est marqué dedans qu’il détient la Vérité”. Faudra trouver autre chose pour convaincre.
    Avez-vous au moins imaginé que les Livres saints pouvaient n’être qu’oeuvre humaine? Perso, j’ai compris ça à l’âge de dix ans.

  7. Autre chose.
    Il y a les questions existentielles “principales”, et le détail. En règle général, ce qui passionne le croyant, c’est le détail. Chez nous, les kouffars lubriques (Que le Tout puissant les (nous) extermine et les donne à manger aux porcs), on aimait bien jadis s’entre-tuei pour de problèmes de virginité de Marie. Ca paraissait vachement important, la virginité de Marie, ou sa non virginité, au point que ça a fait des centaines de milliers de morts. Voyez les héros de la St Barthélémy, persuadés du fait que ça faisant vraiment plaisir au bon dieu quand ils étripaient des enfants en bas âge. C’est tout sauf une critique, d’ailleurs, vu que ne peux pas saquer les bébés. Ils font du bruit, ils sentent les chiottes, et ils n’ont rien à dire d’intéressant, à par “Bobol”, dans le meilleur des cas.
    Sauf que, la virginité de Marie (celle qui porte un hidjab sur les photos), ça me parait quand même un peu secondaire.
    Par contre, il est loisible de se poser de vraies questions, comme: “Y a-t-il une vie après la mort?”. Les gens qui ont vécu une NDE y croient dur comme fer. “Existe-t-il un dieu? “. Créateur, ou créé par l’homme? Il ressemble à quoi? Au brave Jésus du NT, qui pardonnait les fautes, ou à l’ignoble Jéhovah, qui pulvérisait des villes entières quand il était bourré, ou, si vous préférez, le “mauvais dieu des juifs”, pour paraphraser les gnostiques.
    Difficile d’aller plus loin. On n’a pas les réponses à ces questions basiques, donc, inutile de nous perdre dans les détails.
    On a déja eu tant de croyances, depuis cent mille ans, ou plus, tant de religieux sûrs de leur fait sans la moindre preuve, que se pouiller sur des détails secondaires est quasi surréaliste.
    Perso, j’aimerais bien qu’il existe une vie après la mort, mais je n’aimerais pas trop qu’il y ait un dieu, surtout s’il est aussi psychorigide que l’affirment les Livres. On devine que, les droits de l’homme, c’est pas son truc. Infiniment bon, mais limite Adolf, quand même. Encore une fois, c’est tout sauf une critique envers nos amis nazis…. Eh! Ca devait arriver! J’ai passé le point Godwin. Au temps pour moi.
    Bref.

  8. En 2017, Salim Al-Hassani, fondateur de l’histoire académique du portail technologique Muslim Heritage, a publié une revue très critique de “la première Qiblas islamique” de Gibson par un expert en astronomie médiévale, David A. King, auteur de “World-Maps for Finding the direction and distance to Mecca”: l’innovation et la tradition dans la science islamique, de nombreux articles sur la qibla et plusieurs articles de l’Encyclopédie de l’islam utilisés sans attribution par Gibson [4]. King a soutenu que les premiers Arabes musulmans étaient incapables d’établir précisément Qiblas lors de la construction de nouvelles mosquées, jusqu’à ce que les connaissances géographiques et les développements mathématiques ultérieurs rendent la précision possible. En outre, King a écrit que de nombreuses variations d’orientation sont mieux expliquées par les pratiques régionales et locales, la géographie imparfaite et l’astronomie populaire. King a noté la compréhension inadéquate des mathématiques par Gibson, citant les «polygones sphériques» de Gibson (p. 170) comme inexplicables. King a résumé son analyse du travail de Gibson comme un «document amateur et non scientifique qui est à la fois offensant pour les musulmans et une insulte à l’érudition musulmane et occidentale» [4]. Gibson a publié sa réponse sur academia.edu en conclusion Dr. King semble convaincu que les premières qiblas étaient approximatives et que mes recherches n’ont rien révélé. Je suppose qu’au final, le lecteur devra décider. “[5]

  9. Bien, nous attendrons avec la patience voulue les commentaires éclairés de notre exégète de service, puisqu’il s’agit de séparer le vrai du faux et de manifester la vérité divine, enfin, approcher la vérité divine. Sauf s’il est en vaccances,… notre seyd Souaréba DIABBY GASSAMA.
    En attendant, nou savons tous au moins que certains ahadiths sont dits forts, d’autres faibles. J’admets volontiers qu’il y en a d’apocryphes. Il y a pourtant quelques règles de bon sens. Peut-être je me trompe, mais quand un hadith est repris à peu près dans les mêmes termes ou le même sens par plusieurs compagnons, avec des version parfois plus longues ou plus courtes, son authenticité n’est pas encore garantie mais elle augmente, surtout quand le hadith est cité avec son contexte,donc les raisons pour lesquelles la parole et les actes ont eu lieu et sont restés en mémoir. Et si en plus du contexte et des différentes versions rapportées de divers compagnons, le hadith se rapporte à une occurrence Coranique qu’il confirme ou explique, alors je ne vois pas pourquoi on le rejetterait. Après, effectivement, il faut s’en rapporter aux savants, on est d’accord, ils ivergent entre eux, ces divergences sont humaines parce qu’aussi les ahadiths sont paroles humaines. Nous pouvons les prendre comme tels, dans leur humanité et leur incertitude, ils ne sont pas préservés, la source première et indiscutable reste le Coran. Mais quelque chose me dit que l’auteur s’attaque plutôt au Coran, à travers les divergeances humaines, vivantes et faillible des ahadith, on le voit venir de loin avec ses babouches.
    Ses remarques sur le fait que les ahadiths ne sont pas aisément mémorisables et que ce serait un cas unique, eh bien c’est faux, il y a des traditions orals non versifiées des paroles de Gengis Khan, le récit de la vie du chevalier Guillaume le Maréchal et initialement oral, c’est le personnage lui-même qui a raconté sa vie longue et mouvementée de mémoire, selon l’historien Georges Dubby, et alors. Dans le cas des ahadiths, nous avons un grand nombre de mémoires humaines mise à contribution. Le compagnon Abou-Roureyra, Rathia Allahou hanh, était prcisément un poète, de puissante mémoire. La mémoire humaine avant la disponibilité de l’écriture n’était peut-être pas aussi chétive que notre mémoire d’aujourd’hui, nous qui dpendons tant des objets technaulogies qui prolongent notr cerveau.
    Croissant de lune.

  10. je rejoins les commentateurs qui s’etonnent quel tel article soit piblié sur oumma.
    je pense que celui qui s’occupe de la censure n’a pas conscience de la portée d’un tel article.
    effectivement les hadiths sont foutaises.
    mais l’auteur prend conscience que si o n rejette les hadiths, l’islam actuel n’existe plus.
    et ce serait un bienfait pour l’humanité qu’on se debarasse de cette secte moyenageuse mortifère.
    al hamdoullilah

    • Salamou ‘alaïkoum, suis-je le seul à ne pas trouver tolérable le commentaire de pastissophile melomane auquel je réponds sur les pages de ce site? Oh la modération du site de la oumma, vous publiez ceux qui qualifient notre dine de secte médiévale et mortiffère? Expliquez-nous de grâce, donnez-nous vos raisons si vous en avez! Est-il sain de laisser piluler des commentaires clairement anti-Musulmans comme celui-là? Est-il sain de ne pas blocquer définitivement et exclure les auteurs de ces post haineux? Hier, je vous priais, vous la modération du site de censurer le commentair ci-dessus de pastissophile melomane et de bannir ce correspondant de vos pages, je m’aperçois ce soir que ma demande d’hier n’est pas publiée, tandis que persiste et reste lisible le commentaire insultant. Suis-je le seul à m’en indigner? Par Allah, modérez à bon escient quand la chose est évidente, laisser persister sans supression ces posts-là, c’est altérer l’ambiance générale des pages de ce forum en principe parcouru plutôt de Musulmans. Qu’Allah nous guide et nous pardonne.
      Croissant de lune.

      • @Croissant
        Appeler à plus de censure, c’est appeler à moins de libertés, pour autrui, mais aussi pour soi même. Ne vaut-il mieux pas dialoguer? “De la discussion naît la lumière, comme disait St Hegel (que Marx l’accueille et le savonne).
        A part ça, j’ai cru deviner que Nanita s’était fait dégager, ce que je désapprouve. Je comprends qu’on censure certains posts racistes, ou agressifs vis à vis d’une personne, puisqu’ils n’apportent rien au débat, mais pas des personnes. Tout le monde doit pouvoir exprimer ses opinions. A défaut, le site vire à la propagande. La qualité de Oumma est précisément de laisser s’exprimer des gens très différents. Tant que des avis radicalement opposés peuvent s’opposer, c’est l’intelligence qui triomphe, ainsi que la tolérance. Échanger des idées, c’est exactement le contraire de se tirer dessus. Et là, on est au coeur du problème.

        • Tout d’abord, je tenais à vous dire que je suis absolument d’accord avec vous concernant la nécessité d’un débat contradictoire. C’est alors pour cela que je respecte totalement le travail fait au sein de cet article. Ce principe de nécessité de l’existence d’une d’opposition d’opposition d’opinion fait alors parti de l’essence même de l’islam. On peut observer cela lorsque Dieu nous dit ddans le coran au verset 256 de la sourate 2: “Nul contrainte en religion car la vérité s’est distinguée de l’égarement”. On comprend ici que pour le coran le fait d’obliger une personne à partager le même avis que nous est une preuve de la faiblesse de nos arguments. Le coran nous démontre que le libre arbitre est un cadeau donné à l’homme par Dieu. Cela se voie dans le verset 99 de la sourate 10 lorsque Dieu nous dit: “Si Dieu voulait, tous les habitants de la terre seraient croyants, qui es-tu pour les contraindre à croire”. Dieu répète à plusieurs reprises dans le coran que le prophète Mohamed n’est pas venu mais pour être un dominateur sur les gens et que sa seule mission et d’avertir et d’informer. Dieu lui-même dans le coran reprend à plusieeurs reprises les arguments donnés par ceux qui ne croient pas afin de les déconstruire. Pour aller plus loin Dieu nous rappelle les paroles de pharaon et du diable qui avaient insulter leurs seigneurs. L’islam ne tend donc pas à effacer la divergence de points de vu.
          Pour vous répondre sur un commentaire que vous avez posté plus haut, je ne comprend en quoi l’islam est contre les valeurs protégées par les droits de l’Homme. Si l’on prend par exemple le droit à la liberté, celui-ci est clairement mensionné dans le coran comme je l’ai développé tout à l’heure. Pour ce qui est du droit à la vie, il est fondamental en islam c’est pour cela qu’on considère qu’il passe avant les droits de Dieu. Ceci se vérifie par exemple dans le fait que tous les interdictions posées par l’islam sont levées lorsque notre vie est mise en dangé. On a le droit de manger du porc si on meurs de faim, on a également le droit de nier notre religion lorsque notre vie est mise en danger du fait de nos croyances. Aucunes actions en islam nous autorise à opprimé celui qu’il a commis. Cela veut dire que même lorsque des personnes nous combattent nous ne devons pas répondre avec disproportion et injustice le coran nous dit à ce propos au verset 8 de la sourate 5: “Que la haine que vous avez contre un peuple ne vous pousse pas à être injuste”.

      • @ croissant
        L’intelligence du contradictoire, ça vous parle ?
        Ou bien doit-on vous rangez dans cette religion qui conduit à convertir de force les âmes récalcitrantes pour mieux assurer leur salut, quitte à devoir les passer par les armes ?
        j’ai peu d’estime pour les censeurs, car leur fanatisme devient (dès que le pouvoir temporel leur appartient) assez rapidement sanguinaire.
        La contradiction nous enrichi et ne tue personne.
        La censure, la police de la pensée(unique ?) c’est l’appauvrissement , et les bûchers.
        toute l’histoire le montre.
        aucune cordialité

      • croissant,
        je t’invite à frequenter le site yabiladi, les censeurs sont top, rien “d’islamiquement incorrect ne passe”, du coup les forums ne parle que du sujets du genre le chewing gum est il haram ou hallal durant la sason des pluies, super enrichissant”.
        tes co-religionnaires que tu defends par tes propos sont ceux qui ont detruits les statuts de bouddha parceque ca heurtait leur sensibilté monothéiste. ils detruisent les mausolées des saints qui ont plusieurs siecles, parce que ca heurte leur sensibilité hadithistique.
        ils tuent les gens qui boivent de l’alcool ou ne font pas le ramadan, parce que ca heurte leur sensibilité dogmatique.
        donc pour pas heurter votre sensibilité il faut nous soumettre et nous mettre a genoux devant votre folie.
        jamais!
        il y a certes un islam des lumieres, mais il n’est pas majoritaire, loin de là, et vous en etes à des années lumière.
        d’ailleurs quand je parle de secte moyennageuse mortifère, on sait de quel islam je parle et je maintiens mes propos.
        (ce n’est pas omar khayyam, djalal udin rumi, ibn arabi, guenon que je vise).
        mais si khayam voyait votre islam actuel, il se retournerait dans sa tombe.

    • @Pastis (…)
      Gaffe, c’est désastreux pour la santé. Vous deviez vous mettre au scotch.
      Ca ne fait pas longtemps que je communique sur ce site, mais j’ai remarqué qu’il était très ouvert, et peu porté sur la censure, sauf quand les intervenants sont grossiers. On y trouve une grande diversité d’opinions, y compris dans les articles. Bref, on perçoit clairement un désir d’ouverture.
      A part ça, il m’est difficile de porter un jugement sur le contenu du Saint Coran, puisque je suis athée, sauf quand le texte attaque les droits de l’homme ou les évidences scientifiques.
      Sinon, à mes yeux, tous les monothéismes défendent à peu près les mêmes valeurs, valeurs que, bien entendu, je condamne dans la plupart des cas.
      Enfin, je crois que peu importent les hadiths, qui sont contestés même par les musulmans eux mêmes, puisque c’est le Coran qui est censé fixer la Vérité. Or il se trouve que ce concept me parait vide de sens. Dans le meilleur des cas, la Vérité est une direction. On s’en approche ou on s’en éloigne. Et tout dépend aussi des objectifs. Construire des objets qui fonctionnent, ou le monde qui nous entoure, ou ce que nous sommes. Ca ne débouche pas sur les mêmes théories.
      Amine.

  11. Article non-fondamentaliste qui n’aurait jamais pu paraître il y a dix ans : je suis très étonné.
    Et si l’islam, comme les autres religions, n’était qu’une construction humaine, embellie au fil du temps, et des intérêts des puissants du moment.
    Les hommes ont besoin de croire, c’est comme cela que naissent les mythes.

  12. Je dit et le répète, dans la science du hadith , seuls les compagnons du prophète ont la propriété de ne jamais mentir sur le prophète.
    Une autre personne n’a pas cette propriété et ses dires sur le prophète sont à vérifier ou éloigner.
    Le hadith a été rassemblé pendant un siècle après la mort du prophète, l’islam s’est propagé, des gens embrassaient l’islam par hypocrisie, comme le temple du feu et c’est pour cela qu’il y a des hadith qui ne sont pas certifiés.

    • « Je dit et le répète, dans la science du hadith , seuls les compagnons du prophète ont la propriété de ne jamais mentir sur le prophète »
      Voyez-vous ça, tous les compagnons ? Maalich lesquels précisément ?
      Pas les salopards qui ont tenté d’assassiner le prophète le jour de Akaba, me gouré-je ?
      Pas ceux qui ont fui par milliers le jour de Hunain je suppose ?
      Ni non plus ceux qui ont désobéi au prophète le jour d’Ouhoud ?
      Seraient-ce ceux auxquels le Coran a reproché véhémentement le fait de dire ce qu’ils ne font pas ? M’étonnerait
      Pas les hypocrites dont le Coran dit au prophète qu’il ignore qu’ils le sont
      Pas ceux nombreux mis à nu par la sourate el tawba
      Les affranchis ? du moins ceux concernés par El bakara سواءا عليهم اانذرتهم ام لم تنذرهم لا يؤمنون
      Seraient-ce ceux auxquels Dieu a reproché de ne pas donner sur le sentier de Dieu ?
      Ceux qui ont désobéi encore une fois au prophète sur son lit de mort à propos de l’armée d’Oussama
      Ceux de razziyat el khamis qui estimaient que le prophète divaguait sur son lit de mort ?
      D’autre encore qui ont levé des armées et massacré leurs propres frères ?
      Lesquels au juste ?
      Quant à la « science » du hadith qui ne s’intéresse qu’aux hommes de la chaine orale (de son propre camp pas pousser non plus), sans même se soucier du contenu qui peut à loisir contredire le Coran, la raison, la science la vraie pour changer, les lois divines, vous croyez que c’est einstein qui a mis en place les lois de la physique ? et même le simple bon sens peu importe, si celui qui le rapporte est « digne de confiance selon les propres critères et garde-fous politiques de celui qui rapporte», vous appelez ça une science vous ?
      Une « science » alors que ce n’est qu’à l’époque de Omar Ibn AbdelAziz (100 ans de l’hégire), que furent ordonnés les premiers recueils de hadiths ?.
      Une « science » avec tout le poids politique de l’après fitna Ali-Moawiya et avant elle Ali-Aicha/Zoubeir/Talha ?
      Une science qui ne parle nulle part de vrais piliers omniprésents dans le coran, la raison, la justice, la chahada au sens de témoignage de vérité etc etc ?
      Rabbi yahdina n’challah

      • La haine tue celui qui la porte avant les autres. Impeu de bon sens.
        Je parle des compagnons du prophète El mouhajirin et el ansar cités dans le coran.
        Ceux qui ont donné serment au prophète sous l’arbre.
        L’hypocrisie n’existait pas à la Mecque, elle a vu le jour à Medine.
        A la Mecque, le pouvoir était détenu par les non croyants, le prophète appelait à croire en dieu, il n y avait pas encore de charia ni de jihad.
        Cet façon de croire intéresse les américains.
        A Médine, le pouvoir était détenu par les croyants, le prophète appelait à la charia et entre autre au jihad.
        Les américains veulent supprimer cet islam.
        Supprimer la période qui universalise l’islam, supprimer l’age adulte et garder l’enfance est du domaine de la psychiatrie.

        • @Water
          Les américains ont comme alliés le Pakistan, la Turquie, l’Arabie Saoudite, et même Al Qaida. Soyez donc sans inquiétude. Ce ne sont pas eux qui combattront l’Islam radical. Il serait plus logique de votre part de vous en prendre aux ONG qui luttent en faveur des droits de l’homme, un peu partout dans le monde (y compris pour défendre les Rohingas, ou les musulmans indiens). Voila votre seul ennemi. D’ailleurs, même Israël est cul et chemise avec les saoudiens, depuis quelques années.
          Mais il est toujours amusant de voir un fondamentaliste se préoccuper de la santé mentale des gens normaux. Voir à ce sujet les déclarations du pape au sujet des homosexuels… Entre autres.
          A part ça, les USA ont toujours joué le fondamentalisme religieux contre les pays qui refusaient de se soumettre. Et ils ne sont pas chiens. Toutes les religions sont valides, à condition de prôner le fascisme, ou un truc du même style…. Sauf, bien sûr, quand le pays est déja facho, et s’oppose à ce qu’ils pensent être leurs intérêts. L’Iran, par exemple. Trop copain avec les russes. Et trop hostile aux amis saoudiens et israéliens. Mais, que le régime insulte les droits de l’homme à longueur d’année, ils s’en contrefoutent. Ils n’y voient qu’une vulnérabilité exploitable.
          Enfin, je peine à comprendre ce que vous avez contre la liberté. Ceci dit, c’est pour piger ce genre de mystère que j’interviens ici.

          • Patrice,
            Je vous rassure, je ne suis pas un mystère, encore moins une devinette.
            J’ai vécu en France, j’ai fais mes études en France, et je garde en mémoires beaucoup de choses positives de ce pays.
            Pendant plusieurs années, je n’ai jamais eu aucun problème avec les Français, par contre chez moi ça glisse tout le temps.
            Je ne sais pas peu être, il y a des pays où ça glisse et d’autre où ça roule.
            L’Iran temple du feu a rallumé son feu, depuis quatre siècle, il était et reste l’enclume et l’occident le marteau. Devinez qui on a mis entre l’enclume et le marteau.
            Cadrer l’islam par la pensée humaine est une entreprise impossible à réaliser, on dit alors islam radical.
            La famille al Saoud est le problème et quand on est le problème on ne peut pas être une partie de la solution.
            Le Coran m’a appris que l’argent n’est pas le réel mobile de l’arrogance.

        • @Water water
          Vous ignorez tout de moi mais vous savez déjà que je suis un haineux et vous croyez même savoir que je relèverais de la psychiatrie, vous êtes très fort comme tous vos semblables, vous insultez, vous agressez alors que Dieu vous dit qu’il n’aime pas les agresseurs, mieux il vous apprend qu’il a réservé son paradis aux atkiaa et ailleurs il vous apprend que le strict contraire de la takwa est l’agression
          و تعاونوا على البر و التقوى و لا تعاونوا على الاثم و العدوان
          Mais vous savez mieux que lui bien sûr puisque vous êtes convaincu qu’en m’agressant vous avez mérité votre place au paradis…
          Profitez-en !
          Revenons au sujet, à sa mort ils étaient plus de 114 000 compagnons vous apportez quelques nuances c’est déjà ça mais j’ai quand même plusieurs mauvaises nouvelles pour vous :
          Dieu a effectivement agréé les ridwaniyyin sous l’arbre très clairement mais sans dire nulle part qu’il leur accordait son paradis en contrepartie ni non plus qu’aucun d’eux n’apostasierait plus tard.
          Qu’à cela ne tienne un hadith a été concocté aux petits oignons pour non pas promettre le paradis aux 1400-1500 concernés (ils n’ont pas osé aller jusque là), mais juste pour dire qu’aucun d’eux n’irait en enfer … comment ça quelle différence ? mais je n’en sais rien moi demandez à Boukhari et à ses semblables.
          Pas de bol, quelques années plus tard, un certain Abu el ghadia el djouhaini qui faisait partie du lot a tué Ammar bnou Yassir à Siffin et alors tout le monde s’est souvenu d’un autre hadith authentifié par el albani, celui qui tuera Amar est voué aux enfers.
          Mais au-delà, promettre le paradis à 1500 personnes n’appartient ni au prophète ni à personne d’autre que Dieu, un autre hadith dans le même sacrosaint boukhari et nonobstant celui célèbre promettant le paradis aux dix… d’un très grand compagnon dit en clair : j’ai côtoyé le prophète jusqu’à sa mort et je ne l’ai entendu promettre le paradis qu’à cet homme là et il a montré du doigt un des rares juifs a avoir cru en le prophète et comme par hasard, le paradis avait été promis audit juif par le seul habilité à le faire, Dieu lui-même. Je récapitule ce très grand compagnon vous apprend dans el Boukhari que le prophète n’a jamais promis le paradis à qui que ce soit d’autre qu’à la seule personne à laquelle un texte coranique le promettait, mais vous, vous préférez croire que les 1500 ridwani ont reçu une promesse de ne pas aller en enfer.
          Réveillez-vous les compagnons étaient des hommes comme vous et moi avec leur faiblesse, leur intérêt, leur orgueil, il y a eu des gens exceptionnels parmi eux c’est vrai et le Coran les dépeint en tant que tels c’est vrai, mais c’est un gros mensonge de penser qu’ils étaient majoritaires.
          Vous voulez d’autres preuves ? Avec plaisir
          وَمَا مُحَمَّدٌ إِلَّا رَسُولٌ قَدْ خَلَتْ مِن قَبْلِهِ الرُّسُلُ ۚ أَفَإِن مَّاتَ أَوْ قُتِلَ انقَلَبْتُمْ عَلَىٰ أَعْقَابِكُمْ ۚ وَمَن يَنقَلِبْ عَلَىٰ عَقِبَيْهِ فَلَن يَضُرَّ اللَّهَ شَيْئًا ۗ وَسَيَجْزِي اللَّهُ الشَّاكِرِينَ (144)
          Muhammad n’est qu’un Prophète parmi tant d’autres qui sont passés avant lui. Seriez-vous hommes à abandonner le combat, s’il venait à mourir ou à être tué? Ceux qui abandonnent le combat ne nuisent en rien à Dieu. Mais Dieu saura récompenser ceux qui sont reconnaissants.
          D’abord ce sens donné par la traduction d’abandon lors du combat : Abandonner le combat dès la première rumeur voulant que le prophète aurait été tué, en clair, préférer sauver sa peau sans se soucier de celle de celui qu’on a reconnu comme messager de Dieu ni de celle des croyants et au diable l’avenir même de la religion de Dieu, est en soi un péché mortel passible de la Géhenne je rappelle :
          يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا إِذَا لَقِيتُمُ الَّذِينَ كَفَرُوا زَحْفًا فَلَا تُوَلُّوهُمُ الْأَدْبَارَ (15)
          وَمَن يُوَلِّهِمْ يَوْمَئِذٍ دُبُرَهُ إِلَّا مُتَحَرِّفًا لِّقِتَالٍ أَوْ مُتَحَيِّزًا إِلَىٰ فِئَةٍ فَقَدْ بَاءَ بِغَضَبٍ مِّنَ اللَّهِ وَمَأْوَاهُ جَهَنَّمُ ۖ وَبِئْسَ الْمَصِيرُ (16)
          [15] Et vous qui croyez ! Quand une armée ennemie marche contre vous, ne lui tournez pas le dos ! [16] Quiconque, ce jour-là, tournera le dos à l’ennemi, à moins que ce ne soit par tactique de combat ou pour rallier un autre groupe, s’exposera à la colère de Dieu et sera voué à la Géhenne qui constituera pour lui la pire des demeures.
          Une autre traduction est plus proche du sens connu et plus général de l’apostasie dès l’annonce de la mort du prophète
          144 Muhammad n’est qu’un messager -des messagers avant lui sont passés -. S’il mourait, donc, ou s’il était tué, retourneriez-vous sur vos talons ? Quiconque retourne sur ses talons ne nuira en rien à Allah; et Allah récompensera bientôt les reconnaissants.
          Mais dans les deux cas ceux qui ne retournent pas sur leurs talons, ceux qui n’apostasient pas sont décrits comme des « reconnaissants »
          Or que vous apprend le Coran ailleurs sur les reconnaissants :
          يَعْمَلُونَ لَهُ مَا يَشَاءُ مِن مَّحَارِيبَ وَتَمَاثِيلَ وَجِفَانٍ كَالْجَوَابِ وَقُدُورٍ رَّاسِيَاتٍ ۚ اعْمَلُوا آلَ دَاوُودَ شُكْرًا ۚ وَقَلِيلٌ مِّنْ عِبَادِيَ الشَّكُورُ (13)
          Ils fabriquaient pour Salomon ce qu’il voulait en fait de sanctuaires, de statues, de chaudrons pareils à des bassins, et de marmites bien ancrées. Travaillez, ô gens de David, et rendez grâce au Seigneur, car peu de mes serviteurs sont reconnaissants. [14]
          En conclusion, à la mort du prophète il y a eu apostasie et apostasie majoritaire, seule une minorité de compagnons a été sincère avec son seigneur jusqu’au bout et ce, pour une raison toute simple, seule une minorité d’humains pas les seuls compagnons sera sincère avec son seigneur jusqu’au bout.
          Puissiez-vous en être un.

    • Vous devriez faire plus attention à ce que vous demandez dans vos prières à Dieu.
      L’auteur dit effectivement des choses intéressantes sur les hadiths et a –à minima-, le mérite d’ouvrir le débat mais il ne dit pas que ça, il en dit d’autres qui non seulement contredisent la trame de son propre papier mais vont jusqu’à contredire ouvertement le Coran, alors appeler la bénédiction de Dieu sur lui me semble pour le moins… hardi, mais c’est vous qui voyez :
      1. Je le cite :
      « L’exégèse du texte sacré est en effet intrinsèquement subordonnée au contexte supposé de la Révélation. Dépourvu de commentaire, le texte coranique se révèle alors particulièrement abscons, et ne peut être lu que pour ce qu’il dit littéralement car seul le hadith lui confère une signification, en oriente la lecture, en force l’interprétation, en assure la clarté et la logique par une justification à rebours »
      Encore une fois pour le plaisir… « seul le hadith », en clair le coran sans le hadith ne vaut rien parce qu’il serait « abscons ».
      C’est bien ce qu’il dit non et le pompon c’est qu’il n’est pas le seul, puisque des générations de hadithistes à la noix ont tout fait pour dire plus ou moins explicitement aux gens « laissez tomber le coran, il n’est pas à votre portée, préférez nos hadiths à nous, concoctés sur mesure, approuvés par les puissants, fastoches à comprendre, label de qualité et tout », les croirez-vous ou alors préférerez vous croire votre seigneur :
      [22] Nous avons fait du Coran une œuvre facile à comprendre pour qu’il serve de rappel. Seulement est-il quelqu’un pour méditer ce rappel?
      Mais non voyons puisque le Monsieur dit que c’est abscons…
      Le Coran n’est abscons que pour ceux qui ne le méritent pas, ceux qui le lisent en essayant de l’adapter aux hadiths qu’ils ont en tête, ceux qui le refusent dès qu’ils lisent quelque chose qui contredit leurs propres … « vérités établies »
      Mieux, le jour du jugement un des reproches les plus célèbres est icelui :
      [105] «Mes versets ne vous étaient-ils pas récités? Ne les traitiez-vous pas de mensonges?», leur sera-t-il dit. [106] «Seigneur, diront-ils, notre mauvaise fortune a prévalu contre nous, et nous étions des gens égarés ! [107] Seigneur, fais-nous sortir de la Géhenne, et si nous récidivons, nous serons alors de vrais coupables.» [108] Dieu leur dira alors : «Restez-y et ne M’adressez plus la parole ! [109]
      Ah mais oui mais non, seigneur, ils nous étaient bien récités mais en fait vos versets étaient abscons tout de même pas de notre faute… si ?
      2. Je le cite derechef
      « Par ailleurs, un large pan de hadiths jugés « authentiques » mettent en scène le Prophète en situation de scribe (selon un hadith ṣaḥīḥ célèbre, le Prophète rédige lui-même le contrat de mariage le liant à sa future épouse Aïcha, alors âgée de 6 ans[42]). La vision selon laquelle Muḥammad était illettré s’avère donc être « une élaboration hagiographique et apologétique tardive destinée à appuyer le caractère miraculeux et sui generis du Coran »[43]. »
      Ouh là, une véritable compilation ce passage, alors tant pis si le coran dit :
      [47] C’est dans cet esprit que Nous t’avons révélé le Coran. Ceux à qui Nous avons donné l’Écriture y ont foi, et il en est aussi parmi ton peuple qui y croient. Il n’est que les impies qui nient Nos signes. [48] Avant le Coran, tu ne récitais aucun livre ni n’en écrivais aucun de ta dextre. Sans quoi, les négateurs auraient trouvé argument pour douter de l’authenticité du Coran, [49] qui est, en fait, un ensemble de versets évidents qui illuminent le cœur de ceux qui ont reçu la science. Seuls les négateurs rejettent Nos signes [50] et disent : «Que n’a-t-on fait descendre sur lui des miracles de la part de son Dieu?» Réponds-leur : «Les miracles sont du ressort du Seigneur. Quant à moi, mon rôle se limite à avertir.» [51] Ne leur suffit-il pas que Nous t’ayons révélé le Coran qui leur est récité? Il y a là pourtant une bénédiction et un rappel pour ceux qui croient.
      Le Monsieur vous dit que nenni, c’est faux, il n’était pas illettré et qu’on vous a raconté ça juste pour appuyer le caractère « miraculeux » du Coran
      Il ne dit pas que ça, il dit aussi qu’un « large pan de hadiths authentiques le présentent comme scribe», ce qui est un autre vilain mensonge, google est votre ami pour en avoir le cœur net et il en profite au passage pour ressortir l’énormité voulant que le prophète a épousé un enfant de 6 ans, n’importe quoi…
      Et vous disiez que Dieu le bénisse, Amen…

      • Effectivement l’article a le mérite d‘ouvrir le débat.
        Vous semblez être un adepte du coranisme (en rejetant les ahadith). Certes vous (et pas vous en particulier) réglez le problème de l’âge de Aïcha lors de son mariage (6 ans puis 9 ans pour la consomation selon les ahadith « authentiques ») aini que d’autres ahadith contredisant ou alourdissant la compréhension du Coran. Mais vous vous retrouvez avec un autre problème de taille : comment concilier le principe d’abrogé/abrogeant avec des versets clairement contradictoires ? Les ahadith venaient justement éclaircir ces contradictions apparentes en fonction du contexte ou des causes de la révélation (asbab-u-nuzul).
        Deuxième problématique, et non des moindres, les versets qui font appels directement aux isra-iliyates (écritures juives) comme ce verset par exemple :
        Sourate Younous :
        94 Et si tu es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre révélé avant toi. La vérité certes, t’est venue de ton Seigneur: ne sois donc point de ceux qui doutent.
        Et là, force est de constater que s’orienter vers les écritures juives c’est des pavés et des pavés à éplucher pour retrouver « La vérité »
        Dans les deux cas (hadithisme et coranisme) on est confronté à des pavés d’écritures et d’interprétations humaine pour trouver le bon grain de l’ivraie ; si je puis dire.

        • @Foulan bonjour,
          Alors qu’il n’y a pas d’explication humaine au Coran (*1*), l’humain est omniprésent dans les recueils de hadiths à commencer par ceux dits authentiques, de même qu’il l’a été pour le pentateuque jusqu’à donner trois textes (élohiste, yahviste et sacerdotal), de trois époques complètement différentes dans le même paragraphe – il fallait oser – et dans les évangiles retenus comme canon avec quatre auteurs dont aucun témoin oculaire (pareil pour les hadiths).
          Résultat des courses, lesdits recueils dont les plus célèbres Bukhari et Muslim mais pas que, recèlent (le mot est choisi sciemment), tant de déviances, d’injustices, de mensonges et d’énormités dont celle qui semble particulièrement vous intéresser l’auteur et vous, puisque s’il souligne les 6 ans vous soulignez les 9 (*2*) et qui pour gravissime qu’elle soit (justification sur des siècles des perversions les plus abjectes de vieux satyres pédophiles et satanistes qui s’ignorent -ou pas hein-) est loin d’être la plus grave, je disais donc que je peux parfaitement comprendre le … « jusqu’au-boutisme » des coranistes, mais je ne l’approuve pas pour autant et n’en suis définitivement pas un.
          Je ne rejette pas en bloc le hadith pour le plaisir de le rejeter sous prétexte qu’une majorité écrasante de hadiths seraient de la poudre de perlimpinpin en revanche si je reconnais à un patrimoine de ce type, le droit à exister et même l’utilité religieuse voire la pertinence :
          -Je refuse catégoriquement qu’il soit mis au même pied d’égalité que le Coran comme je cite « une des deux sources législatives incontournables de l’Islam», non il n’y en a qu’une, celle de Dieu.
          -Je refuse net qu’on prétende que le prophète a contredit le Coran, la raison, l’intelligence, les lois divines, la justice, la miséricorde, la liberté de culte, le bon droit, le libre arbitre, le bon sens ou l’un quelconque des desseins divins explicités dans le coran. Tout comme je refuse qu’on fasse de lui un médecin ce qu’il n’a jamais été, un instrument politique partisan ou un roi de droit divin.
          Concernant le Nassekh wal Mansoukh, Dieu a évidemment le droit d’abroger ce qu’il veut comme commandements à travers les âges et en fonction de ce que ceux qui reçoivent le message ont mérité par leurs actes, mais vous ne semblez pas du tout donner le même sens au concept, il est question du Coran tel que vous l’avez sous les yeux, je vous mets au défi d’y trouver la moindre contradiction et pas que les versets entre eux, la moindre contradiction avec la plus rikiki des vérités établies par la science comme étant définitive par opposition aux théories.
          Quant aux israeliyates soyons sérieux, lisez le verset juste avant icelui et vous verrez que le contexte parle des israélites qui se sont installés à Médine – justement en attente du prophète annoncé – mais qui une fois qu’ils l’ont vu se sont divisés entre ceux très peu nombreux qui y ont cru et ceux qui ont décidé en parfaite connaissance de cause que non.
          (*1*)
          Et par pitié qu’on m’épargne l’antienne « Coran copier collé de la Bible », comment voudriez-vous que j’avale qu’au moment du copier coller l’auteur dudit plagiat ait eu la présence d’esprit de corriger petit luminaire et grand luminaire décrivant lune et soleil dans la Bible par des termes toujours différents dans le Coran, la première par la clarté (nûr) le second par flambeau (sirâj) qui produit la lumière
          Comment avaler que le caractère universel du déluge dans la Bible contredit depuis par les archéologues, soit comme par enchantement inexistant dans la copie etc etc j’en ai des dizaines comak
          (*2*)
          1. Boukhari lui-même se mord la … heu … l’appendice caudal puisque dans un autre hadith de Aicha qu’il authentifie, elle dit qu’elle n’a jamais connu (akiltou) ses parents que musulmans et que le prophète venait les visiter matin et soir jusqu’à ce que les choses aillent mal pour les croyants et que son père fasse la première émigration vers l’Abyssinie.
          Le Hic c’est que ladite émigration a eu lieu en l’an 5 de la révélation soit 8 avant Hégire alors si ceux-sont là, les souvenirs d’un enfant d’au plus 9 ans à la fin de la période dépeinte, ça lui en ferait 18 à la fin de la première année de l’Hégire date de ses noces selon le même Boukhari et non pas 9.
          2.Tous les recueils d’Histoire façon Tabari sont unanimes pour dire qu’Aicha était de 10 ans la cadette de sa sœur Asma. Laquelle Asma épouse de Zoubeir bnoul’Awwam est décédée à l’âge de 100 ans après un évènement phare qui fait l’unanimité, le décès de son propre fils Abdullah en l’an 73 de l’Hégire. Par simple calcul ça voudrait dire qu’Asma avait 27 ans au moment de l’Hégire et donc que sa sœur en avait 17, soit 18 ans une année plus tard, ke jour de ses noces.
          Et il y a plein d’autres preuves comme ça, il suffit de vérifier, par comparaison avec l’âge de Fatima fille du prophète (de cinq ans son ainée) ou par sa proposition comme épouse possible au prophète à la mort de Khadidja etc, alors de grâce merci de laisser ce genre d’âneries à des gens qui n’ont que ça à faire sur riposte ceci-celique ou équivalent.

          • Bonjour Cémwé,
            Loin de moi l’idée de vouloir « démonter » le Coran. Ce serait au minimum prétentieux. De plus je ne dénierai pas au Coran sa portée universelle (bien que temporelle et liée à la societé bédouine dans certains cas).
            Parvailleurs, je ne suis pas de ceux qui défendent bec et ongles l’idée que le prophète ait épousé une enfant. C’est moins Aïcha que le hadith dont il est question.
            Mais je ne partage pas votre avis sur la portée des versets avec les faits établis par la science moderne. C’est justement parce que la lecture de certains versets sont très ambivalents qu’on peut leur faire dire tout et son contraire. Par conséquent c’est bien arrangeant de pouvoir dire « Eureka c’était écrit dans le Coran il y a plus de 1400 ans ». L’astro-physicien Nidhal Guessoum (mais pas que) met justement en garde contre une telle lecture qui prendrait le Coran en otage des sciences profanes. Je ne vais pas m’étaler à vous citer la ribambelle de pseudos miracles scientifiques du Coran et qui sont largement démontables par l’analyse objective des faits. Mais pour vous donner une illustration, j’en veux pour preuve le Dr Maurice Bucaille (pour le plus connus) et les nombreux youtubeurs qui ont « découvert » des miracles dans le Coran que seul la science moderne pouvait établir de façon certaine, font en fait du concordisme en forçant l’interprétation. Problème : ça ne va que dans un seul sens. La rigueur « scientifique » disparait aussitôt que le texte devient très hasardeux à interpréter de façon scientifique comme par exemple le verset de djiins lapidés (sous forme d’étoile filante et donc du domaine de l’observable) lorsqu’ils tentent d’écouter le monde céleste (Coran 37/V 6-10) ou encore dans sourate Kahf, le mur de cuivre qu’aurait bâti Dhul-Qarnayn et qui serait, selon un autre concordiste connu (Anas Lala), présent et visible dans le Cocasse entre la Russie et la Géorgie nommé la Passe de Darial. C’est en réalité une chaine de montagnes naturelle.
            C’est une lecture dangereuse et hasardeuse du Coran. Laissons la science de côté et laissons le Coran sur son terrain. Celui de l’éthique, de la morale ou de la vertu (domaines beaucoup plus abstrait et symbolique). Approche déjà beaucoup plus rationelle et logique.

          • Bonjour Foulan,
            Pour commencer – et si vous le permettez- c’est vous qui m’avez amené sur ce terrain en parlant de contradiction dans le Coran, autrement je l’évite sciemment et consciemment, d’un je me moque royalement (sauf votre respect), que qui que ce soit puisse ou pas être convaincu par le Coran ce n’est simplement pas mon rôle. Ensuite j’ai déjà eu ce débat sur le « concordisme » de Bucaille avec une sommité intellectuelle (pour qui j’ai toujours à ce jour un immense respect) sur mon blog (Abderraouf chez canalblog sous le billet exode) et je ne veux pas y revenir, je n’en ai besoin ni pour ma propre foi, ni encore une fois pour convaincre quelque sceptique (*1*) que ce soit. Un seul regret –mais sans plus hein, je ne me sens investi d’aucune mission – est que des libres penseurs –au sens noble hein pas maçonnique- de haut niveau, avec des capacités certaines, un raisonnement sain et surtout un esprit critique de haute facture, se contentent à propos de Bucaille de ce qu’on leur a dit quand ils ont googlé son nom, sans jamais le lire eux même pour se faire leur propre opinion (il est téléchargeable sur mon blog pour ceux que ça intéresse).
            Et si vous voulez vraiment comprendre ma position alors sachez que d’un point de vue purement religieux (je sais que vous avez la capacité pour un temps de vous mettre à la place d’un croyant, juste histoire de comprendre ce qu’il exprime), j’ai au contraire une peur bleue de tous les miracles au sens de signes matériels manifestes, car en tant que croyant, plus j’en verrai moins j’aurai de mérite à croire et plus je mériterai un jugement sévère. Cette règle parfaitement cohérente avec la justice divine explique notamment pourquoi quand les prophètes font des erreurs, ils les paient très cher car ils n’ont tout simplement pas les mêmes circonstances atténuantes que ceux qui ne savent pas…
            PS 1 : Du cocasse 😉 sur la passe de Darial dans le Caucase, vous confondez deux histoires puisque la digue supposée y avoir été érigée par Cyrus le grand pour contenir Gog et Magog n’y serait plus justement, elle y aurait été détruite en fin de vie du sceau des prophètes, le dernier avant la fin d’un temps, libérant du coup, les descendants de Gog et Magog, les célèbres scythes (oui je peux être taquin mais jamais méchamment).
            PS 2 : Simple question de respect mutuel, dites ce que vous avez à dire mais n’imposez rien à votre interlocuteur avec des phrases du genre “laissons-ci”, “parlons de ça”, merci.
            Bonne journée.
            (*1*) Elle est nulle mais je ne résiste pas au plaisir du clin d’œil à une autre personne qui a beaucoup d’humour sur ce site et qui se reconnaitra, « il ne faut pas confondre les vraies croyantes et les fosses septiques. »

          • @Cémwé
            Bonjour,
            Je ne me risquerai pas à souligner les contradictions internes du Coran, même si le “Pas de contrainte en religion” me semble récurremment démenti par la longue liste des châtiments réservés aux associateurs, blasphémateurs, apostats, et je gage que j’en oublie.
            En revanche, il me parait que la description de l’univers contenue dans le Livre, avec les sept cieux, et la Lune qui ne rattrape jamais le soleil, est quelque peu contredite, au moins qu’on puisse dire, par la cosmologie moderne.
            Autre hérésie scientifique: La reprise du mythe biblique du premier homme, créé ex nihilo, qui dément exhaustivement la théorie de l’Evolution.
            Ca nous fait deux wagons d’erreurs évidentes.
            Enfin, quand vous prétendez que le Coran n’est pas copié sur la Bible, je note qu’au contraire, votre Livre saint reprend (presque) toutes les erreurs historiques démontrées de l’AT. Si la similitude des récits procédait du fait qu’il s’agit de vérités d’origine divine, on ne trouverait pas dans le Coran d’erreurs évidentes. Par exemple, le personnage de Moïse, et la fuite d’Egypte. Pas de chance, cette fuite n’a pas eu lieu. Si tel était le cas, elle aurait laissé des traces (archéologiques, ou écrites, puisque l’écriture remonte à -3000.
            Et que dire de la période comprise entre -200 000 ans et -400 ans….Ok, – 5000 ans, si ça vous arrange? Il était passé où, le Jéhovah des musulmans? Aux abonnés absents?
            Si Dieu avait créé l’univers, comment se fait il qu’il ignore tout du Big Bang, ou de la formation du système solaire? Perso, quand je fabrique un plan de travail dans ma salle de bains, je sais quand et comment je l’ai réalisé. Et pourtant, je ne suis pas Dieu.
            La vérité est bien sûr que le Prophète est reparti des croyances de son époque, y compris dans le domaine scientifique. Et aussi de la Bible, AT et NT, qu’il connaissait manifestement très bien. Il était peut être illettré, mais sûrement pas inculte.
            Dernier point: Poser l’hypothèse que le premier homme était musulman me paraît juste étrange. On a quand même 200 000 ans d’écart. Ca commence à faire beaucoup. Est-il abusif de parler d’erreur quand quelqu’un se plante de 2000 siècles?
            Mais peut-être ne parle-t-on pas de la même science?

          • @Cémwé
            “Elle est nulle mais je ne résiste pas au plaisir du clin d’œil à une autre personne qui a beaucoup d’humour sur ce site et qui se reconnaîtra, « il ne faut pas confondre les vraies croyantes et les fosses septiques. »”
            Là, respect.

          • Bonjour Patrice,
            Envoyez moi SVP, une adresse mail à « bibimoimeme » arobase « hotmail.fr », pas forcément une que vous utiliseriez déjà, vous pourriez en créer une « jetable » avec un pseudo juste pour l’occasion et je vous promets des réponses à toutes vos questions.
            Merci

  13. Superbe article bien ficelé, bien sourcé.
    L’histoire « officielle » de la Mecque est troublante à bien des égards. Je ne peux que conseiller la lecture du livre de Ziauddin Sardar, historien pakistanais, « histoire de la Mecque » pour se rendre compte du décallage avec l’histoire relaté dans les hadith ou la sira.
    Et quand on sait que les Saoud n’aiment pas beaucoup les preuves ou la réalité historique, ça en devient beaucoup plus limpide :
    “La Mecque actuelle, au sein de l’Arabie moderne, est depuis quatre-vingts ans sous la domination d’une famille qui tient en horreur histoire et témoignages historiques – une détestation qui englobe tant les ressources archéologiques que manuscrites. Le gouvernement a effacé toute l’histoire de la ville en juin 1973 lorsqu’il a rasé des quartiers entiers au bulldozer, supprimant de la carte patrimoine culturel et sites historiques… Les Saoudiens ont choisi de faire comme si La Mecque n’avait ni préhistoire, ni histoire avant Mahomet, ni histoire après lui.”

    • Les preuves que le prophète était capable de lire et d’écrire sont nombreuses dans le Coran même. Il suffit juste de prendre la peine de lire ce qu’il dit. Comment un illettré aurait-il reçu l’ordre de « lire », alors que Dieu dit : « Nous n’imposons à une âme que ce qu’elle est capable de faire » ? Que les ennemis du Prophète disent : « Ce ne sont que des contes d’Anciens qu’il met par écrit (iktatabahâ). Ils lui sont dictés (tumlâ ‘alayhi) matin et en soirée », sans qu’ils soient démentis sur cet aspect ? Illettré, comment aurait-il fait que le nom Ibrahîm soit transcrit Ibrahim (sans ya mamduda) dans la sourate 2 et Ibrâhîm (avec ya mamdûda dans tout le reste du Coran) ? Illettré, comment aurait-il fait que certains mots soient transcrits selon une graphie différente de la graphie habituelle de la langue arabe (les exemples sont très nombreux) ? Illettré comment aurait-il exigé que Bismi dans Bismi Llâhi soit toujours transcrit sans alif alors que toutes les autres occurrences du mot Bismi soient avec alif) ? Illettré, comment aurait-il épelé les lettres introductives de certaines sourates appelées ahruf muqatta’ah ? Illettré, comment n’aurait-il pas obéï à l’ordre de son Seigneur en apprenant à lire ? Illettré, comme Dieu peut-il avoir dit : « C’est Lui qui a dépêché aux ummiyyûn [mot signifiant ‘Gentils’ et faussement traduit comme ‘analphabètes’] un messager pris parmi eux. Il leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste » (62:2), comme si à l’époque du Prophète les habitants de la planète entière étaient illettrés ? Illettré, comment Dieu lui aurait-il dit : « Dieu a fait descendre sur toi le Livre et la Sagesse et t’a enseigné ce que tu ne savais pas » sans ajouter « sauf lire et écrire » ? A l’examen, l’ensemble de ces fables de Bukhari, Muslim et autres bonimenteurs ne vaut pas plus qu’un pet de pinson…

      • Le problème des prophètes qui laissent (laisseraient…) des traces écrites, c’est qu’on ne peut plus corriger après. Prenez l’exemple de Jésus. Ses évangiles ont été rédigés, par des inconnus, cinquante ans après sa mort, ou plus, ou beaucoup plus. Il a fallu ensuite faire le tri, en bennant au passage une quinzaine d’évangiles apocryphes, puis remettre d’aplomb les textes sélectionnés pour les rendre cohérents entre eux, et compatibles avec l’évolution du dogme. Ca a pris au moins deux siècles.
        L’AT, qui base le Coran, a été rédigé toujours par d’illustres inconnus sur une période couvrant cinq siècles. La version définitive a été publiée aux alentours de -400. C’est seulement à cette époque qu’on a avalisé le monothéisme!!
        Mais on ne trouve dans la Bible juive aucun écrit originel d’Adam (et pour cause), Abraham, ou Moïse, à supposer qu’ils aient existé. Pourtant, l’écriture existait à l’époque supposée de Moïse, censé avoir, en plus reçu une éducation correcte.
        On en déduit qu’un prophète qui laisserait des écrits initierait une religion pas très au point, qui se casserait la figure très vite. Mieux vaut une certaine souplesse, et la possibilité de faire rédiger le dogme par des professionnels expérimentés au service du pouvoir en place. La sagesse même.

        • Patrice. Vous réagissez sans lire ce que je dis. Ce que vous écrivez et que disent certains orientalistes contemporains sur la “rédaction du Coran sur plusieurs siècles” est basé sur un a priori qui constitue en lui-même une impasse : l’a priori que le Coran n’est pas une révélation divine. Cet a priori occulte notamment le fait que le Coran a accompagné chaque pas de la vie de Muhammad dans sa mission de Prophète. Pourquoi des Administrations qui lui auraient été postérieures auraient-elles parlé de ses inquiétudes, de ses (presque) désespérances, de ses échecs, de ses erreurs de jugement, de ses querelles ménagères, etc. Comment auraient-elles occulté le fait que le Coran annonce presque la proximité de sa mort sans broder, comme toutes les mythologies créatrices, sur son enfance et sa vie d’avant son prophétat ? Cet a priori occulte totalement les aspects les plus évidents du texte coranique, que des dizaines de générations d’exégèses n’ont pas épuisés : l’absolue cohérence interne du texte, sa permanente correspondance avec les connaissances scientifiques des générations successives qui l’interprètent, la beauté de ses psalmodies, l’impact énorme qu’il imprime dans le cœur des croyants qui le lisent, sa structuration mathématique de mieux en mieux comprise, etc. Le Coran a été, au cours des siècles, en permanence attaqué sans être, ne serait-ce, qu’écorné. Les actuelles trouvailles des néo-orientalistes sont de la franche rigolade quand on les comparent à la conspiration arabo-persane des 9ème – 10ème siècles qui a transformé l’islam coranique en un islam de hadiths et de pseudo-sunnah…

          • Abbou :
            « l’absolue cohérence interne du texte, sa permanente correspondance avec les connaissances scientifiques des générations successives qui l’interprètent »
            – Observations très subjective. Si le texte était aussi cohérent que vous le dites, nous n’aurions pas des tomes et des tomes de tafassir à n’en plus finir. Par ailleurs, il est maintenant de notoriété public que les dits « miracles scientifiques du Coran » ne sont en fait qu’une forme de concordisme avec la science moderne.

          • Foulan. Avez-vous jamais lu le Coran ? Ce que vous appelez “concordisme” à travers un copier-coller de la critique anti-biblique n’est en rien opposable au Coran. Le Coran lui-même cite des dizaines de phénomènes de la nature qu’il présente comme des “signes” de la toute-puissance de Dieu. Tous les signes annonciateurs de la fin du monde dont il fait état sont des phénomènes astronomiques comparables à ceux qui abouti aux destructions cycliques des écosystèmes du passé, alors que la littérature du hadith les occulte au profit des âneries portant sur “le retour de Jésus” et l’arrivée d’un antichrist et d’un mahdi. Le Coran lui-même annonce ce “concordisme” en disant : “Nous leur ferons voir nos signes à l’horizon et en eux-mêmes jusqu’à ce qu’il devienne évident pour eux qu’il s’agit de la Vérité”.

          • @Abbou
            Si on s’amusait à dresser la liste de ceux qui ont révolutionné la cosmologie, nul doute qu’on y trouverait Copernic, Galilée, Newton, Einstein, et sans doute Hubble. Mais sûrement pas le Prophète. Quelle connaissance a-t-il apportée? On parle de déclaration précise et clairement étayée, pas de visions à la Nostradamus, formulées de manière imbitable.
            A part ça, exprimer les croyances scientifiques de son époque, tout le monde peut le faire, même moi. Sauf que, moi, j’y rajoute le doute. Pourtant, je me base sur du solide.

  14. « Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S’il provenait d’un autre qu’Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions ! » (S4/V82)
    Il y a un seul Coran qui provient d’Allah (Il l’a préservé) et personne ne peut et ne pourra en ammener un pareil à l’humanité et tous les musulmans des générations sont unanimes.
    Pourquoi n’existe t-il pas un “autre” Coran? car il vient d’Allah
    Il y a dans le coran l’histoire de ceux d’avant et des évènements durant la vie du prophète Muhammad SAW .En tant que livre préservant la Vérité (la réalité divine) il n’y a pas plus sûre.Aux musulmans de faire le tri des hadiths qui vont dans le sens du Coran,ceux qu’ils ne peuvent pas en saisir le sens, et ceux qui contredisent.
    Quand aux historiens et “scribes” d’autres religions ils n’ont pas plus d’authenticité scientifique que les hadiths ce ne sont je pense que des théories et non des certitudes.
    Tant que la main de l’homme intervient il est sujet à corruption
    Le Coran est avant tout oral avant d’être écrit.

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