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Le débat sur la burqa : la patate chaude législative !

Bel embrouillamini parlementaire en cette fin de mission sur le voile intégral !

La grande mission du consensus républicain, censée faire taire tous les clivages dans une croisade menée tambour battant, connaît une fin aussi tumultueuse que ses errements dialectiques furent scabreux.

A force d’avoir monopolisé tous les plateaux de télévision, d’avoir supplanté tous les vrais sujets d’inquiétude, le débat passionnel sur le voile intégral est devenu la patate chaude législative, que les parlementaires, ramenés à des considérations électoralistes plus prosaïques à quelques semaines des régionales, se renvoient à la face en tentant de ne pas la perdre…

Dans un volte-face politique qui a pour toile de fond l’autre débat de la diversion caractérisée, « l’identité nationale », les députés socialistes membres de la mission, dont Jean Glavany en tête, ont annoncé qu’ils ne cautionneraient pas ce travail et ne voteraient pas le rapport : “Nous avons effectué un travail sérieux, explique le député socialiste Jean Glavany, mais il a été pollué par le débat sur l’identité nationale et par les oukases de Jean-François Copé, La droite a saboté le consensus”.

Alors que la question ultra sensible de la loi crée du remue-ménage dans les rangs de l’UMP, la version finale du rapport remise, jeudi 21 janvier au premier ministre, nous éclaire sur les divisions intestines : “tant en son sein que parmi les formations politiques représentées au Parlement, il n’existe pas – en tout cas pour l’heure – d’unanimité pour l’adoption d’une loi d’interdiction générale et absolue”.

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Dans ce contexte troublé, les parlementaires ont donc écarté la perspective d’une interdiction du voile intégral sur la voie publique, redoutant que le texte ne soit frappé d’inconstitutionnalité.

En substance, voici la quintessence de cet arbitrage très attendu, publié hier par le Figaro, qui ressemble à s’y méprendre à un camouflet cuisant pour les farouches partisans du légiférer à tout prix, en force et partout.

« Des dispositions législatives sont préconisées pour bannir le voile intégral du service public. Mais auparavant, les députés suggèrent le vote d’une résolution par l’Assemblée. L’occasion de rappeler les valeurs fondamentales de la République et d’offrir un temps pour la pédagogie et la médiation. Ensuite, la mission propose des mesures plus concrètes. Elle prône l’interdiction de la burqa dans les administrations, hôpitaux, écoles. Dans tous les services publics et donc dans les transports. Ce dispositif contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l’entrée du service public mais aussi à conserver le visage découvert tout au long de leur présence au sein du service public. La conséquence de cette violation ne serait pas de nature pénale mais consisterait en un refus de délivrance du service demandé ».

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