Il peut bien s’abriter sous l’ombrelle de la laïcité, le débat de tous les recadrages et excès, concocté par l’UMP et son leader Jean-François Copé, va refaire demain le monde à la seule lumière de l’islam, et de sa présence sur le territoire national, qu’il n’y a guère que des chercheurs pour qualifier d’enrichissante et de lucrative pour l’Etat français en pleine banqueroute.
Ce n’est pas le ministre de l’Intérieur Claude Guéant qui mettra en relief les apports positifs et l’implication constructive des français de confession musulmane, lui dont les dernières saillies verbales ont tiré à boulets rouges sur une communauté dont il ignore tout, mais dont il prétend tout savoir, surtout « des problèmes qu’elle pose »…
Rebelote aujourd’hui ! Alors qu’il tentait de justifier la tenue de cette convention très politicienne, le ministre est reparti de plus belle en lançant au micro d’Europe 1 que “l’accroissement du nombre de fidèles (musulmans) et un certain nombre de comportements posent problème“, déclarant qu’en “1905, il y a avait très peu de musulmans en France, aujourd’hui il y en a entre 5 et 10 millions“, et assénant dans la foulée “On ne pratique pas son culte dans la rue“. Entre inepties et provocations stigmatisantes, Claude Guéant occulte l’inertie des politiques pour mieux imputer la faute aux boucs émissaires tout désignés, qui ont le dos large…
Le croisé Guéant ne descend plus de son destrier, que ce soit pour légitimer la « croisade libyenne », ou la croisade nationaliste. Et après on viendra nous dire que le débat sur la laïcité privilégie le mieux vivre ensemble. Lequel, sans les musulmans de France, de toutes origines, couleurs, et profils ?
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