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Le Centre islamique de la Californie du Sud dans le viseur d’un islamophobe qui menaçait de faire un carnage

Signe des temps tourmentés, les appels anonymes, orduriers et islamophobes, qui parasitent la ligne téléphonique du Centre islamique de la Californie du Sud sont devenus monnaie courante, au grand dam de Omar Ricci, son porte-parole, qui raccroche à chaque fois toujours plus écoeuré et consterné.

Mais le 19 septembre dernier, c’est un frisson de peur qui l’a traversé en entendant, à l’autre bout du fil, la voix stridente et menaçante d’un inconnu hurler, entre deux injures et insanités ignominieuses, qu’il allait le tuer, lui et les autres fidèles, parce qu’il haïssait l’islam.

Littéralement figé sur place, son téléphone dans la main, Omar Ricci a immédiatement senti que cet appel-là n’avait rien de commun avec les autres, augurant d’un sinistre présage à prendre très au sérieux. Ce mauvais pressentiment n’a fait que croître au fil des jours, alors que le Centre islamique californien subissait un terrible harcèlement téléphonique de la part de ce même individu, au ton de plus en plus rageur.

Très inquiet, comme l’ensemble des dignitaires religieux et de certains fidèles mis dans la confidence, Omar Ricci a fini par alerter la police de Los Angeles (LAPD) qui a immédiatement pris la mesure du danger imminent qui guettait la communauté musulmane locale.  

Déterminé à remonter rapidement la trace du criminel en puissance, Horace Franck, le chef de la police, a mis les bouchées doubles pour identifier sa voix et interpeller au saut du lit Mark Feigin, 40 ans, dans son domicile d’Agoura Hills où il cachait un véritable arsenal (plusieurs carabines, fusils, armes de poing, et des milliers de cartouches et de munitions).

  

Mark Feigin

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Les armes retrouvées chez lui

Bien que menotté, en très fâcheuse posture et ne pouvant guère arguer de sa "liberté d'expression" garantie par la Constitution, ce tueur de musulmans, dont le plan funeste a été contrarié in extremis, a continué de plus belle d'éructer sa haine de l’islam tout au long de sa garde à vue, se disant convaincu que « les musulmans vont détruire les Etats-Unis ».

« Quand un tel individu profère des menaces de cette nature, en les réitérant pendant plusieurs jours, alors oui, on a toutes les raisons du monde de redouter le pire », a déclaré Horace Frank avec gravité, lors de la conférence de presse qui s’est déroulée au sein du Centre islamique pris pour cible par Mark Feigin.

Il a également indiqué que ses équipes sont en train de se pencher sur le florilège de tweets infâmes, dans lesquels il comparait les musulmans à « des bêtes sales et immondes » qui devaient être « mises en quarantaine », ou encore que la « noyade serait la meilleure solution » pour s’en débarrasser, entre autres métaphores et suggestions ignobles.

L’émotion est palpable au sein du Centre islamique de la Californie du Sud dont la sécurité a été depuis considérablement renforcée, Omar Ricci, son porte-parole très affecté, oscillant entre le soulagement de savoir Mark Feigin mis en accusation et l’angoisse qu'il soit libéré sous caution, dans l’attente de son jugement le 10 novembre prochain.

« Il aurait pu à tout moment faire irruption dans notre mosquée, quand les fidèles étaient en train de se recueillir, et commettre un carnage comme à Colombine en 1999 », a-t-il confié, en songeant avec effroi que le drame a été évité de justesse.

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