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Le basketteur tunisien Saleh Mejri ne voit “aucun inconvénient à jouer en Israël”

Si certains athlètes tunisiens de haut niveau se font un devoir de ne pas se mesurer à leurs homologues israéliens, en signe de leur plus vive réprobation à l’égard d’un régime d’apartheid qui ne mériterait que des cartons rouges, hostiles à sa normalisation sur des terrains immaculés, portant haut l’idéal sportif, ce n’est pas le cas du basketteur Saleh Mejri.
C’est peu dire que le professionnel tunisien du Real Madrid n’est pas de cette trempe-là, prenant l’exact contrepied avec une franchise confondante qui ne craint pas de faire des remous et de heurter de plein fouet les convictions profondes de ses compatriotes.
Pas question de déclarer forfait face à Israël, le prix serait trop lourd à payer si l’on en juge par ses propos totalement décomplexés. Le jeu n’en vaut manifestement pas la chandelle, quand le sort des Palestiniens se joue sur un autre terrain miné, si éloigné de ses préoccupations matérielles : je ne vois “aucun inconvénient  à affronter un club israélien. D’ailleurs, je connais un compatriote d’un père et d’une mère tunisiens qui évolue dans le championnat du club hébreu. En plus, plusieurs Palestiniens évoluent dans le championnat israélien”, a-t-il déclaré sur Shems FM, comme le rapporte le site lemag.
Et de poursuivre dans un entretien sans tabou : “Je suis un joueur professionnel qui évolue dans un club professionnel qui possède une aura et un palmarès énorme et où je gagne beaucoup d’argent. Donc, je ne peux pas refuser de jouer contre une telle équipe ou une autre. J’ai des devoirs et un contrat à respecter.” D’autres ne mangent pas de ce pain-là, à l’instar de l’escrimeuse Sarra Besbès qui, en 2011, a refusé de croiser le fer avec une Israélienne.
Au-delà de la Tunisie, que dire du virtuose du ballon rond Frédéric Kanouté, connu pour sa générosité envers la Palestine et sa défense sans relâche de sa souveraineté, auteur d’un retentissant dévoilement de maillot siglé Palestine, en 2009, à l’issue d’un but en pleine Coupe d’Espagne, qui lui valut une amende et l’opprobre général ? Que dire également de la super-star Cristiano Ronaldo qui, certes, a affronté l’équipe d’Israël mais en réalisant un coup d’éclat qui est à l’aune de sa sensibilisation à l’enfance en souffrance de Gaza, si ce n’est qu’ils n’ont pas les mêmes valeurs…
Loin d’être étourdi ou prisonnier de ses contrats en or massif, n’ayant pas peur de la doxa dominante, Ronaldo, couronné récemment Ballon d’Or, a multiplié les gestes forts, à l’image de sa donation aux petits gazaouis correspondant à la vente aux enchères de son Soulier d’Or décerné en 2011, et de sa photo prise avec la chanteuse/rappeuse palestinienne Shadia Mansour Elkofeyyeh.

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