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La langue arabe en France, la grande laissée-pour-compte de l’éducation nationale

Les ministres de l’éducation nationale sont passés, et une même constante les a animés : leur extrême prudence, pour ne pas dire pusillanimité, à la perspective de redorer le blason de la langue arabe en dispensant un enseignement digne de ce nom, et non relégué à la confidentialité de certains ghettos.

Au Danemark, il en va tout autrement, puisque l’arabe a accédé au rang de langue d’avenir, et vient de faire son entrée remarquée dans les collèges. Quand bien même les motivations des autorités danoises sont mues par des raisons commerciales, notamment tournées vers l’eldorado des pays du Golfe, il n’en demeure pas moins vrai que c’est une marque de reconnaissance propice au vivre-ensemble.

Même si une prise de conscience se manifeste au sein de l’institution de l’éducation nationale, à l’instar de l’inspecteur général d’arabe, Bruno Levallois, qui déplore un paradoxe, celui de « l’abandon de l’arabe », au moment où il connaît un renouveau grâce à la scolarisation massive dans les pays du Golfe, et à l’impact de médias tels Al-Jazira, le gouvernement français le maintient dans des zones d’éducation prioritaire sans espoir de gravir les échelons académiques.

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C’est le Centre national d’éducation à distance (CNED) qui prend le relais, et se fait le précepteur de 1 800 élèves, dont 1 500 résident à La Réunion et à Mayotte, pendant qu’à l’école primaire c’est l’Enseignement de langue et de culture d’origine (ELCO), un dispositif confié depuis 1970 aux pays d’origine sous le contrôle de l’éducation nationale, qui apprend l’arabe en dehors du temps scolaire à près de 23 000 élèves.

Semé par le « très fashionable » chinois, loin derrière le portugais, le russe et l’hébreu, l’enseignement de la langue arabe dans les classes du secondaire de l’Hexagone n’est que le pâle reflet éducatif d’une réalité sociale.

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