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La cour d’appel de Paris réhabilite l’honneur sali du journaliste Alain Ménargues en condamnant RFI

Journaliste d’investigation et expert reconnu du monde arabe, Alain Ménargues, qui fut correspondant de Radio France à Beyrouth de 1982 à 1995, venait de prendre les commandes de la direction générale adjointe de Radio France Internationale en juillet 2004, lorsqu’une procédure de licenciement enclenchée dans le plus grand empressement mit fin à ses nouvelles responsabilités radiophoniques en octobre de la même année.

A l’origine de la frénésie qui s’empara de ses pairs et qui en fit le bouc émissaire idéal du lobby pro-israélien dans une partie de la sphère journalistique française, ce sont ses propos qualifiant Israël « d’Etat raciste », lors de la promotion de son livre « Le mur de Sharon », qui mirent le feu aux poudres.

Les esprits s’enflammèrent aussitôt, et des syndicats, à la société des journalistes de RFI, en passant par les associations juives françaises, jusqu’au ministère des Affaires étrangères, tous se mirent à vociférer à l’antisémitisme.

Cruelle ironie du sort, Alain Ménargues devenait la victime expiatrice de ce qu’il a toujours condamné : l’amalgame instrumentalisé entre critique objective de la politique israélienne et accusation d’antisémitisme.

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Contraint de plier sous la calomnie, il démissionna de ses fonctions, subissant l’estocade finale : un licenciement pour « faute ».

Après avoir saisi les Prud’hommes qui l’ont débouté, Alain Ménargues tient aujourd’hui une double revanche : la condamnation de RFI par la cour d’appel de Paris qui, dans un arrêt du 6 mars, a jugé que puisqu’ « aucune des fautes invoquées par la société RFI n’est établie à l’encontre de M. Ménargues pour justifier son licenciement, ce licenciement doit être déclaré dépourvu de cause réelle et sérieuse », et sa propre réhabilitation à travers « les 200.000 euros de dommages et intérêts que RFI devra payer en réparation du préjudice consécutif à la perte injustifiée de son emploi ».

Aujourd’hui installé au Caire, où il poursuit sa carrière journalistique en indépendant, gageons que cet éloignement donnera à Alain Ménargues toute la distanciation nécessaire pour savourer sa victoire.

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