Ce n’est pas de la fumée blanche qui est ressortie hier, mardi 5 mars, de la réunion des Conseil d’Églises chrétiennes en France (Cecef), mais plutôt un appel pressant adressé à la communauté internationale avec la solennité qui sied à l’extrême gravité de l’instant, pour qu’un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » ne soit pas plus longtemps un voeu pieux.
Dans leur appel impérieux et urgent qu’ils ont signé d’une seule main, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France (photo ci-dessus), Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, et Mgr Dimitrios Ploumis, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, exhortent au « cessez-le feu immédiat à Gaza », ainsi qu’à « la libération de tous les otages », tout en réaffirmant leur « solidarité avec toutes les victimes de la guerre entre Israël et le Hamas ».
Dénonçant « la désespérante situation que connaissent plus de deux millions de personnes vivant dans la bande de Gaza », ils rappellent avec force combien « la restriction d’accès à des ressources essentielles, telles que les soins médicaux, la nourriture et l’eau, est fondamentalement inhumaine ».
« Les objectifs militaires et les intérêts politiques poursuivis par cette guerre ne peuvent négliger la priorité que revêt la sauvegarde de toute vie humaine », soulignent-ils, en demandant « instamment » à tous les responsables politiques et religieux « d’intensifier leur action pour mettre fin à cette violence », et notamment « un cessez-le-feu immédiat pour assurer l’acheminement d’une aide humanitaire indispensable, en premier lieu les soins médicaux, la nourriture et l’eau ».
Mgr Éric de Moulins-Beaufort, Christian Krieger et Mgr Dimitrios Ploumis plaident également pour le déploiement « d’efforts internationaux » afin d’« ouvrir, par le dialogue, une nouvelle voie politique vers une paix durable » et « relancer le débat sur une solution viable à deux États ».
« Nous avons exprimé notre solidarité au lendemain de l’attaque terroriste du 7 octobre. Nous la redisons, comme c’est notre devoir, après la tuerie de plus d’une centaine de Gazaouis affamés qui a eu lieu le jeudi 29 février, et oblige à voir ce qu’il y a d’inhumain dans la situation présente », insistent encore ces trois hauts dignitaires chrétiens, sous une plume profondément indignée et affligée.
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