Elvis Presley en aurait rêvé, les Irakiens l’ont fait: les jeunes révoltés de la place Tahrir à Bagdad arborent d’imposantes coupes de cheveux gominés et bananes façon rockabilly, des “crêtes de coq” qui fleurissent sur les têtes et témoignent d’une libération des esprits. “La révolution a tout changé. Maintenant, (…) nous sommes libres”, clame Qassem, l’air grave sous la tente où il distribue thé et biscuits gratuits aux manifestants. “On peut aussi se lâcher”, enchaîne-t-il, un soudain sourire en coin. “Et donc je me suis inventé un nouveau style”, dit le gaillard, en levant les yeux vers l’imposante banane graisseuse rectangulaire qui lui sert de coiffe.
Irak : la révolution sera capillaire
8 commentaires
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Des ânes …
Il y a peu de temps on était tué dans ce pays pour ces actes dérisoires, alors oui ils sont un symbole de liberté.
Ils veulent nous faire croire a une révolution avec trois pelés et un tondu……..c’est simplement des marginaux comme dans toute sociétés, idem que les punks en Europe.
Vous avez raison. Mais d’un autre côté, être un marginal “punk” dans les années 70 en GB comportait beaucoup moins de transgressions et de risques que d’être un marginal “iroquois” aujourd’hui en Irak !!! Je les comparerais plutôt aux marginaux “rockers” dans la fin des années 80 dans le bloc de l’Est.
Pitoyable !
يهديهم الله
Vu le sectarisme imposé par les envahisseurs depuis 2003, on peut se réjouir de cet éveil de la nouvelle génération. Mais, en même temps, n’est-ce pas la marque d’un individualisme plus sorosien qu’une marque de résistance à un ordre issu de l’occupation, qu’elle soit panarabiste, islamique, socialiste ou patriotique ? A qui profiterait un individualisme prônant la liberté tout en oubliant de poser la question de l’indépendance nationale, de l’égalité et du progrès social ? Comment accepter la présence de troupes étrangères ?
Chacun ses priorités, en effet…
Du bidon. Quelle rapport la liberté a-telle avec une coupe de cheveux, un jeu de cartes, une cigarette dans la bouche. C’est plutôt la perdition, la perte de repère. Un monde attaché à des formes à des expressions sans fond ni signification. Un monde qui se voit mais qui n’existe pas. Un monde sans profondeur. Un monde comme le rêve les multinationales et les dessins qu’elle servent.