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Gard : Un couple tire sur des jeunes “célébrant” le Ramadan

Chronique du racisme ordinaire, la quiétude aoûtienne de ce mois de Ramadan continue d’être rompue par des actes, qui pour être de nature différente, n’en ont pas moins tous une portée islamophobe, la dernière agression en date franchissant un palier supplémentaire dans la violence désinhibée.

Dans la nuit de samedi à dimanche, plus de huit coups de feu ont résonné devant le parking d’une supérette à Aigues-Mortes, dans le Gard, visant délibérément des jeunes d’origine maghrébine qui étaient rassemblés là  en ce mois de Ramadan. Un rassemblement quotidien, en cette période exceptionnelle, qui n’a jamais nui à l’ordre public, et dont personne, parmi le voisinage, ne s’était plaint.

A bord d’une voiture qui se trouvait sur les lieux, un homme de 44 ans, muni d’une carabine, et accompagné de sa femme, aurait tiré pour faire un carton sur des cibles de prédilection, après avoir proféré des propos racistes.

Fort heureusement, cette virée nocturne, qui aurait pu tourner au carnage, n‘a fait qu’un blessé léger, atteint au dos et à la cuisse. Le tireur se serait présenté une première fois sur le parking, l'injure anti-musulmans à la bouche, avant de revenir deux fois et de décider de décharger sa carabine, des coups de feu atteignant même une voiture dans laquelle se trouvaient une maman et sa fillette de 9 ans, toutes les deux d'origine maghrébine également.

Les deux suspects, fortement alcoolisés, doivent être déférés ce jour devant la justice à Nîmes pour "violences avec ITT inférieure à 8 jours", cumulant contre eux quatre circonstances aggravantes :  "la préméditation", "l’alcool", "l’arme" et "l’appartenance des victimes à une ethnie, race ou religion", a précisé une source judiciaire.

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La femme, dont les témoins affirment qu’elle a rechargé l’arme entre les coups de feu, et qu'elle a, elle aussi, copieusement insulté le groupe de jeunes, accusait un taux d’alcool de 0,56 g/l au moment de son interpellation, tandis que son acolyte était, le lendemain matin, encore au-dessus du seuil autorisé avec 0,25 g/l, a-t-on indiqué de même source.

Le racisme et l’alcool, un cocktail social explosif, qui jette l’effroi, une fois encore,  en ce mois sacré de recueillement et de partage entre tous.

 

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