En ce mercredi de toutes les révélations sur l’auteur présumé de la tuerie de Toulouse, le français d'origine algérienne Mohamed Merah, la campagne présidentielle reprend ses droits, si tant est qu’elle ait jamais cessé depuis le drame de lundi matin.
Elle s’était retranchée dans son QG, anxieuse à l’idée que le criminel soit un nazillon assoiffé de vengeance, marchant sur les pas du norvégien Anders Behring Breivik, Marine Le Pen, soulagée d’un poids, a refait surface ce matin avec ses gros sabots nationalistes et islamophobes, son exacerbation des peurs n’ayant, elle, pas de trêve.
Premier à réagir contre la saillie verbale délétère qui signe le retour médiatique de la présidente du FN, après deux jours de silence radio, François Bayrou a condamné son exploitation funeste des trois tueries de Toulouse : «L'extrême droite cherche à surfer sur la situation», a lancé le président du MoDem sur i-Télé en réaction à une intervention de l'outsider frontiste de la présidentielle.
Fidèle à son cheval de bataille qui l’a remise en selle, cette dernière, plus déterminée que jamais, a martelé que «le risque fondamentaliste a été sous-estimé dans notre pays et que des groupes religieux se développent face à un certain laxisme».
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