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Etats-Unis : Biden nomme un musulman comme ambassadeur de la liberté religieuse

Nouvel entrant au sein du gouvernement Biden, l’arrivée de Rashad Hussain dans le saint des saints du pouvoir américain n’est pas passée inaperçue Outre-Atlantique, surtout après l’ère Trump farouchement « plus blanche que blanche »…

En effet, c’est une tout autre couleur que celle du suprémacisme blanc qui domine désormais à Washington, à travers la nomination officielle du premier ambassadeur musulman des Etats-Unis pour la liberté religieuse internationale. Une belle promotion, amplement méritée aux dires de tous, qui confère à la nouvelle administration américaine la coloration arc-en-ciel de la diversité, ethnique, culturelle, confessionnelle et sociale.

A 43 ans, Rashad Hussain, qui occupait jusqu’alors la fonction de directeur des partenariats au Conseil de sécurité nationale, est auréolé d’un parcours méritoire. Ce fils de parents indiens de confession musulmane, sorti brillamment diplômé de la prestigieuse université d’Harvard, à la fois en droit, en arabe et en études islamiques, peut mesurer le long chemin parcouru depuis sa naissance au cœur des plaines verdoyantes du Wyoming, et son adolescence passée dans les prairies plus arides du vaste Etat du Texas.

Se passionnant très tôt pour le droit constitutionnel, la sécurité nationale et le respect des libertés civiles, ses écrits universitaires témoignèrent de sa grande perspicacité en la matière, tout en regorgeant de propositions. En 2015, il élabora, sous sa plume féconde, une stratégie afin de contrer le terrorisme, en suggérant à cette fin de tisser des partenariats et de créer des centres de messagerie à l’échelle planétaire.

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« La nomination de Rashad démontre non seulement l’importance que l’administration Biden accorde à la liberté religieuse, mais aussi au monde musulman, tant sur le plan de la lutte contre l’islamophobie que de la promotion de la liberté religieuse dans les pays à majorité musulmane », s’est réjoui Saeed Khan, un fin connaisseur des communautés musulmanes américaines à la Wayne State University, où ses cours sur l’histoire de l’islam et du Moyen-Orient, sur la civilisation islamique et l’histoire de la pensée politique islamique font salle comble.

« Les antécédents professionnels, les connaissances, le niveau d’expertise et les qualités humaines de Rashad parlent pour lui. Ils lui permettront de nouer des liens forts avec les pays musulmans et de nourrir un dialogue sain et fructueux avec eux », approuve pleinement ce dernier, à l’instar de l’Américano-pakistanaise Anila Ali, la co-fondatrice de l’Iftar à la Maison Blanche sous Obama et figure de l’activisme communautaire dans le camp démocrate, en faveur de l’éducation pour tous, de l’autonomisation de ses coreligionnaires, ainsi que de l’engagement civique.

Saeed Khan
Anila Ali

Celle-ci applaudit des deux mains à la promotion de celui qui fut le conseiller juridique adjoint du premier président noir des Etats-Unis. « En tant que femme leader, j’ai hâte de travailler avec Rashad Hussain, car les femmes jouent un rôle essentiel dans le rétablissement de la paix », a-t-elle déclaré en substance, ajoutant avec un enthousiasme non dissimulé : « Il a œuvré sans relâche pour les communautés musulmanes tout au long de la période Obamanienne, et nous espérons tous vivement que sa grande et riche expérience fera de lui une voix pour nous tous ».

Son irrésistible ascension cristallise bien des attentes, Rashad Hussain, le premier ambassadeur musulman des Etats-Unis pour la liberté religieuse, peut déjà se targuer d’entrer par la grande porte à la Maison Blanche, en y laissant filtrer la lumière de la tolérance, l’une des valeurs cardinales de l’Amérique, terre d’immigration par excellence.

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