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Dallas : 2 ans après avoir manifesté contre Trump, des musulmans américains livrent des victuailles aux employés de l’aéroport

Il y a deux ans, presque jour pour jour, ils avaient investi l’aéroport international de Dallas/Forth Worth pour protester vigoureusement contre l’ostracisme anti-musulmans à peine voilé du 45ème président des Etats-Unis, alors fraîchement intronisé, et de son « Travel ban » (interdiction de  voyager) entériné précipitamment, aux relents nauséabonds.
Deux ans plus tard, ce groupe d’éminentes personnalités musulmanes du Texas, représentant entre autres l’Alliance médicale musulmane de Dallas, le Conseil islamique du nord Texas et Islamic Relief USA, a de nouveau convergé vers le terminal D de l’aéroport, non pas pour brandir haut les bannières de la contestation, mais les bras chargés de victuailles. Des colis de victuailles destinés à des bénéficiaires inattendus : les agents de sécurité de la Transportation Security Administration (TSA).
En effet, contre toute attente, des liens d’amitié se sont noués fin janvier 2017 entre les manifestants musulmans en colère et ces agents de sécurité chargés de les encadrer, alors même que la mobilisation contre un décret migratoire infâme battait son plein pendant trois jours particulièrement agités.
Des agents de sécurité qui sont aujourd’hui frappés de plein fouet par le « shutdown » calamiteux de l’ère Trump, et qui n’en reviennent pas de l’élan de solidarité spontané dont fait preuve la communauté musulmane à leur égard.


« L’ironie de la situation, c’est que nous étions dans cet aéroport il y a deux ans pour nous dresser contre le très controversé « Travel ban » de Trump », a déclaré, amusé, l’imam Omar Suleiman, l’un des organisateurs de cette action d’entraide inédite en faveur de fonctionnaires américains désemparés, victimes d’une politique irresponsable et désastreuse.
« C’est vraiment triste que la situation en soit arrivée à un stade où ils doivent choisir entre se ravitailler en grandes surfaces et acheter des médicaments », s’est désolée Saadia Ahmed, en livrant des pizzas toutes chaudes vendredi dernier, quelques heures avant que Washington annonce la signature d’un accord permettant de sortir de cette terrible impasse, sonnant comme une capitulation peu glorieuse de Donald Trump.
Acculé et désavoué, le sinistre artisan du « shutdown » le plus long de l’histoire américaine a, en effet, fini par renoncer temporairement à honorer sa promesse de campagne, martelée à toutes les tribunes en électrisant les foules : ériger un mur de la honte à la frontière avec le Mexique.

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