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Bouteflika « demande pardon » aux Algériens

Au lendemain de son départ du pouvoir, Abdelaziz Bouteflika a écrit une lettre « d’adieu » aux Algériens. L’occasion pour le président démissionnaire de demander pardon à son peuple.
Voici la lettre intégrale:
“Au nom d’Allah, le Clément, le Miséricordieux,
Prière et paix sur Son messager, les siens et ses compagnons jusqu’au jour du jugement dernier,
Mes chères sœurs, Mes chers frères,
En quittant mes fonctions, je ne puis achever mon parcours présidentiel sans vous adresser un ultime message afin de ne pas quitter la scène politique nationale sur une séparation qui me priverait de demander pardon à ceux, parmi les enfants de ma patrie, envers lesquels j’aurais, sans le vouloir, manqué à mon devoir en dépit de mon profond attachement à être au service de tous les Algériens et Algériennes, sans distinction ni exclusive.
Maintenant que j’ai mis fin à mon quatrième mandat, je quitte mes fonctions avec à l’esprit la collaboration que nous avons eue ensemble, avec dévouement et abnégation, et par laquelle nous avons ajouté des jalons à notre édifice national et réalisé quelques uns des objectifs auxquels nous aspirions en terme de dignité et de grandeur, grâce à tous ceux qui m’ont aidé parmi les enfants de notre pays.
L’Algérie aura bientôt un nouveau président, et je prie Allah de guider ses pas pour poursuivre la réalisation des aspirations et attentes de ses valeureux enfants, en s’appuyant sur leur sincère dévouement et ferme détermination dans la contribution, désormais, sérieuse et tangible au parachèvement de la construction de leur pays en retroussant les manches et par la pertinence de leurs idées et leur vigilance citoyenne.
En effet, malgré la conjoncture tendue depuis le 22 février, je n’ai de cesse été confiant, et je rend grâce à Allah, que le processus national ne s’arrêtera pas et que viendront ceux qui continueront sa conduite vers des horizons de progrès et de prospérité en accordant, et c’est mon vœu, une attention particulière aux jeunes et aux femmes pour leur permettre d’accéder aux fonctions politiques, parlementaires et administratives.
Ma confiance est grande en leur capacité à contribuer à relever les défis qui se posent à notre nation et à construire son avenir.
Mes chères sœurs, Mes chers frères,
Aujourd’hui simple citoyen, il n’en demeure pas moins que je reste fier de ma contribution à ce que l’Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure et que je me félicite des progrès notables, réalisés dans tous les domaines, en faveur du peuple algérien qui m’a fait l’honneur d’être son président, vingt années durant.
Et comme toute chose a une fin, je vous fait mes adieux même s’il n’est pas facile pour moi de vous exprimer toute la sincérité de mes sentiments.
Les mots ne sauraient suffire pour dire toute ma gratitude à la majorité d’entre vous pour les mains qui m’ont été tendues et pour les signes d’affection et d’égard qui m’ont été témoignés.
J’ai accepté volontairement la magistrature suprême de notre pays afin de parachever les missions qu’Allah m’a aidé à assumer depuis mon adhésion, en tant que Djoundi, à la glorieuse Armée de Libération nationale et jusqu’à la première phase Post-indépendance, mais également par fidélité au serment fait à nos vaillants Chouhada. J’ai consacré ces vingt dernières années à votre service, et Dieu est témoin de ma sincérité et de ma loyauté.
Les jours et les années se sont succédé, tantôt maigres et tantôt prospères, donnant lieu aux actions qui ont été les miennes, certaines satisfaisantes et d’autres moins, le propre de l’action humaine étant qu’elle est toujours à parfaire.
Rien n’étant jamais éternel dans la vie, je quitte la scène politique sans tristesse ni peur pour l’avenir de notre pays. Je demeure confiant, que vous poursuivrez, avec la nouvelle direction du pays, le processus de réforme et d’action pour garantir à notre pays davantage de prospérité et de sécurité, grâce à la vaillance, à l’ambition et à l’optimisme de notre jeunesse, le cœur battant de notre Nation.
Mes chères sœurs, Mes chers frères,
Vous avez été les meilleurs frères et sœurs, les meilleurs assistants et compagnons et j’ai passé, avec vous et parmi vous, les plus riches années de mon parcours au service de notre pays. Le fait de me retirer désormais chez moi n’est nullement une rupture des liens d’affection entre nous, encore moins l’oubli de mes souvenirs avec vous. Vous serez toujours au plus profond de mon cœur.
Je vous remercie tous pour le plus précieux acquis de ma magistrature à la tête de notre pays, la fierté et l’honneur dont vous m’avez comblés et qui ont été mon leitmotiv pour vous servir quand j’étais en bon état et même en étant malade.
L’erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard.
Je vous invite à demeurer fidèles au devoir de respect et de révérence à l’égard de ceux qui ont signé le miracle de notre libération nationale, qu’ils soient Chouhada ou Moudjahidine toujours en vie. De même que je vous exhorte à demeurer unis, à ne jamais vous diviser et à être à la hauteur de la responsabilité de préserver le message de nos vaillants Chouhada.
“Il est, parmi les croyants, des hommes qui ont été sincères dans leur engagement envers Allah. certains d’entre eux ont atteint leur fin, et d’autres attendent encore, et ils n’ont varié aucunement” (verset 23, El-Ahzab).
Gloire et éternité à nos Chouhada”.

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7 commentaires

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  1. IL A SAUVAGEMENT VOLÉ A L’ALGÉRIE VINGT ANS AVEC SON AUTRE MENTOR “RKHIS DE BOUMEDIENE” PUIS VINGT AUTRES ANNÉES AVEC LES GÉNÉRAUX …
    40 ANS DE VIE DE TOUT UN PEUPLE RÉDUITES À NÉANT SI CE N’EST PIRE CAR SANS EUX L’ALGERIE AURAIT CERTAINEMENT EU UN AUTRE AVENIR … ET VOUS SEMBLAIT ÊTRE COMPRÉHENSIF ET VOULOIR LUI PARDONNER OULACH SMAH OULACH SMAH J’ESPÈRE QU’IL VA MOURIR PIRE QU’UN CHIEN “avec tout mon respect pour cet animal”
    A CAUSE DE LUI J’AI DU QUITTÉ MON PAYS MA FAMILLE MES AMIS MON QUARTIER MA VILLE ETC
    TFOUH ALLIH QU’IL AILLE MOURRIR EN SUISSE OU CHEZ SES AMIS CHIENS COMME LUI IMARATI
    SAUF SI DIEU LE VEUT…

  2. Salam,
    En 2005, le peuple le pleurait et priait pour lui au moment de son ulcère hémorragique !
    quelle erreur, il n’a pas vu que les années 2000 ont enfanté une génération qui n’a rien connu des années 90 de tueries !
    Moi je lui en veux pour l’école, l’avoir livrée aux athées comme benghebrit, qui ne maitrise pas l’arabe, la langue officielle, une incompétente qui veut interdire la prière à l’école !
    Imagine-t-on le ministre de l’éducation nationale en france qui ne maitrise pas le français !!!???
    Mais ayant un certain âge, je sais aussi ce qu’il a réalisé!
    Dans la petite ville d’où je suis à l’intérieure de l’Algérie, il n y a pas si longtemps, il n y avait pas l’eau courante, le gaz de ville, voir l’électricité à certains endroits. Désormais c’est chose faite, les gens installent des chaudières.
    Sans parler des routes et surtout des logements pour des millions d’algériens, ces cités ne sont pas belles c’est vrai, mais comparées aux bidonvilles !!!
    Mais c’est fait, il est parti . Désormais les pseudos belles manifestations “spontanées” HAhahahahaha …!
    On va voir ce qu’elles valent et surtout qui était derrière ?
    Désormais, ça n’est plus Bouteflika face au Peuple algérien !!
    Mais le PEUPLE ALGÉRIEN FACE AU PEUPLE ALGÉRIEN !
    Que de désillusions en PERSPECTIVE !

  3. Cet homme, pour demander pardon, s’est trompé d’adresse.
    Ce n’est pas de la société qu’il s’agit.
    Le programme de cet homme depuis 99, est anti islam jusqu’à la moile, du point de vue economique, scientifique, militaire,politique, mœurs.
    Par la force des armes, il a crée un présent virtuel pour lui coller un passé étrange.

  4. Je ne serai probablement pas écouté mais tant-pis je dois essayer
    Si ça se trouve il m’enterra, à cette différence près que mon décès se déroulera dans l’indifférence générale, alors je suggère avec sincérité à ce qui reste de sa famille (Madame son honorable sœur notamment, celle qui s’était opposée – déjà – au quatrième mandat), l’exil volontaire vers un pays réunissant toutes les conditions de sécurité et de bonne prise en charge médicale, bien sûr pour qu’il finisse ses jours dans les meilleures conditions possibles, mais surtout parce que je ne crois pas du tout que des obsèques publiques en Algérie, puissent être organisées dans la dignité et la sécurité auxquelles lui et les siens ont droit et surtout qu’elles puissent être organisées sans émeutes ni répression sanglante.
    و الله اعلى و اعلم

  5. c’est une lettre fade ,à la langue de bois pour donner au président un semblant de respectabilité et lui conférer une sortie quelque peu honorable.L’histoire consignera le règne sombre des Bouteflika à la limite de la délinquance.

  6. Je trouve que les médias ont choisi une approche négative de ce message en tronquant la phrase et en ne gardant que Bouteflika “demande pardon”. Ce qui laisse entendre une formule négative, qui le rabaisse, comme s’il regrettait amèrement son mandat ou son action. Alors qu’en réalité, c’est plus une formule classique, formule de modestie, la formule a même tendance à le grandir.
    En effet, en lisant la lettre, on voit que c’est “je vous demande pardon pour tout manquement”. Voici la phrase complète : “L’erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard.”
    Je ne le juge ni en bien, ni en mal, mais j’ai été surpris entre la phrase que j’ai pu entendre sur “bfm et co” et le contenu de la lettre que vous avez posté sur ce site.
    En tout cas, merci pour cet éclairage.
    Cordialement.

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