in

Sale temps pour les oligarques algériens

Les puissants oligarques algériens, intouchables il y a peu encore, ne sont plus désormais en odeur de sainteté dans l’Algérie de l’après-Bouteflika… 
Parmi les premières têtes qui tombent, dans le cadre de la purge lancée contre une douzaine d’affairistes très en vus, qui étaient jusqu’à présent dans les petits papiers du pouvoir en place, figurent deux éminents et richissimes magnats de l’industrie :

  • Ali Haddad, président du patronat algérien et propriétaire du fleuron national du BTP “ETRHB Haddad”, classé par le magazine américain Forbes, en 2018, dans le top 5 des personnalités les plus riches d’Algérie, vient d’être écroué à la prison de El Harrach (voir ci-dessous) ;
  • Mahieddine Tahkout, homme d’affaires et patron d’une usine de montage de voitures Hyundai, a été frappé par une interdiction de sortie du territoire algérien.

Dans le communiqué que le ministère algérien de la Défense a rendu public hier, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a expliqué que cette “poignée de personnes”, qu’il a qualifiée de bande, “s’affaire à contourner ses revendications légitimes en fomentant des plans douteux”, tendant “à déstabiliser le pays et l’entraîner dans le piège du vide constitutionnel.
S’interrogeant sur “les moyens qui ont permis à cette poignée de personnes d’amasser des richesses immenses par des voies illégales et dans un court laps de temps, en toute impunité”, le chef d’état-major a qualifié les agissements de cette “bande” de “vastes opérations de pillage et de dilapidation”, ciblant “les potentiels et les ressources économiques et financières”, du pays.
Il a tenu à souligner que cette opération de pillage a été rendue possible par “la proximité et l’accointance” de cette “bande” avec “certains centres de décision douteux”. Ces “centres de décision douteux”, selon le même responsable,“tentent, ces derniers jours, de faire fuir ces capitaux volés et s’enfuir vers l’étranger”. 
Concernant les mesures judiciaires prises à l’encontre de certains affairistes proches du cercle présidentiel, le vice-ministre de la Défense nationale souligne qu’il y a lieu “d’indiquer que les décisions de poursuites judiciaires contre ces derniers émanent de la justice par le biais du procureur général, par son adhésion aux revendications populaires insistantes”.
Selon l’article d’El Watan :
Soupçonnées de «corruption» et de «transfert illicite de capitaux vers l’étranger», 12 personnalités qui gravitent autour du cercle présidentiel font, depuis dimanche dernier, l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national (ISTN) et de remise de leurs passeports au greffe du tribunal de Sidi M’hamed, pour une période non déterminée.
Ali Haddad, patron de l’ETRHB a été placé ce matin sous mandat de dépôt par le tribunal de Bir Mourad Raïs, selon son avocat Me Khaled Bourayou. L’ancien chef du Forum des Chefs d’Entreprises (FCE) a été transféré à la prison de El Harrach, en attendant la tenue de son procès. Ali Haddad a été arrêté le 31 mars au poste frontalier de Oum Tboul. L’homme d’affaires avait tenté de quitter l’Algérie malgré une interdiction de sortie de territoire. Il était en possession de passeports algérien et une non-déclaration de devises.Ce sont ces deux infractions qui lui valent cette incarcération, selon son avocat.
Mahieddine Tahkout, homme d’affaires et patron d’une usine de montage de voitures Hyundai, est également interdit à son tour de sortie du territoire algérien. Il a été refoulé ce dimanche 31 mars 2019 à l’aéroport international d’Alger, a-t-on appris auprès d’une source interne à la PAF.
L’avion privé de l’homme d’affaires a également été mis sous scellé. “Il n’a actuellement pas le droit de s’en approcher”, poursuit la même source au HuffPost Algérie, sans donner plus de détails.”
 
 

Publicité
Publicité
Publicité

4 commentaires

Laissez un commentaire
  1. Tous les magistrats, blouses noires et blouses rouges faisaient partie de ce cirque.
    Juger ses hommes d’argent de la casse du bled.
    Juger les patrons militaires des crimes contre l’humanité.
    Juger les juges de leurs silence pendants trente ans.
    Le destin du bled n’est pas forcement un tribunal, l’islam a toujours été pour la prévention.
    On revient au point de départ : “L’argent divise les musulmans”.

  2. Gaid Salah était le gardien du temple de cette oligarchie militaro-financière et y est toujours. E t puis lui-même et ses enfants sont bourrés jusqu’au bout.Quant à l’arrestation de quelques oligarques, c’est juste une mise en scène pour séduire le peuple, puis Ils seront relâchés. Ne dit-on pas que les loups ne se mangent pas entre-eux ?

  3. une bonne nouvelle en apparence SEULEMENT.
    il est aussi possible qu’ils soient des sacrifiés pour que la population croie ses revendications entendues alors que rien ne changera. on verra si leurs capitaux reviendront au peuple d’Algerie ou non (ça sera un marqueur).
    une autre éventualité est que certains clans de l’oligarchie algérienne se font la guerre. cela paraît à mon sens plus probable. Dieu sait mieux, comme on dit !

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Deux faucons embarquent à bord d’un vol vers Dubaï pour le plus grand plaisir des passagers

Bouteflika « demande pardon » aux Algériens