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Afrique du Sud : Plusieurs imams dénoncent la xénophobie en saluant la mémoire de Nelson Mandela

Son souvenir demeure vivace dans tous les cœurs d’Afrique du Sud, même si les heurts sanglants de ces derniers jours en ont assombri la douce lumière, Nelson Mandela, l’icône mondiale de la lutte anti-apartheid, doit se retourner dans sa tombe à l’heure où des attaques xénophobes embrasent à nouveau sa terre natale, à laquelle il paya un lourd tribut pour la libérer de l’oppression raciste.

De Durban à Johannesburg, cette nouvelle vague de violences, qui a fait au moins sept morts et abouti à l’arrestation de plus de 300 personnes en l’espace de deux semaines, n’a pas réussi à détruire toutes les digues sur son passage, celles qui retiennent le déferlement de l’ignominie et du chaos, à l’image de plusieurs dirigeants musulmans qui appellent avec force à ne pas y céder et à promouvoir urgemment la coexistence pacifique et harmonieuse dans tout le pays.

Ils font rempart contre ce déchaînement de haine par leurs sermons éclairés, au sein de leur mosquée respective, espérant parvenir à juguler l’escalade de la xénophobie en joignant leurs efforts à ceux du gouvernement, de nombreux imams ont exhorté, lors de la grande prière du vendredi, à privilégier la concorde nationale plutôt que les exactions mortifères que l’islam réprouve formellement.

"Nous voulons voir l'Afrique du Sud se transformer en une plaque tournante du bonheur et de la paix à partir de laquelle jailliront les fontaines de l'amour, de la liberté, de la compassion, de la générosité et de la morale. Nous voulons voir une Afrique du Sud unie contre la xénophobie et nous devons nous rappeler qu'il n'y a pas de supériorité dans ce monde", a déclaré Sayed Ridhwaan Mohamed, le porte-parole du Centre islamique du Cap.

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"Beaucoup de musulmans sont aussi victimes des attaques xénophobes, aussi nous incombe-t-il à nous, musulmans, de prier avec une ferveur renouvelée pour demander au Tout-Puissant de rétablir instamment la paix et l'harmonie sur notre sol sud-africain", a-t-il ajouté.

A l’unisson de Sayed Ridhwaan Mohamed, Allama Moulana Sayed Imran Shah Ziyaee, le fondateur du Centre islamique du Cap, a rendu un vibrant hommage au défunt libérateur providentiel et président d'Afrique du Sud, "Madiba", comme le surnommait affectueusement tout un peuple reconnaissant, en citant une de ses célèbres phrases qui n’a rien perdu de sa forte résonance : "Priver les gens de leurs droits humains revient à contester leur humanité même", a-t-il prononcé avec gravité afin que ces mots fassent sens très largement, en ces temps troublés par la résurgence de l'hydre de l'hostilité envers ce qui est étranger, et ceux qui incarnent cette différence.

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