Elles ne sont pas considérées comme des justiciables comme les autres dans certains prétoires Outre-Manche, les femmes musulmanes, dont seul le regard filtre à travers leur long voile intégral, ont trouvé un allié de poids en la personne de Lord Neuberger, le président de la Cour Suprême, qui plaide ardemment pour qu’elles ne soient pas les nouvelles parias de la justice.
Surplombant la pyramide judiciaire avec une hauteur de vue qui espère faire autorité, à défaut d’être une source d’inspiration, l’éminent juge a tranché en faveur de l’égalité de traitement envers ces femmes voilées intégralement derrière lesquelles bat le cœur de citoyennes ou de plaignantes, estimant essentiel que les tribunaux et ses collègues qui y officient « montrent et soient vus en train de montrer » du respect à l’égard de la diversité et de coutumes différentes.
Il se fait l’avocat d’une meilleure compréhension et d’une approche plus tolérante des victimes, témoins, jurés, voire accusés dont les « différences culturelles et sociales sont visibles », la remarquable ouverture d'esprit de Lord Neuberger contraste avec ceux, qui au sein de la grande machine judiciaire, voient rouge à la vue d’un niqab au point de refuser l’entrée de leur tribunal à celles qui l’arborent, et ce sans autre forme de procès.
En 2013, un autre juge de premier plan, Lord Thomas, déplorait l’absence de directives claires sur le port du voile intégral dans des enceintes dédiées au dévoilement de la vérité, toute la vérité, rien que la vérité… Sa requête ne sera pas restée lettre morte, puisque du haut de son autorité incontestée et incontestable, Lord Neuberger a statué en faveur de tribunaux qui ne soient pas ceux de l’Inquisition, et encore moins des procès en sorcellerie…
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