La connaissance qui ouvre l’horizon de l’entre-connaissance plutôt que l’ignorance qui conduit dans l’impasse du racisme, tel est le sens du jugement avisé d’un tribunal canadien à l’encontre d’une concitoyenne qui s’est piteusement illustrée en s’en prenant violemment à une femme en niqab.
Ce passage à l’acte, alarmant signe des temps, a été perpétré par Rosemarie Creswell, en aôut 2010, et a eu pour cadre le centre commercial de Mississauga dans l’Ontario. Reconnaissant l’agression, qui était par ailleurs difficile à nier puisqu’elle a été immortalisée par la caméra de sécurité du centre Sheridan, Rosemarie Creswell a plaidé coupable.
La victime, dénommée Inas Kadri, était accompagnée de ses deux enfants, lorsqu’elle a croisé le chemin de l’accusée et d’une autre femme, qui l’ont abordée en l’admonestant, avant de tenter de lui arracher son voile facial : « Elle a critiqué ma religion, mon voile facial et ma présence au Canada », a déclaré la jeune femme à l’émission Metro Morning sur la radio de CBC vendredi, renchérissant « Ce fut un choc ».
Blâmant cet acte inacceptable dans une société civilisée, le juge Ian Cowan a condamné Rosemarie Creswell à une peine avec sursis et à un an de probation, assortis d’un service communautaire qui, à défaut de la métamorphoser, contribuera à son enrichissement personnel, encore faut-il l’espérer. Loin de la rue que sa violence irrépressible a transformée en jungle, c’est au cœur de la quiétude d’une mosquée que la citoyenne déchaînée sera transférée, afin de découvrir l’objet de son ressentiment, l’islam.
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