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Accusé d’avoir crié “Allah Akbar” pendant la minute de silence, un garçon de 9 ans entendu pour “apologie du terrorisme”

La France succombe à la paranoïa de « l’apologie du terrorisme », ça se soigne docteur ?!

L’antidote de l’unité nationale n’opère plus manifestement, et depuis, le poison de l’hystérie collective ne cesse d’infecter le temple scolaire, jusque dans une cantine municipale de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne, où un petit garçon de 9 ans, injustement accusé d’avoir crié «Allah akbar» pendant une minute de silence en hommage à Charlie Hebdo, a subi le même sort inacceptable que le petit Ahmed, sans la plus élémentaire pédagogie, mais dans le bruit et la fureur d’adultes devenus fous : il a été illico presto auditionné par la gendarmerie locale, le 15 janvier dernier, en présence de son père atterré, pour « apologie du terrorisme », le fameux crime répréhensible dont la particularité est de ne toucher que les cours d’école, et bientôt les bacs à sable, et demain peut-être les pouponnières…

Petit hic, il s’avère qu’aucun témoin n’a perçu le cri reproché à l’enfant par un de ses petits camarades de classe, qui l’aurait rapporté à sa mère, une des employées de la cantine, laquelle se serait empressée d’appeler les forces de l’ordre à la rescousse… Face à cette absence criante de preuves tangibles, le procureur de Soissons, Jean-Baptiste Bladier (photo ci-dessus), n'a pu que conclure à des allégations, ou plutôt des divagations sans fondement : « On est dans une cantine municipale qui accueille plusieurs écoles, pendant la minute de silence il n’y a aucun témoin qui entend ce garçon de neuf ans venir dire "Allah akbar, vive le Coran. Les soupçons pesant sur l’enfant «sont sur le plan de la matérialité des faits totalement infondés», a-t-il déclaré.

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Sous le choc, le petit garçon, devenu le diable aux yeux de tous, a fait part avec ses mots à lui de son incompréhension, évoquant un « quiproquo avec l’autre enfant ». De son côté, le père, furieux à juste titre, a déposé plainte le 23 janvier pour dénonciation calomnieuse et diffamation, le procureur ayant, quant à lui, émis le souhait que les conclusions de l’enquête servent à l’avenir d’exemple pour «éviter de s’emballer inutilement». A quand la criminalisation de la folie contagieuse qui conduit la France au bord du gouffre ?

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