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Zulfirman Syah, l’un des héros du massacre de Christchurch, vient de quitter l’hôpital

Dans le long cortège de victimes laissé derrière lui par le terroriste australien Brenton Harrison Tarrant, auteur de l’effroyable massacre de Christchurch qui ensanglanta, le vendredi 15 mars dernier, deux enceintes sacrées musulmanes, un rescapé de l’horreur est salué en héros, à l’autre bout du monde.
Tombé sous les balles du tueur, mû par une haine implacable de l’islam, qui surgit brutalement dans la mosquée Linwood où il était en train de se recueillir, Zulfirman Syah, 35 ans, s’était précipité vers son petit garçon de deux ans, prénommé Averroès, dès les premiers coups de feu.
N’écoutant que son instinct paternel, ce talentueux artiste indonésien, qui s’était installé récemment en Nouvelle-Zélande en famille, se jeta sur son enfant pour lui servir de bouclier, au péril de sa vie. Grièvement blessé, le corps transpercé à plusieurs endroits par une fusillade meurtrière, il gisait sur le sol dans une mare de sang, lorsque son petit garçon, terrifié, a été filmé par un fidèle en train de se pencher sur lui, juste après le départ fracassant du terroriste.

La scène prise sur le vif par un fidèle, après le départ du terroriste

Ces images déchirantes ont été largement diffusées sur les réseaux sociaux, suscitant une immense vague d’émotion dans une Nouvelle-Zélande profondément meurtrie, qui pleurait ses 50 morts de confession musulmane.
Hospitalisés d’urgence, le père a subi avec succès une lourde opération chirurgicale, tandis que son fils, le plus jeune blessé de la tragédie, était soigné pour des lésions fort heureusement plus bénignes. Ce dernier retrouva d’ailleurs très vite sa vitalité, pour le plus grand bonheur de sa maman et des équipes médicales.
Trois semaines après avoir survécu miraculeusement à cette épouvantable tuerie de masse, froidement planifiée et exécutée par un monstre de cruauté, adepte de la théorie néo-fasciste du « grand remplacement », Zulfirman Syah a été autorisé à quitter hier, dimanche 7 avril, sa chambre aseptisée d’hôpital.
Auréolé d’une gloire toute neuve et encensé par une Nouvelle-Zélande que son geste sacrificiel a bouleversée, Zulfirman Syah doit s’habituer à sa notoriété étourdissante, qui s’étend bien au-delà des frontières de ce qu’il continue de considérer comme sa terre d’asile, tout en se préparant psychologiquement à affronter une nouvelle épreuve : une convalescence qui s’annonce longue et particulièrement difficile.
Son épouse américaine, la très reconnaissante Alta Marie, remercie, quant à elle, Dieu d’avoir veillé sur les deux êtres qui lui sont les plus chers au monde, mais aussi les centaines de Néo-Zélandais, de toutes origines et confessions, qui lui ont témoigné leur sympathie et compassion, allégeant sa souffrance dans ce qui fut les pires moments de son existence.

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