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Voyages aux sources du Saint Coran (partie 2/4)

Le Coran du musée du Palais du Topkapi à Istanbul (Turquie)
Le Coran du musée du Palais du Topkapi à Istanbul (Turquie)

La plupart des musulmans considèrent que l’original othmanien de la vulgate coranique (Le Coran d’Othman) est conservé au musée du Palais du Topkapi d’Istanbul. Il se trouve que j’avais eu l’occasion de faire une visite approfondie de ce merveilleux palais au cours de l’été 2000 en compagnie d’un ami conservateur de ce musée.

J’avais pu constater que le “Coran d’Othmann” ne s’y trouvait pas exposé. Interrogé sur ce fait mon ami m’avait répondu que, pour des raisons de conservation du précieux manuscrit, il n’était exposé que durant le mois sacré de Ramadan, et encore, pas chaque année. Rendez-vous avait été pris pour le ramadan suivant.

En préparation de ce rendez-vous exceptionnel, il était utile de m’interroger sur la provenance historique de ce manuscrit. Selon la tradition ottomane, cet original du Coran arriva à Istanbul sous le règne du Sultan Yavuz Selim avec d’autres reliques considérées comme les signes du Khalifat musulman.

Sultan Yavuz Selim (Yavuz 1er) était l’un des fils du sultan turc Bayazid le second. Né en 1470 après J.C. (H 875), il était d’une forte stature. Il est éduqué par les meilleurs maîtres musulmans de l’empire ottoman et est nommé gouverneur de Trabzon par son père pour parfaire sa connaissance dans l’administration de l’empire et des arts de la guerre.

L’incapacité de son père de défaire ses ennemis menaçant l’empire à l’Est, les Saffavides d’Iran, entraîne une féroce guerre de succession entre les cinq prétendants au trône dont Yavuz Selim sortira finalement victorieux en accédant au sultanat en 1512 (H 918).

La première obsession de Yavuz 1er est de reprendre l’œuvre de son père et de réduire les Saffavides. Il attaque l’Iran et les défait à la bataille de Chaldiran en 1514. Ses ennemis s’allient alors avec les rois Mamelouks d’Egypte pour le combattre. Pour contrer cette alliance menaçante, Yavuz 1er attaque l’armée mamelouk qu’il défait à la bataille de Mercidabik en 1516 ouvrant ainsi à son armée la route de la Syrie et de la Palestine.

Abandonnant momentanément ses ennemis traditionnels iraniens, Yavuz 1er décide de profiter de l’occasion pour renverser les Mamelouks. Le Caire tombe en janvier 1517, le dernier Calife, Al Mutawakil, abdique en faveur de Yavuz 1er du titre de Calife, Commandeur des croyants, Protecteur des lieux saints, le 11 Sha’ban 923 de l’Hégire (29 août 1517).

C’est à cette occasion que le “Coran d’Othmann”, accompagné du sabre, du manteau, de dents et de poils de barbe du Prophète (S.W.S.), est rapatrié de La Mecque à Istanbul.

C’est donc avec une certaine fébrilité que je m’envole, en décembre 2000, à l’occasion du mois sacré de Ramadan H 1421, pour un week-end studieux à Istanbul. J’avais auparavant vérifié par téléphone que le Coran que je souhaitais voir était bien exposé.

À peine arrivé, je me précipite au Topkapi et je me retrouve bien devant ce livre magnifique écrit en écriture coufique. Le problème est qu’il est interdit de prendre des clichés et que je ne suis pas suffisamment instruit pour dater ce type d’écriture…. Heureusement, nous sommes en Orient, avec un peu d’insistance et de persuasion, un des conservateurs m’invite, tout à fait officieusement, à revenir le lendemain matin très tôt, avant l’ouverture au public de manière à prendre les photos que je souhaite…. L’image est dans la boîte et je reviens en France montrer à mes amis le résultat de mes investigations.

Ces musulmans pieux ayant reçu la meilleure éducation religieuse sont formels : le texte photographié par mes soins à Istanbul n’est pas écrit en Rasm pur de style Higazi, ce que l’on pourrait attendre de la vulgate othmanienne, il n’est même pas écrit en écriture coufique primitive ! La présence de formes consonantique condensées signe une écriture coufique évoluée datant au mieux du deuxième siècle de l’Hégire ce qui donne raison aux historiens modernes qui datent ce codex de la fin du huitième siècle de l’ère chrétienne.

Le Coran actuellement conservé par le musée du Palais du Topkapi à Istanbul n’a donc que très peu de chance d’être, comme la plupart des musulmans le croient, l’original du Coran d’Othman… Dès lors, on peut douter que l’on dispose encore de l’original complet du texte coranique accessible au public. Je me replonge dans mes chères études à la recherche d’une vérité plus complexe que la croyance populaire.

Quelques connaissances scientifiques sur la datation des corans anciens, l’affaire du palimpseste de Sanaa.

À peine revenu d’Istanbul, la version française de l’article du Gardian sur les travaux de Puin est publiée sur notre site internet favori. J’y vois un clin d’œil providentiel m’incitant à approfondir mes connaissances dans ce domaine. Pour répondre à cet article, je me plonge dans les travaux des scientifiques occidentaux. Il est question de fragments de corans anciens détenus à Londres ou à Tachkent (Ouzbékistan), comme étant les plus anciens corans du monde.

Je découvre avec étonnement que le professeur Puin ne se base pas sur ses propres observations scientifiques mais reprend à son compte les hypothèses de chercheurs occidentaux qui avaient débuté au dix-neuvième siècle par les publications d’Ignaz Goldziher remettant en cause l’historicité des hadiths considérés comme “Sahihs”(sûrs).

Ces hypothèses sont reprises au vingtième siècle par Joseph Schacht, John Wansbrough et enfin Michael Cook, Patricia Crone et Martin Hinds qui repoussent la mise au point de la version canonique du texte coranique à une période bien postérieure à la disparition du Prophète de l’islam (S.W.S.) et même des quatre premiers Califes.

Leurs théories visent à remettre radicalement en question la version musulmane de la transmission coranique, mais elles manquent cruellement de preuves scientifiques, comme des textes datables, pour être étayées… Car les écrits arabes anté-islamiques et qui nous sont parvenus sont extrêmement peu nombreux : quelques inscriptions monumentales gravées dans la pierre, quelques fragments de parchemin contenant des textes administratifs… Les écrits datables des premiers temps de l’islam sont également peu nombreux.

Après avoir publié mon analyse critique de l’article du Gardian sur les travaux de Puin, je m’attache à l’analyse de points de détails. L’insistance de Puin de parler de palimpsestes, ces parchemins recyclés sur lesquels était écrit un nouveau texte après avoir effacé le texte primitif me paraît suspecte dans la mesure où suivant les publications, ces palimpsestes sont très peu nombreux dans les milliers de manuscrits découverts à Sanaa.

En fait, un palimpseste particulier semblait intéresser le professeur Puin : il s’agissait d’un texte coranique très ancien, en Rasm de type Higazi, lui-même recopié sur un texte coranique encore plus ancien ensuite effacé.

Le professeur Puin pouvait légitimement supposer que le texte le plus ancien était une version coranique antérieure à la vulgate d’Othman (où à une unification postérieure selon lui, du texte canonique) qui, par souci d’économie n’avait pas été détruite conformément aux ordres, mais simplement effacé pour y recopier le texte canonique unifié….

Les méthodes scientifiques modernes permettant de révéler le texte sous-jacent, Puin pensait enfin détenir la preuve scientifique, le “chaînon manquant” qui prouverait, par ses différences flagrantes avec le texte coranique actuel, la véracité des thèses radicales de Wansbrough, Cook, Crone et Hinds… D’où l’importance des palimpsestes dans les déclarations tonitruantes de Puin…. Malheureusement pour lui, le texte coranique sous-jacent semble conforme à la version actuelle du Coran… Et on n’entend plus parler du professeur Puin !

En me renseignant sur son triste sort, j’apprends qu’à la suite de ses déclarations très polémiques mais peu scientifiques, le chercheur s’est brouillé avec les autorités yéménites. Comme il avait auparavant pris des dizaines de milliers de clichés des manuscrits de Sanaa, il est rentré en Allemagne avec ses microfilms, mais la plupart d’entre eux ont été voilés et sont donc inexploitables. Pour leur part, les autorités yéménites sont toujours demandeuses d’une coopération avec des chercheurs sérieux pour restaurer les milliers de manuscrits découverts à l’occasion de la rénovation de la grande mosquée de Sanaa.

En février 2003, j’ai la chance d’être au Hajj. Mon voisin de palier est le Grand Mufti de l’Ouzbékistan. Je l’interroge sur le codex de Tachkent, il m’affirme qu’il s’agit en effet d’un Coran très ancien qui est conservé, avec d’autres, dans le musée du centre islamique de la Grande Mosquée de Tachkent dont il est justement le directeur. Il m’invite à venir lui rendre visite et rendez-vous est pris pour l’été suivant à l’occasion de vacances familiales que je projette de passer dans la région… En raison des risques sanitaires liés à l’épidémie de S.R.A.S., je préfère reporter mon voyage en Ouzbékistan pour prendre des vacances plus sûres en Angleterre.

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Surprises et tremblements à la British Library

Puisque mon itinéraire passe par Londres, pourquoi ne pas se renseigner sur le manuscrit détenu par la British Library ? Mes recherches préparatoires sur le site de la prestigieuse bibliothèque sont infructueuses. Pas de publication sur ce mystérieux manuscrit, pas de commentaire, pas d’histoire officielle, impossibilité d’accéder aux références de la prestigieuse collection de manuscrits orientaux si l’on n’est pas au préalable inscrit en tant que chercheur… Je suis en permanence renvoyé vers le Coran du Sultan Baydar, un coran très richement enluminé, daté du seizième siècle de l’ère chrétienne dont on peut consulter un fac-similé page par page sur le site internet de la British Library. Une œuvre artistiquement intéressante mais de peu de valeur en regard de l’objet de mes recherches… Le Coran ancien de la British Library serait-il un mythe ?

Au début septembre 2003, me voilà à pied d’œuvre. Je visite les salles d’exposition ouvertes au public, derrière des vitrines blindées, j’admire les manuscrits originaux de Léonard de Vinci, le plus ancien texte de la bible, le Codex Sinaïticus daté du quatrième siècle de l’ère chrétienne et j’aborde la section réservés aux corans. Le Coran de Baydar y est exposé en bonne place. À sa gauche, au milieu d’autres corans d’époques diverses, j’ai un choc : un coran en Rasm pur, de style Higazi, parfaitement conservé ! Exactement celui que je cherche ! La petite étiquette m’indique la référence “Or 2165 : Coran de style Higazi, l’une des plus anciennes copies du Coran”…. Les questions se bousculent alors dans ma tête : ainsi, le fameux Coran ancien de la British Library existe bel et bien… Mais alors, pourquoi tant de discrétion de la part des détenteurs de ce trésor ? D’où vient-il ? Quelle est son histoire ?

Pour avoir accès à d’éventuels ouvrages traitant du sujet et conservés dans la section “Oriental Manuscripts” de la prestigieuse bibliothèque, il faut bénéficier du statut de chercheur… Je suis reçu par un très british “Staff Officer” qui m’interroge sur le but de mes recherches puis sur mes diplômes. Je découvre alors que mon doctorat en médecine m’ouvre en grand les portes de l’honorable institution.

Grâce à ma toute nouvelle carte de chercheur, j’accède enfin à la salle de lecture de la section convoitée. Les règles sont très strictes : les bagages et les manteaux, ainsi que les appareils électroniques doivent être déposés au préalable à la consigne. Un contrôle des cartes et des affaires personnelles est effectué à l’entrée et à la sortie de la salle. Seuls les feuilles blanches et les crayons de papier sont tolérés (à l’exclusion de tout stylo), chaque chercheur se voit attribué une place numérotée, ceux qui étudient les manuscrits les plus anciens sont directement sous les yeux des bibliothécaires qui épient leurs moindres mouvements… Un silence absolu règne en maître.

Un bibliothécaire m’explique le fonctionnement de l’ordinateur pour les recherches bibliographiques. Je décide de me familiariser avec le système en commandant des manuscrits coraniques coufiques datés du deuxième siècle de l’hégire. Comme il s’agit du Saint Coran, je m’éclipse un instant pour faire mes ablutions. À peine revenu, le bibliothécaire m’amène plusieurs cartons fermés par des lacets. J’ouvre délicatement avec beaucoup d’émotions, une petite notice explicative accompagne le document, une très forte odeur de peau de mouton, j’ai dans les mains un manuscrit vieux de plus de mille ans, quelques versets du Saint Coran, de style coufique primitif avec voyelles colorées. Les larmes aux yeux, je remercie Allah de m’avoir donné le privilège de contempler et de toucher de tels trésors.

L’heure avance et la bibliothèque va fermer, je rentre auprès de ma famille pour préparer ma journée du lendemain consacrée uniquement à l’étude de l’histoire, des origines, des commentaires et des recherches faites sur le manuscrit Or 2165.

Dès l’ouverture, je me précipite dans la salle de lecture. Très rapidement, je m’aperçois qu’il n’existe aucune publication référencée sur le précieux document. Interrogé, le bibliothécaire cède sa place à un monsieur qui se présente comme étant le directeur adjoint de la section des manuscrits orientaux. J’ai enfin un interlocuteur digne de ce nom ! Je le félicite pour la richesse de ses collections puis je rentre dans le vif du sujet : quelle est l’histoire du manuscrit Or 2165 ? comment est-il parvenu jusqu’ici ? D’où vient-il ? Existe-t-il des publications à son sujet ? Comment a-t-il été daté, a-t-il fait l’objet d’études au Carbone 14 ?… Sous le feu roulant de mes questions, je sens le flegme de mon interlocuteur disparaître rapidement pour laisser la place à une certaine fébrilité qui ne cache pas sa gêne…

Ses réponses sont confuses, il en ressort le manuscrit proviendrait du Caire où il aurait été acheté par un pasteur anglais au dix-neuvième siècle puis vendu au British Museum de l’époque. Le manuscrit contiendrait les 3/4 du texte coranique, les procédés physiques de datation auxquels il aurait été soumis n’auraient rien donné. Il se dit incapable de répondre trop précisément à mes questions, n’étant pas spécialiste du sujet… Le grand spécialiste international est un de mes compatriotes, le Professeur François Déroches, qui enseigne à la Sorbonne… C’est lui que je devrait aller consulter, me suggère-t-il.

Comme je continue à le questionner sur l’absence de publication référencée et que je m’étonne de la discrétion de la British Library à détenir un tel trésor, il se souvient soudainement qu’il existe un ouvrage non référencé, auquel a justement participé le Professeur Déroche, qui pourrait répondre à certaines de mes questions. Le marché me semble clair : “Vous arrêtez de me poser des questions sur ce sujet trop sensible, en échange, je vous fais accéder à une publication qui n’est pas officiellement référencée…”

Il disparaît alors pour revenir avec un très volumineux ouvrage, sur le “Projet Amari 2” dédié à Michele Amari, publié à 200 exemplaires par la British Library, Londres 2001. Intitulé “Sources de la transmission manuscrite du texte coranique” de François Déroche et Sergio Noja Noseda, de la Fondazione Ferni Noja Noseda Studi Arabo Islamici.

L’introduction dit qu’au XIXème siècle, Antoine-Isaac Silvestre de Sacy, un français, était professeur d’art oriental au Caire, il étudiait des papyrus de textes anciens et se basait notamment sur les travaux de Ibn al-Nadim du 4ème siècle après l’hégire qui décrivait un style particulier d’écriture dans un ouvrage nommé “Fihrist”. Il avait un étudiant, Jean Louis Asselin de Cherville, agent du Consulat de France en Égypte, qui avait réuni une collection de vieux manuscrits coraniques des 7ème au 10ème siècle après J.C. Cet étudiant avait commencé à ranger sa collection mais sa mort précoce l’empêcha de publier. Sa collection fut acquise en 1833 par la Bibliothèque royale de Paris et mise à disposition des orientalistes.

Peu après, Michele Amari, un militant pour l’indépendance de la Sicile, réfugié politique à Paris, fut chargé par Joseph Reinaux, de la Bibliothèque royale de Paris, de classer les documents de la collection d’Asselin de Cherville. Les conclusions auxquelles arriva Amari révolutionnaient les connaissances sur la transmission primitive du Coran, il fut donc organisé un concours sur ce sujet par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Les vainqueurs ex-aeco de ce concours furent Aloys Sprenger, Théodor Nöldeke et Michele Amari.

Le “Projet Amari”, lancé en Italie à la fin des années 90, était d’étudier l’ensemble des manuscrits coraniques en style Higazi, en rassembler les textes pour les comparer avec la version actuelle du texte coranique pour pointer les différences éventuelles. Il ressort de ce travail que :”(Le Coran du premier siècle ainsi reconstitué) contient 16 mots qui sont orthographiés différemment de la version officielle du Coran qui est celle du Roi Fouad d’Égypte de 1919….”

Dans le chapitre “Quelques idées pour une conclusion provisoire”, Sergio Noja Noseda écrit : “Le Coran du premier siècle que nous avons devrait, pour être complet, comporter 547 pages, mais nous n’en avons que 520. Il manque 27 pages de la sourate 78 soit l’équivalent de 5% du texte total.”

Ainsi, suivant cette très sérieuse publication de 2001, les musulmans disposeraient de manière quasi-certaine du texte coranique inchangé depuis le premier siècle de l’islam !

Le précieux ouvrage contient également les photos, grandeur nature, reproduisant les pages du Coran de la British Library référencé et de son frère jumeau, un Coran détenu par la Bibliothèque Nationale de France à Paris, référencé “Arabe 328”.

La Bibliothèque Nationale de France puis ma rencontre avec le Professeur François Déroche

De retour en France, je me plonge dans la recherche des ouvrages de François Déroche. La plupart, tirés en petit nombre sont épuisés. Je décide de m’inscrire en tant que chercheur à la Bibliothèque Nationale de France (BnF), à Paris, ce qui me donne accès aux magnifiques salles de lectures, notamment au sous-sol de la Très Grande Bibliothèque François Mitterand. Je navigue alors dans les publications sur la classification des manuscrits arabes anciens, sur la codicologie (la science des codex), les conférences sur les Corans anciens. Ainsi, je prépare l’interview que je compte proposer au Professeur Déroche pour le compte d’Oumma.com.

Parallèlement, je poursuis ma recherche du manuscrit “Arabe 328”. Il est localisé dans l’Annexe Richelieu de la BnF et pour y accéder, il faut montrer patte blanche : le statut de chercheur est indispensable, mais en plus, il faut prendre rendez-vous et motiver précisément l’objet de la recherche. Après quelques tentatives infructueuses, j’aurai l’immense privilège d’être en contact avec ce trésor le premier décembre 2003.

Ma première rencontre avec le Professeur Déroche, considéré comme le premier spécialiste mondial des corans anciens, a lieu à l’issue de son cours de codicologie à la Sorbonne. L’homme a une sympathique allure de “Professeur Cosinus”, les cheveux en bataille, les pensées souvent absorbées par des réflexions qui échappent au commun des mortels que je suis…

Après une brève phase de méfiance, son œil s’éclaire rapidement de la flamme de la passion quand il parle de ses recherches sur les corans primitifs. Je lui parle de mes recherches et de mes découvertes, il accepte le principe d’une interview. Cette interview a lieu le huit décembre 2003, dans un café parisien. J’en ai longuement préparé les questions en étudiant toutes les publications disponibles sur le sujet et en particulier les ouvrages du maître.

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