in

Une première en Inde : les femmes autorisées à se recueillir dans la célèbre mosquée Eidgah Aishbagh pour l’Aïd El Fitr

Alors que des controverses sur la présence des femmes musulmanes dans les lieux de culte agitent l’Inde, le geste d’ouverture sans précédent de la prestigieuse mosquée Eidgah Aishbagh qui surplombe Lucknow, la cité phare de l’Etat Uttar Pradesh, a été de bon augure en ce jour de la célébration de l’Aïd El Fitr.

Pour la première fois de sa longue et riche histoire, les femmes ont été autorisées à pénétrer dans l’enceinte sacrée et à se recueillir dans une salle spacieuse dédiée, d’une capacité d’accueil de 500 personnes, à l’écart de leurs coreligionnaires masculins, pour la plus grande satisfaction de Shamina Shafiq, figure de proue de la Commission nationale pour les femmes (NCW), qui a salué l’initiative à marquer d’une pierre blanche.

« Je me réjouis de cette avancée notable et je tiens à exprimer toute ma gratitude au chef religieux musulman Maulana Khalid Rasheed Firangi Mahali qui a donné son feu vert officiel. Je nourris l’espoir que ce signal fort d’ouverture adressé aux femmes sera une source d’inspiration pour les autres mosquées et les dignitaires religieux du pays », a déclaré cette infatigable militante en faveur de l’égalité des droits entre les hommes et femmes en matière d’accès aux lieux de culte.

Publicité
Publicité
Publicité

De son côté, Zakia Soman, co-fondatrice de Bharatiya Mahila musulmane Andolan (BMMA), une organisation connue pour avoir déposé une requête auprès de la Haute Cour de Bombay afin d’assouplir les restrictions infligées aux femmes, pointe une interprétation humaine du Texte : « Le Coran ne stipule nulle part que les femmes ne sont pas les bienvenues dans les mosquées et lors des prières », se désole-t-elle, en réprouvant une « interdiction imposée par les hommes pour mieux exercer un contrôle et une domination ».

Réconfortée grandement, elle aussi, par la décision en tout point exceptionnelle de la majestueuse mosquée Eidgah Aishbagh, Zakia Soman s’autorise à croire qu’elle influencera favorablement la Haute Cour de Bombay qui doit prochainement statuer sur l’accès des femmes à la mosquée Haji Ali Duragh, située sur un îlot, au large de Worli, dans la partie sud de Mumbai. « Ce serait un grand pas en avant » s’exclame-t-elle, en attendant avec fébrilité l’arbitrage dont elle mesure mieux que quiconque les lourds enjeux.

Publicité
Publicité
Publicité

Laisser un commentaire

Chargement…

0

Le niqab interdit dans le Tessin, Rachid Nekkaz était présent pour “donner des leçons de démocratie à la Suisse”

L’Euro-fédéralisme, ou le lit de Procuste