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Une opération commando islamophobe chamboule le conseil municipal d’Angers

C’est un coup de théâtre dont le conseil municipal d’Angers se serait bien passé : sous des masques de cochon, un groupe de jeunes activistes munis d’affiches a soudainement interrompu la séance plénière, bousculé l’ordre du jour du maire, et mis en émoi le public présent, au cri de « Pas un sous pour la mosquée ».

Multi-générationnelle, l’hostilité anti-musulmane, sûre de son bon droit à force d’être légitimée par le pouvoir en place, se permet tout, ne reculant devant aucune opération commando pour vandaliser, et profaner les sépultures et lieux de culte musulmans, jusqu’à mettre sens dessus dessous un conseil municipal ahuri, qui n’a jamais vu pareille chose, « même pendant les pires conflits sociaux », comme l’a confié le maire à la presse.

Inspirée par une veine créative dont on reconnaît la patte ultranationaliste inimitable, la jeunesse islamophobe d’Angers a signé son action coup de poing par un tract foncièrement raciste qui sonne comme une terrible sommation : « Cette opération de séduction de l’électorat musulman ne doit pas se faire dans le dos des Angevins. Angers n’est pas une terre de l’Islam, et cette construction est contraire au principe de la laïcité ne relevant pas des compétences d’un maire qui n’a pas à se mêler des affaires internes d’une communauté ».

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Sous le choc, le premier magistrat de la cité, Jean-Claude Antonini, a décidé de porter plainte contre une invasion agressive, mue par le racisme le plus primaire, mais aussi par une logique d’affrontement, à l’image des ultras bien de chez nous, qui avancent tapis dans l’ombre, ou masqués, proférant des insanités fascistes et des inepties, et sont démangés par l’envie d’en découdre… Sous les applaudissements des conseillers municipaux, qui ont salué la réaction du maire, le conseil a pu reprendre son cours normal.

Si l’exercice de la politique a tout à perdre avec ce genre d’intimidations scandaleuses, force est de constater que la démocratie participative n’a rien à y gagner non plus…

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