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Une Américaine noire et musulmane, nommée juge, prête serment sur le Coran

Il risque fort de s’étouffer de rage, entre deux discours enflammés, en apprenant qu’une femme noire de confession musulmane a prêté serment sur le Coran lors de sa nomination comme juge à Brooklyn, le tribun islamophobe Donald Trump, qui galvanise les foules en appelant à refouler les musulmans à leur entrée aux Etats-Unis et à les marquer au fer rouge à l'intérieur des frontières, doit certainement rougir de colère à l’annonce de cette insoutenable réalité américaine…

Cette réalité radieuse, n’en déplaise au magnat de l’immobilier mué en apprenti sorcier de la basse politique, est incarnée magnifiquement par Carolyn Walker-Diallo, un pur produit de la méritocratie à l’américaine qui marche fièrement sur les pas de ses parents, deux activistes communautaires très estimés par la sphère musulmane, mais aussi au-delà.

Après avoir repris le flambeau familial avec un sens aigu des responsabilités, se donnant les moyens de matérialiser le « changement que nous voulons voir dans le monde », la jeune femme de tête et d’action, éprise de justice et de tolérance, a su marier harmonieusement sa passion précoce vouée pour le droit et son dévouement de tous les instants envers sa communauté d’origine.

La création d’un Tribunal de la jeunesse dans l’Est de New York est le fruit de sa réflexion et de son implication auprès de la jeune génération musulmane, ayant à cœur de créer des vocations et de former de futurs juges, avocats, greffiers, huissiers de justice et jurés dans ce vivier de talents et d'énergies, loin des stéréotypes qui en font habituellement, et dès le plus jeune âge, des coupables tout désignés, assis sur le banc des accusés.

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Carolyn Walker-Diallo s’inscrit dans la lignée des Américaines musulmanes d’exception qui, avant elle, ont brisé le plafond de verre des discriminations racistes et sexistes, s’imposant comme des magistrates de premier plan, à l’instar de Sheila Abdus Salam, entrée dans les annales de la justice américaine en 1992 en sa qualité de première femme musulmane juge à la Cour Suprême de New York, ou encore de Charlene Mekled Elder, une Arabo-américaine nommée en 2006 au tribunal du comté de Wayne, dans l’Etat du Michigan, sans oublier la juge Halima Dhadina promue à ces hautes fonctions en Californie.

De quoi hanter les nuits de Donald Trump et surtout le disqualifier aux yeux de tous, quand il s’époumone, le visage cramoisi, en livrant les musulmans à la vindicte populaire.

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