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Floride : le fils de Mohamed Ali interrogé pendant deux heures sur l’origine de son nom et son islamité

Sa filiation hors du commun n’aura guère pesé dans la balance dans une Amérique qui se livre à une véritable chasse aux sorcières contre les musulmans, Mohamed Ali Jr, 44 ans, l’un des fils du défunt champion des rings, converti à l’islam, et passé à la postérité pour la noblesse de ses engagements, a été interpellé, puis interrogé pendant près de deux heures à l’aéroport international de Fort Lauderdale, en Floride.
Le 7 février dernier, à son retour d’un séjour en Jamaïque, le descendant du regretté Mohamed Ali n’a pu compter ni sur la figure légendaire qu’était son père, ni sur son nom célèbre pour se sortir de ce mauvais pas. Son patronyme à la consonance un peu trop arabe pour être honnête a en effet éveillé la suspicion des douaniers en plein excès zèle, sans rien leur évoquer d’autre qu’une menace pour la sécurité nationale… C’est ça, l’effet Trump !
Sa mère Khalilah Camacho-Ali qui l’accompagnait a eu droit au même traitement de faveur, se voyant, elle aussi, soumise à la question par les nouveaux inquisiteurs qui sévissent chez l’oncle Sam, avant d’être épargnée par une photo qu’elle garde précieusement sur elle, la montrant aux côtés de son illustre ex-mari, disparu en 2016.
Sans preuve irréfutable établissant son lien de parenté, la bonne foi de Mohamed Ali Jr a été mise à rude épreuve pendant deux heures qui lui parurent une éternité. Questionné sans ménagement sur l’origine de son nom et sur ses convictions religieuses, ce natif de Philadelphie a confessé être musulman, comme son père avant lui. Un aveu qui lui a valu une salve de questions très orientées et de faire figure de coupable idéal…
Pour Chris Mancini, l’avocat et ami de Mohamed Ali Jr, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le sort arbitraire réservé à son client et à sa mère est « directement lié aux efforts entrepris par M. Trump pour bannir les musulmans des États-Unis ». Le fils et l’ex-femme humiliés de feu Mohamed Ali ne vont pas en rester là, c’est certain. Ils envisagent de porter plainte et pour frapper un grand coup, leur avocat s’efforce actuellement de réunir d’autres témoignages accablants, victimes de l’islamophobie d’Etat instituée par le décret anti-immigration signé Trump.

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